Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'imagination au pouvoir
14 mai 2023

Le point de vue de Sirius, épisode 8

Petit tour en ville.

 

Miguel, une fois rhabillé, mena les Po-Toliens, à pied, à Atlantia, passant du sentier près de la plage, jusqu’à une allée ombrée, agréable. Enfin, tous débouchèrent sur une grande place. De là, ils aperçurent des magasins, des cafés, des restaurants. Miguel se tourna alors vers le petit groupe.

-          Voici Atlantia. Le centre est tout près. Préférez-vous voir la ville, ou vous arrêter ici pour boire quelque chose ?

-          Je serais curieux de voir la ville, fit Césig. Et vous, les amis ?

A vrai dire, tous les hommes du groupe en avaient très envie. Mais les deux femmes étaient fatiguées, surtout la princesse. Jamais elle n’avait tant marché toute seule.

-          Il y aura d’autres endroits où s’asseoir, lui dit Miguel. Ce sera très bon pour vous de remuer vos fesses, Votre Altesse.

La princesse se renfrogna. De son côté, Anthéa déclara :

-          Je suis fatiguée, c’est vrai, mais je peux encore marcher. Mais si vous dites qu’on peut s’asseoir ailleurs…

Alors ils marchèrent encore un peu.

-          Votre mère serait ravie de voir ça, fit Ollibert à la princesse Balea, qui sortit un éventail pour l’en frapper, tout en disant :

-          Ces Maldékois ne respectent rien.

Mais le majordome en rit. Ils traversèrent la place en longeant le trottoir, puis Miguel stoppa net. Byzix faillit tomber.

-          Que faites-vous ? 

-          Ce n’est pas à nous de traverser. Regardez, le feu est rouge.

-          Ah ! fit Césig. Chez nous, le feu est violet, et passe à l’orange pour ceux qui traversent.

-          Ici, c’est vert et rouge. Et en Europe, il y en a un orange pour signaler que le feu va passer au rouge.

-          C’est compliqué, fit Anthéa. On passe ou on ne passe pas.

-          Nous autres Européens, nous nous compliquons parfois la vie…

Alors qu’ils traversaient, il y eut quelques coups de klaxon. Les bruits de la ville aussi étonnaient les Po-Toliens. Miguel eut un regard vers les voitures, et sourit.

-          C’est pour vous, madame, dit-il à Anthéa.

-          Comment ça ?

-          Le conducteur de la Mercédès vous trouve jolie. Ici, on klaxonne pour trois raisons : si on voit une jolie femme, pour saluer un ami, ou éventuellement en cas de danger immédiat. Maintenant, regardez vers la droite, cela pourrait vous intéresser.

Il y avait là des vitrines différentes, proposant des choses variées. La princesse tomba en arrêt devant une boutique vendant des maillots de bain et des paréos. A son regard, Miguel comprit, leur expliqua ce que c’était.

-          Regarde, Lantar ! Ici, je pourrais emballer mon ventre !

-          J’aime beaucoup ce maillot, fit Césig, de son côté, en avisant un slip de bain mettant en valeur les atouts du mannequin.

-          Nom d’une pipe ! s’offusqua Byzix. Mais que faites-vous ?

Miguel rit de bon cœur.

-          Ne vous inquiétez pas, capitaine. Vos compagnons viennent de comprendre les attraits du shopping. Venez, à côté il y a un opticien.

-          Qu’est-ce que c’est ?

-          On y vend des lunettes, pour mieux voir ou se protéger du soleil. Connaissez-vous cela, sur votre planète ?

-          Non, avoua Byzix.

-          Regardez, alors.

Byzix, curieux, observa, tendit une main vers les lunettes.

-          Allez-y. essayez.

Il chaussa une paire de Ray-ban.

-          Oh capitaine ! Ça met en valeur votre front ! s’écria Ollibert.

-          Vous trouvez ? Ça me fait tout bizarre.

Miguel riait toujours. Les Ray -ban n’allaient pas du tout à Byzix, avec son front proéminent. Mais personne ne le comprenait. A partir de ce moment-là, tout le petit groupe se mit  à regarder les boutiques avec beaucoup d’intérêt. Leur attitude était tout à fait comparable à celle des Maldékois.

Byzix demanda encore quelques explications supplémentaires à Miguel, puis dit aux autres :

-          Allons-y. Ne nous attardons pas.

-          Mais si justement ! s’exclama Carman. Ne sommes-nous pas en reconnaissance ?

-          Nous avons assez regardé, allons-y, nom d’une pipe ! On ne va pas passer la journée à regarder des trucs qui ne nous conviennent pas !

-          Qu’est-ce que vous en savez, capitaine ? rétorqua Césig.

Byzix dut lui rappeler, dans leur langue, qu’ils ne pouvaient essayer des vêtements, à cause de leurs queues…

Publicité
Publicité
Commentaires
l'imagination au pouvoir
  • Entrez donc dans l'un des royaumes de l'imagination, la mienne, où vous croiserez êtres fantastiques, âmes en peine, beaucoup de chats... Vous pourrez y trouver d'autres aventures, ou jouer avec moi, les mots... Le continent des lettres est si vaste !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité