Pierre Daninos
Pierre Daninos, né et mort à Paris (26 mai 1913 – 7 janvier 2005) est un écrivain et humoriste français, qui a été agent de liaison avec l’armée britannique pendant la 2° guerre mondiale, a commencé sa carrière littéraire en 1940. Après l’armistice, il s’est provisoirement exilé à Rio, au Brésil ; c’est là qu’il a écrit son premier roman, Le sang des hommes. Une fois rentré à Paris, il reprend sa véritable profession, c’est-à-dire journaliste, et fréquente les milieux littéraires. Entre autres, il collabore au Figaro, a aussi travaillé pour Match, France soir…
En 1947, il obtient le prix Interallié pour Les carnets du bon Dieu. Mais c’est en 1954 que paraît son plus grand succès, Les carnets du Major Thompson. Dans ce livre, il recueille des choses vues ou entendues, qu’il met dans la bouche d’un personnage qu’il a inventé, le Major W. Marmaduke Thompson. Ainsi, Daninos peut mieux parler des Français (et, accessoirement, des Anglais !) sans froisser personne, sous couvert d’humour satirique. Et c’est bien pour cela qu’il a du succès en France, au point d’écrire quatre autres volumes des « aventures » de son héros britannique, jusqu’en 2000.
Mais il a également écrit beaucoup d’autres livres, comme Le 36° dessous, sur un épisode dépressif qu’il a eu, toujours sur le mode humoristique, ainsi que des histoires de Français moyen, sur le même ton : Le jacassin, Un certain M. Blot…
Et, last but not least : 7 janvier 2005-2015… sale temps pour les humoristes, n’est-il pas ?!
Quelques citations.
- « Les Anglais (et les Américains) sont depuis longtemps convaincus que la voiture va moins vite que l’avion. Les Français (et la plupart des Latins) semblent encore vouloir prouver le contraire. »
Les Carnets du Major Thompson
- « Les livres de géographie et les dictionnaires (…) devraient dire : « La France est divisée en 43 millions de Français » ». Les Carnets du Major Thompson
- « Il faut cependant leur rendre cette justice : ce sont les champions de « l’après vous, je n’en ferai rien ».
Les Français passent également un temps considérable à se prier réciproquement d’entrer dans leur maison. Les uns prient les autres d’entrer, les autres jurent qu’ils n’en feront rien. Les premiers disent : « Moi non plus ». Et, de fil en aiguille, les Français ont passé (environ) trois siècles et demi depuis Charlemagne sur le pas de leur porte. » Les Carnets du Major Thompson
- Et, à méditer : « Moi qui n’ai pas l’esprit de répartie (c’est sans doute pour cela que j’écris), j’ai toujours le mot pour rire, le dernier mot, le mot qu’il faut ».
Le 36° dessous