Mille millions de mille... dessins
Au Pérou
Cours de linguistique
Mille tonnerres ! (hommage)
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Mille tonnerres ! (hommage)
Visite intersidérale
Le vaisseau se posa au milieu des menhirs, en prenant garde de rien abîmer. Le capitaine Bacharan manœuvra, coupa le champ d’énergie qui faisait se mouvoir l’appareil. Puis il annonça à tous les occupants de la mission qu’ils avaient atteint le but de leur voyage : la Terre. A la suite de quoi il se tourna vers son copilote.
Le sage à barbe blanche et aux pectoraux avachis acquiesça d’un simple mouvement de tête. Peu après, un guerrier dans la force de l’âge et aux muscles puissants se présentait, arme à la main, un pistolet laser à la ceinture. Il ploya le genou devant le capitaine. Ce dernier rappela à Ronar d’ouvrir la porte, et celui-ci s’exécuta. La porte du vaisseau coulissa, et quelques marches se déplièrent. Bacharan s’avança le premier, avec une certaine circonspection, eut un regard circulaire sur le paysage.
Le capitaine se poussa, étonné, et Ernat foula la Terre le premier. Le Soleil n’était pas très haut dans le ciel, et il s’approcha d’un homme aux cheveux blonds, longs jusqu’au cou, le nez sur un petit menhir, avec des instruments, d’archéologie, qu’Ernat ne connaissait pas.
L’autochtone, ne l’ayant pas entendu arriver, sursauta, et ses lunettes rondes manquèrent choir de son nez.
Fanch remarqua à peine l’étrange accent de son interlocuteur, et prit les écailles de ses mains pour de savants tatouages. Néanmoins, il se déplia, et son chat vint se frotter à ses jambes. Et il tendit la main vers Ernat, qui n’avait pas vu l’animal.
Ernat eut un sourire mais, ne connaissant pas les usages terrestres, il ne réagit pas face à la main tendue, alors Fanch se sentit l’air idiot, et balbutia un « Pardonnez-moi… » qui ne fut guère convaincant. A vrai dire, il avait parlé avec plaisir des menhirs et des hommes préhistoriques, de leurs mystères, à un couple d’Anglais qui se trouvait là et qui admirait les pierres dressées, et aussi le paysage dans le soleil du matin. Le nouvel arrivant le mettait mal à l’aise.
Mais son chat miaula, et suivit de loin le sage. Ce dernier se présenta au bas des marches de l’appareil spatial.
Et il descendit, suivi de Valdar. Le chat, gris avec des taches blanches, détala, tomba sur deux congénères qui se doraient la pilule au soleil, communiqua mentalement avec eux. Le plus gros, un chat tigré aux yeux dorés, râla, mais crut comprendre. L’autre, un chat noir, avait aussitôt sauté de son menhir.
Jack sourit.
Le chat tigré avait fini par s’asseoir dans l’herbe, à observer les extraterrestres.
Les trois chats se regardèrent d’un air entendu.
Mais Valdar vint à lui, et posa avec brutalité une main sur son coude. Le capitaine et Ernat le suivaient.
En effet, avec leurs têtes en forme de V et leurs oreilles, pointues, qui dépassaient de leurs cheveux longs, les trois extraterrestres pouvaient intimider – mais pas un couple d’Anglais…
Le sage se gratta la tête.
Fanch soupira, se leva après avoir posé ses instruments.
Son chat s’était approché des extraterrestres, les sens en alerte.
Jack grattait ses cheveux en brosse, son coup de soleil, perplexe. Mary, les cheveux blonds en bataille, les yeux pétillants, regardait la compagnie, de plus en plus étonnée, puis se tourna vers les extraterrestres.
Mais Fanch le saisit, et dit :
Bowie se débattit, sauta des bras de son maître, et alla vers les deux autres chats, leur montra le vaisseau des arrivants.
Le capitaine, et même le guerrier, avaient eu peur.
Fanch n’y comprenait rien, regardant son chat qui se rapprochait du guerrier d’un air plus que circonspect : fallait-il se méfier ?
Seul Fanch restait étranger à la conversation, absorbé dans la contemplation du sol, de Bowie. Tout à coup, il se pencha, et ramassa un petit caillou.
Mary éclata de rire tandis que Jack disait, toujours aussi flegmatique :
Cela décupla les rires de sa femme. Pendant ce temps, Ernat se défendait contre le capitaine, dans leur langue étrange qui venait des étoiles.
Ce dernier, impatienté, tâchait de faire diversion, comptant sur ses compagnons pour arroser le vaisseau de leur urine, griffer tout ce qu’ils pouvaient… Et à vrai dire, dans l’appareil, ceux-ci s’en donnaient à cœur joie, à la grande terreur des occupants. Ronar se bouchait les oreilles à leurs miaulements, quelques-uns des passagers étaient griffés, les fauteuils, sans compter les flaques d’urine, le levier de commande tout abîmé, pendant lamentablement à moitié, et d’autres chats encore arrivèrent pour profiter de l’aubaine, passant là par hasard, ou appelés par le chat noir. Le tigré, lui, s’était allongé sur l’ordinateur de bord, détraquant ainsi la technologie fort pointue des extraterrestres. Une femme, Nagla, essaya de l’en déloger, s’aperçut qu’il était très doux et en fut toute désarçonnée.
Elle s’était même mise à caresser le gros chat tigré, qui avait envie de piquer encore un roupillon, et commença à ronronner. Alors, ce fut la panique à bord.
Clairement, les extraterrestres étaient dépassés. Ronar appela donc un messager, et lui dit de faire revenir le capitaine, le sage Ernat et Valdar au vaisseau immédiatement. Le jeune homme fila sans même enfiler ses bottes. Pendant que le chat tigré ronronnait comme un moteur diesel dans les bras de Nagla, ses camarades se défoulaient, et le messager courut au petit groupe.
Bacharan se retourna brusquement.
Au ton, les trois Terriens éclatèrent de rire.
Fanch les regarda s’éloigner en se grattant la tête, puis se tourna vers les extraterrestres.
Les extraterrestres couraient vers le vaisseau, où c’était la débandade. Le chat tigré avait décidé de rester dans les bras de Nagla, quelque part dans le cockpit, et trois de ses semblables s’étaient faufilé dans les recoins, dont deux femelles non stérilisées. Les autres partirent de toute la vitesse de leurs pattes, sans prévenir, et s’égaillèrent sur tout le site de Carnac, goûtant une sieste bien méritée après leur quart d’heure de folie. Bowie fit un clin d’œil au chat noir, et sombra lui aussi dans les bras de Morphée, non loin de son serviteur.
Mais que croyez-vous qu’il advint ? Une fois les dégâts réparés et les appareils remis en état de marche, les extraterrestres repartirent, la queue entre les jambes. Et, quelque part dans l’univers, au-delà des étoiles, les chats ont établi une colonie, croissant et prospérant et, qui sait ? ont aussi assujetti les extraterrestres à leurs caprices…
Attractions italiennes
Alors Lucia leva la main, commanda deux verres de limoncello.
Il se troubla, regardant son frère et Ollibert à la dérobée, qui se tenaient à une table voisine. Eux-mêmes, exprès, avaient choisi un coin, plus intime.
« Restez attentif, Ollibert, » disait télépathiquement Lantar. « Sur Terre, nous ne savons pas faire grand-chose… » « C’est vous, le frère. Moi, ça fait bien longtemps que je suis séparé de ma famille, et les… euh, la princesse… » « Les autres ne sont pas concernés, mais je sais qu’on peut compter sur vous ». « C’est me faire beaucoup d’honneur, Lantar… »
Carman, de son côté, hésitait, conscient du gouffre entre un Po-Tolien et une Terrienne, a fortiori italienne, cachant ses quatre doigts plus ou moins bien, se retenant de chatouiller le coude de Lucia.
« Elle est encore plus belle que Maria », se disait Carman, « mais je n’ai pas envie de m’en prendre une… »
« Il va le dire, ou pas ? Ollibert ? »
« Chut ! Ils pourraient nous entendre ! »
Ollibert haussa les épaules, regardant le couple.
Lucia avait posé le menton sur une main, espérant enfin une déclaration. Pourquoi diable Carman attendait-il ? Elle battit des paupières, ce qui eut son petit effet, et demanda :
Carman était très étonné, se doutant bien que c’était à lui de faire le premier pas.
Lantar et Ollibert dressèrent alors l’oreille, tout en prenant leurs consommations, l’air de rien. Mais le limoncello arriva à la table de Lucia et Carman, coupant ce dernier. Lantar était sur des charbons ardents.
« Pas si fort, nous sommes en train de parler italien… », sentit alors Lantar.
Carman obéit, et eut un claquement de la langue.
Lucia le fit en souriant, et il lui chatouilla le coude.
Et elle lui saisit la main, qu’elle porta à ses lèvres.
Lantar et Ollibert sursautèrent.
« Par télépathie, Lantar ».
Pendant ce temps-là, Lucia se mit à expliquer à Carman l’amour en Europe, en Italie.
Il se laissa effleurer les lèvres par la belle Lucia.
Lantar n’en revenait pas.
Je vous plante le tableau : là, c'était il y a une trentaine d'années, j'étais déjà en pleine action dans notre maison au bord de l'océan...
Je ne vous montre que les cadeaux eus pour mon anniversaire / Noel (oui, le même jour !) se rapportant à mon activité préférée... (et je vous conseille vivement Lovecraft !)
En conclusion, voici de nouveau un saut dans une boucle spatio-temporelle avec notre chat de l'époque, Ivoire, et avec l'actuelle, Shaloma, je vous souhaite mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année !
Joyeuses fêtes à ceux qui me restent. Mes lecteurs comprendront.
Claire Monelle
Coup de cœur.
Sortant du forum de Pompéi, Lucia, suivie des Po-Toliens, d’Antoinette et d’un petit groupe de Suisses francophones, s’engagea dans la rue principale de la ville, la via dell’abbondanza.
La princesse regardait de tous côtés, émerveillée : se pouvait-il qu’une petite montagne crachant du feu pût autant préserver un site ?!
Ce fut Carman qui buta sur une pierre d’un « passage pour piétons », alors que Lucia se retournait tout en commentant ce qu’ils voyaient.
Ahuri, Carman obéit, puis sauta ; les Po-Toliens n’avaient pas tellement l’habitude des contacts rapprochés.
Dans le mouvement, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre, et Carman se sentit s’abîmer dans le bleu profond des yeux de Lucia. La jeune femme, quant à elle, ne s’était pas attendue à recevoir ainsi quelqu’un qui semblait tant se méfier des contacts peau à peau (il avait mis un simple tee-shirt aux couleurs de l’Italie), et le voir si embarrassé l’émut.
Les Suisses suivaient les choses avec un sourire, regardant tout à coup le sol et ses inégalités.
Les Suisses, le capitaine, son copilote et la princesse enregistrèrent l’information, et alors Carman se reprit, s’excusa encore auprès de Lucia.
Il regarda Lucia à la dérobée, et Anthéa regarda Antoinette, elles eurent un petit rire. Lucia prit tout à coup Carman par le bras, d’un grand geste très latin.
Un message télépathique de Lantar parvint à Carman, lui faisant savoir que cela devait être une mode sinon terrestre, du moins italienne, et qu’il allait falloir s’y habituer. Alors il se rasséréna, mais à présent, il se passait quelque chose en lui, qu’il ne comprenait pas… Il n’osait plus regarder Lucia dans les yeux.
Carman soupira, regarda les vestiges, ayant un peu peur de commettre un impair s’il lâchait la jeune femme. Les trois femmes de leur petit groupe d’extraterrestres le regardèrent : elles avaient compris. Enfin, ils reprirent le chemin vers les thermes de Stabies, et la princesse demanda à Anthéa et à Antoinette :
Maintenant, je vais vous donner les noms, mais c'est de la triche... Peut-être allez-vous regarder ces jeux après coup ? Si je vous intéresse...
incipit : Il s'agissait de Le bal d'Irène Nemirovski
devinettes :
- C'est Jean Ferrat qui chantait des poèmes d'Aragon
- Une suite de La machine à explorer le temps d'HG Wells a été écrite par Stephen Baxter, avec Les vaisseaux du temps
- Le vrai nom de Françoise Sagan était Françoise Quoirez
- C'est François d'Epenoux qui a écrit Deux jours à tuer
charade :
IL fallait trouver Raminagrobis : rat- mi - na - gros - bis
Domino cascade.
Et Antoinette descendit la première du train. Les Po-Toliens la suivirent, et il y avait une telle foule, qu’ils y furent happés. En outre, ça parlait, ça gesticulait tant, qu’ils n’entendirent davantage l’annonce indiquant qu’ils étaient bien à Naples.
A vrai dire, les trains ne cessaient d’arriver, à cette heure matinale, et la stazione centrale était grande… Bientôt, ils arrivaient tant bien que mal dans le hall, Antoinette ne cessait de se retourner vers les Po-Toliens.
Byzix fut forcé de reconnaître qu’elle avait raison. Sur ces entrefaites, alors qu’ils commençaient à entrevoir les grandes portes de la gare, ils entendirent un grand « Bella Napoli ! », et beaucoup, dont Antoinette, eurent un grand sourire. Et un petit bout de femme pas plus grand qu’un Po-Tolien déboula, traînant une valise à roulettes, un grand sac à la main qui rebondissait sur des hanches bien marquées. Heureuse de retrouver la ville, elle bouscula Ollibert à cause du sac, et il tomba sur Lantar, qui eut la présence d’esprit de lâcher Anthéa ; de l’autre côté, Carman évita l’arrivante de justesse, vacilla, se rétablit. Comme Ollibert et Lantar étaient par terre, la jeune femme manqua tomber à son tour en se heurtant à eux. Le capitaine eut le malheur de s’approcher pour aider, et se trouva attrapé par la ceinture.
Le pantalon de Byzix faillit choir sur ses chevilles, et il y avait sa queue… Il le rattrapa à la hâte, se félicitant d’avoir bu du café avant de venir. Carman saisit la main de son frère, qui se releva, et :
Autour d’eux, tout le monde riait, dont Antoinette et Césig qui disait, une fois de plus, que cette fois, ce n’était pas tombé sur lui. Les plus rapides passèrent à l’italien, et la princesse faisait de gros yeux, dut se reprendre, ayant tout à coup conscience de devenir de moins en moins princesse.
Et les gens se dispersèrent, sauf la fauteuse de troubles, qui assura son sac sur son épaule. Quand elle releva la tête, son regard croisa celui de Carman, et le cœur de ce dernier fit un bond : il n’avait jamais vu de tels yeux bleus, foncés au point de faire paraître les longs cheveux noirs de la jeune femme de la même couleur.
Carman n’entendait plus le capitaine, tant ses oreilles bourdonnaient, et puis il se souvint de Maria, sur Maldek, alors il secoua la tête. Et en plus, cette jeune beauté lui sourit.
Antoinette eut un grand sourire.
Carman était tout embarrassé, la tête dans les nuages…
Aujourd'hui, je veux des noms ! Et aussi, vous le savez, le titre de cette suite de La machine à explorer le temps, deux oeuvres hautement recommandables. Sauf une exception notable, nous cherchons des personnages récents. Vous remarquerez au passage la diversité de ces personnages, majoritairement français. Là, je vous aide ! Au besoin, relisez La Fontaine : on n'y boit jamais assez. De plus, c'est indémodable. En espérant ainsi solliciter votre curiosité...
Incipit.
"Mme Kampf entra dans la salle d'études en fermant si brusquement la porte derrière elle que le lustre de cristal sonna, de toutes ses pendeloques agitées par le courant d'air, avec un bruit pur et léger de grelot."
Devinettes.
- Quel chanteur, en 1995, a mis en musique des poèmes d'Aragon ?
- Quel auteur de science-fiction, ingénieur et mathématicien, a imaginé la suite de La machine à explorer le temps d'H. G. Wells ?
- Quel était le vrai nom de Françoise Sagan ?
- Quel est l'auteur qui a écrit le roman Deux jours à tuer, qui a été adapté au cinéma ?
Charade.
Mon 1er est un horrible rongeur.
Mon 2° est une note de musique.
Mon 3° est une interjection enfantine.
Mon 4° n'est pas maigre.
Mon 5° peut désigner une variété de pain.
Mon tout est un fieffé personnage de chez La Fontaine.