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l'imagination au pouvoir
23 avril 2023

Cornegidouille !

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Alfred Jarry (1873 – 1907)

 

Alfred Jarry naît le 8 septembre 1873 à Laval, non loin de la Bretagne. Il a une sœur plus âgée, Caroline-Marie, dite Charlotte. Leur père était négociant en tissus, leur mère fille d’un juge de paix. Mais le père, Anselme Jarry, connaîtra des revers de fortune, et sa femme s’installera avec leurs enfants à Saint Brieux, où Alfred Jarry entre au lycée.

C’est en 1885 que ce dernier écrit ses premiers textes, des comédies, en vers et en prose, qu’il conservera et auxquelles il donnera le titre, une fois adulte, d’Ontogénie. Quinze pièces de ce recueil, retrouvé en 1947, seront publiées en 1964, au Mercure de France, avec pour titre Saint Brieuc des Choux. La production enfantine d’A. Jarry s’étalera de 1885 à 1888. Au lycée, il est brillant, et remporte de nombreux prix, notamment en latin.

En 1888, Mme Jarry retourne dans sa ville natale, Rennes, avec ses deux enfants, et c’est là qu’Alfred entre en 1ère, où il fera des rencontres décisives. Un certain M. Hébert y est professeur de physique, et A. Jarry rencontre, dans sa classe, Henri Morin, qui garde des textes sur cet enseignant, y préfigurant le personnage du père Ubu. Le « Père Hébert » y est notamment le héros de Les Polonais, écrit par Charles Morin (le frère d’Henri), qui continue ses études à Paris. Les Polonais est joué chez leurs parents, dont le décor est d’Alfred Jarry. Plus tard, ce dernier fera jouer cette pièce en marionnettes puis en théâtre d’ombres.

Il arrive à Paris avec sa mère en 1891, où il entre au lycée Henri IV en octobre. En 1893, il imprime un poème, Châsse claire où s’endort / la régularité de la châsse, qui a obtenu un prix au concours littéraire mensuel du journal L’Echo de Paris littéraire illustré. Sa mère meurt la même année, le 10 mai. A la fin de l’année, A. Jarry traduit le Dit du vieux marin de Coleridge, et collabore pour la première fois à la revue L’Art littéraire.

L’année suivante, il devient familier, et actionnaire des éditions du Mercure de France, se lie avec Remy de Gourmont, se rend chez Mallarmé… C’est dans ces éditions, qu’il publie son premier livre, Minutes de sable mémorial, le 5 octobre 1894. Dans la foulée, il entre au service militaire, dont il sera réformé un an plus tard après une hospitalisation, pour » lithiase biliaire chronique ». Cette même année, en 1895, son père meurt à son tour, et A. Jarry et sa sœur finissent de partager leur héritage, ce qui laisse quelque argent à Alfred (qu’il dilapidera par la suite).

En 1896, il expose, dans une lettre à Lugné-Poe, ses conceptions scéniques d’Ubu roi et annonçant Ubu cocu (ou Les Polyèdres). Ubu roi sera publié, en préoriginale, dans la revue de Paul Fort, Le Livre d’art. Cette même œuvre est ensuite publiée au Mercure de France, et la première a lieu le 10 décembre, déclenchant un scandale : A. Jarry règlera ses comptes avec sa conférence « Questions de théâtre ». En 1897, il devient membre stagiaire de la société des auteurs et compositeurs dramatiques. L’année suivante, il écrit la plus grande partie de Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, Faustroll étant son propre pseudonyme. La pataphysique étant la science fictive des épiphénomènes, « des solutions imaginaires » que Jarry a lui-même initiées, avec beaucoup d’humour. Toujours en 1898, il rencontre Oscar Wilde (tout juste libéré de prison), et termine Par la taille, qui ne sera publié qu’en 1906. La version définitive d’Ubu roi sera publiée à La revue blanche en 1900, avec Ubu enchaîné, puis Messaline, un roman de l’ancienne Rome, d’abord en six numéros puis, en 1901, en volume. A. Jarry collabore régulièrement à cette revue, dont il tire ses principales ressources, cette année-là, puis traduit Olalla de R. L. Stevenson. Il participera aussi au Canard sauvage en 1903, pour 30 numéros sur 31. Le 15 avril, La revue blanche publie, dans son dernier numéro, deux poèmes : Bardes et cordes, et Le chaînier.

Alfred Jarry fréquente Apollinaire, Picasso, Pierre Mac Orlan… et entreprend une opérette sur la Papesse Jeanne, en collaboration, qui sera, en 1906, intitulée Le moutardier du pape, et dont les bénéfices lui reviendraient. Après avoir été très malade, il en corrige les épreuves, et cette même année, lance une collection de « Théâtre mirlitonesque » chez l’éditeur Sansot, où il ne peut faire paraître que Par la taille (qui date de 1898) et Ubu sur la butte (1901). A la fin de sa vie, très endetté, très malade, il retourne à Paris après un court passage à Laval, en 1907, déménage avec sa sœur. Sa santé se dégradant de plus en plus, A. Jarry ne peut mener aucun de ses projets à bien. Mais jusqu’au bout, il voudra terminer ses œuvres, ne pourra pas le faire : il meurt le 1° novembre, d’une méningite tuberculeuse.

Par la suite, il deviendra un inspirateur des surréalistes et du théâtre de l’absurde, et aura sa statue dans sa ville de Laval, sur le parvis des droits de l’homme.

Le dernier mot ? Merdre, de par ma chandelle verte !!!

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