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l'imagination au pouvoir

3 décembre 2024

J'ai les noms !

Maintenant, je vais vous donner les noms, mais c'est de la triche... Peut-être allez-vous regarder ces jeux après coup ? Si je vous intéresse...

 

incipit : Il s'agissait de Le bal d'Irène Nemirovski

 

devinettes :

- C'est Jean Ferrat qui chantait des poèmes d'Aragon

- Une suite de La machine à explorer le temps d'HG Wells a été écrite par Stephen Baxter, avec Les vaisseaux du temps

- Le vrai nom de Françoise Sagan était Françoise Quoirez

- C'est François d'Epenoux qui a écrit Deux jours à tuer

 

charade :

IL fallait trouver Raminagrobis : rat- mi - na - gros - bis

27 novembre 2024

Le point de vue de Sirius, 38° épisode

Domino cascade.

 

  • Pour une fois, je crois que nous sommes arrivés à destination à l’heure prévue, dit Antoinette. Ollibert, je vous conseille de bien veiller sur notre princesse.

Et Antoinette descendit la première du train. Les Po-Toliens la suivirent, et il y avait une telle foule, qu’ils y furent happés. En outre, ça parlait, ça gesticulait tant, qu’ils n’entendirent davantage l’annonce indiquant qu’ils étaient bien à Naples.

  • Mais pourquoi y a-t-il autant de monde ? fit Carman tout en jouant des coudes.
  • Laissez-moi passer ! Je suis enceinte ! lançait Anthéa à qui voulait l’entendre, et ça marchait, elle entrainait Lantar après elle.

A vrai dire, les trains ne cessaient d’arriver, à cette heure matinale, et la stazione centrale était grande… Bientôt, ils arrivaient tant bien que mal dans le hall, Antoinette ne cessait de se retourner vers les Po-Toliens.

  • C’est eux, ils nous donnent des baffes ! Et vous dites que ce sont des amours ?! maugréait le capitaine.
  • Mais oui ! Il faut leur pardonner…
  • Les Diparte ont été très gentils, finalement, fit remarquer la princesse.

Byzix fut forcé de reconnaître qu’elle avait raison. Sur ces entrefaites, alors qu’ils commençaient à entrevoir les grandes portes de la gare, ils entendirent un grand « Bella Napoli ! », et beaucoup, dont Antoinette, eurent un grand sourire. Et un petit bout de femme pas plus grand qu’un Po-Tolien déboula, traînant une valise à roulettes, un grand sac à la main qui rebondissait sur des hanches bien marquées. Heureuse de retrouver la ville, elle bouscula Ollibert à cause du sac, et il tomba sur Lantar, qui eut la présence d’esprit de lâcher Anthéa ; de l’autre côté, Carman évita l’arrivante de justesse, vacilla, se rétablit. Comme Ollibert et Lantar étaient par terre, la jeune femme manqua tomber à son tour en se heurtant à eux. Le capitaine eut le malheur de s’approcher pour aider, et se trouva attrapé par la ceinture.

  • Eeeh ! s’écria-t-il.
  • Je suis désolée !

Le pantalon de Byzix faillit choir sur ses chevilles, et il y avait sa queue… Il le rattrapa à la hâte, se félicitant d’avoir bu du café avant de venir. Carman saisit la main de son frère, qui se releva, et :

  • Mon pauvre Ollibert ! s’était exclamée la princesse, lui tendant le bras.
  • Oh, vous, vous n’avez pas l’air d’ici… dit la voyageuse en voyant leurs mains et leurs fronts. Ça va ? Vraiment, excusez-moi !

Autour d’eux, tout le monde riait, dont Antoinette et Césig qui disait, une fois de plus, que cette fois, ce n’était pas tombé sur lui. Les plus rapides passèrent à l’italien, et la princesse faisait de gros yeux, dut se reprendre, ayant tout à coup conscience de devenir de moins en moins princesse.

  • Vous nous avez fait peur, capitaine, dit enfin Carman.
  • Joli domino-cascade, commenta quelqu’un.
  • Ah, la gare de Naples ! fit un autre.

Et les gens se dispersèrent, sauf la fauteuse de troubles, qui assura son sac sur son épaule. Quand elle releva la tête, son regard croisa celui de Carman, et le cœur de ce dernier fit un bond : il n’avait jamais vu de tels yeux bleus, foncés au point de faire paraître les longs cheveux noirs de la jeune femme de la même couleur.

  • Moi aussi, j’ai eu peur pour mes fesses…

Carman n’entendait plus le capitaine, tant ses oreilles bourdonnaient, et puis il se souvint de Maria, sur Maldek, alors il secoua la tête. Et en plus, cette jeune beauté lui sourit.

  • Vous êtes en famille ? demanda-t-elle.
  • Je suis avec mon frère, ma belle-sœur et… des amis, balbutia Carman.
  • Oh, je vous ai fait peur ! Vous venez découvrir Naples ?
  • Oui, répondit Césig à la place de Carman.
  • Je peux vous mener à votre hôtel, si vous voulez, je suis guide touristique.

Antoinette eut un grand sourire.

  • Ça c’est une aubaine ! Je ne parle pas aussi bien l’italien que les autres, et je connais à peine Naples…
  • Je vais vous aider. Suivez-moi chez moi, je n’habite pas très loin, nous pouvons y aller à pied et par ici, ce ne sont pas les hôtels qui manquent…

Carman était tout embarrassé, la tête dans les nuages…

  • Je m’appelle Lucia, vous pouvez compter sur moi.
  • On vous suit ! Eh oh, frérot ! lança Lantar.

 

 

21 novembre 2024

Nous continuons les recherches...

Aujourd'hui, je veux des noms ! Et aussi, vous le savez, le titre de cette suite de La machine à explorer le temps, deux oeuvres hautement recommandables. Sauf une exception notable, nous cherchons des personnages récents. Vous remarquerez au passage la diversité de ces personnages, majoritairement français. Là, je vous aide ! Au besoin, relisez La Fontaine : on n'y boit jamais assez. De plus, c'est indémodable. En espérant ainsi solliciter votre curiosité...

 

Incipit.

"Mme Kampf entra dans la salle d'études en fermant si brusquement la porte derrière elle que le lustre de cristal sonna, de toutes ses pendeloques agitées par le courant d'air, avec un bruit pur et léger de grelot."

 

Devinettes.

- Quel chanteur, en 1995, a mis en musique des poèmes d'Aragon ?

- Quel auteur de science-fiction, ingénieur et mathématicien, a imaginé la suite de La machine à explorer le temps d'H. G. Wells ?

- Quel était le vrai nom de Françoise Sagan ?

- Quel est l'auteur qui a écrit le roman Deux jours à tuer, qui a été adapté au cinéma ?

 

Charade. 

Mon 1er est un horrible rongeur. 

Mon 2° est une note de musique. 

Mon 3° est une interjection enfantine.

Mon 4° n'est pas maigre. 

Mon 5° peut désigner une variété de pain. 

Mon tout est un fieffé personnage de chez La Fontaine. 

15 novembre 2024

Quelques idées de lecture

 Derniers achats, presque tous des livres récents (et à lire)

 

Et ceci, pour redécouvrir vos classiques (ce rayon n'étant pas entièrement visible)

9 novembre 2024

Le point de vue de Sirius, 37° épisode

Dévoilés !

 

Si Antoinette avait passé un bon moment à revoir Les temps modernes, les avis des Po-Toliens étaient partagés.

  • Des images sans vraiment de son ? s’étonnait Lantar.

La princesse, elle, restait pincée.

  • Je ne comprends pas l’hilarité de la salle.
  • Mais si, Votre Altesse ! rétorqua Césig. C’est du comique de situation, comme quand je me suis pris la porte coulissante sur Maldek ! Je pourrais être acteur de cinéma ! C’est mieux que nos représentations ! Et ces petits écrans dans les maisons, les hôtels ? Antoinette ?
  • Je vous ai dit qu’il y avait beaucoup de jeux débiles et de séries que je ne comprends pas moi-même, mais à certaines heures, on peut y voir des films. Je regarderai le programme, chez les Diparte.
  • Je crains le pire, soupira Ollibert. J’ai trouvé ce… film dramatique.
  • Moi aussi j’ai bien ri, dit Anthéa. Toutes ces machines étaient très drôles ! Ce n’est pas si moderne, en fait…
  • C’était il y a un siècle, Anthéa. Les films de maintenant montrent notre réalité actuelle, mais…

Antoinette soupira elle aussi. Comment expliquer la pointeuse du début du XXème siècle, ou l’informatique du XXIème ? Elle était désarçonnée. Le film était certes excellent, mais plus à la page…

  • Je me renseignerai sur des films plus actuels, conclut-elle.
  • Moi, j’ai trouvé cela agréable, la rassura le capitaine. Nous sommes juste plus évolués…

Antoinette préféra ne pas le relever.

Le petit groupe sonna peu après chez les Diparte, et ce fut Ugo qui leur ouvrit, pipe à la main. Cela fit tousser Anthéa et Ollibert.

  • Quelle odeur ! Je ne savais pas qu’il y avait aussi de la pollution à l’intérieur des maisons ! fit la princesse.
  • De toute façon, nous allons devoir nous expliquer, messieurs-dames. Léo nous a téléphoné, et j’ai eu besoin d’une bonne pipe ! Ce n’est pas une pollution, mais du tabac… peut-être ne connaissez-vous pas cela, vous qui venez de si loin !
  • Si, s’empressa de dire Antoinette, gênée au possible, car cela lui rappelait l’odeur de tabac de son ex-mari, qu’elle avait voulu oublier.
  • C’est une drogue ? demanda le capitaine.
  • A dose modérée, ça détend.

Les Po-Toliens se regardèrent.

  • Ah ! Comme dans nos marais, tout ce qu’on y trouve, crut comprendre Césig. Il y a des produits, comme ça… Vous avez bien raison.
  • Il y en a de moins en moins, lui rappela Carman, et tout le monde sait pourquoi…

Et il regarda la princesse, qui reprit son air pincé.

  • Et quelles sont les nouvelles de Léo ?
  • Il va bien. Mais venez vous asseoir ! Rosalia ! Ils sont là !

Et tous se retrouvèrent dans la salle à manger.

  • A vrai dire, Léo nous a parlé de voyages dans l’espace… Otez-moi d’un doute, je vous prie…

Toutes les oreilles s’étaient dressées, à ces mots, et Antoinette et les Po-Toliens craignirent le pire. Que diable Léo avait-il pu dire ?

  • Oh, rien, fit Ugo en comprenant leur question muette. Seulement que l’homme n’était pas seul dans l’univers… Vous confirmez ?
  • A moi, il m’a dit que vous faisiez des voyages intersidéraux, mais il lit tellement de science-fiction, aussi…

Pas de réponse.

  • Qui ne dit mot consent, reprit Ugo. D’où venez-vous ?
  • Les fusées terrestres existent, tenta le capitaine après réflexion.
  • Nous n’avons jamais trouvé de vie extraterrestre. Quelle est l’étoile la plus proche du système solaire ? demanda encore Ugo.
  • Ill… euh, Proxima du Centaure, signor Diparte, répondit Césig.
  • Oh, allez-y, vous êtes découverts. Vous venez de Proxima du Centaure ?

Tous soupirèrent.

  • Du système de Sirius. Et je suis le capitaine de l’expédition. Césig est mon copilote.
  • Vous savez, ça se sent aussi, que vous ne connaissez pas la Terre, dit doucement Rosalia.
  • Je les ai emmenés au cinéma exprès, mais l’actuel me déplaît, il y a trop de bagarres et de coucheries.
  • Nos femmes sont jolies.
  • Ugo, voyons ! Je vous comprends, Antoinette.

Lantar et Anthéa avait baissé les yeux, durant l’échange. La princesse avait envie d’intervenir, mais hésitait, et dit enfin :

  • Je suis fille d’impératrice.

Scotché, Ugo siffla, lâcha sa pipe, et se servit du whisky.

  • Nous vous comprenons aussi, tous, déclara Rosalia. Chez nous autres, il y a du racisme ; alors des extraterrestres…

 

2 novembre 2024

Règlement de contes

De l'autre côté de l'Atlantique, depuis quelques temps, est apparu un phénomène de "bien pensance", visant à ne heurter aucune communauté et qui... me heurte et pose question ici en Europe. Il s'agit de tous ces livres que l'on prétend, au nom de la "cancel culture", bannir. Certains se sentent visés, les Noirs (américains notamment), les LGBT etc (j'en oublie dans cet acronyme), les femmes victimes des hommes, et j'en passe ; et tout cela à cause de livres où des personnages de leurs communautés apparaissent ? Pourquoi vouloir tout effacer ? C'est comme ce roman d'Agatha Christie, Dix petits nègres, rebaptisé ... and then there were none à cause du mot "nègre". Dénierait-on tout droit aux auteurs ? Ce serait pourtant aller contre leur rôle. En effet, ils montrent, dénoncent, cette réalité sera-t-elle effacée pour autant, si on supprime tout ? A présent, certains auteurs américains apprécient le calme de l'Europe, où on les laisse créer à leur guise, pour ce qui est de la véritable littérature. 

Celle-ci est donc bafouée dans ce qu'elle a de plus essentiel, et ce qui fait son importance. Oui, la littérature est un combat, contre l'effacement ou l'obscurantisme. Il ne faut pas taire le passé. L'écriture sert précisément à cela. Dans Fahrenheit 451, ce roman très fort de Ray Bradbury et, disons-le, prémonitoire, où à la fin, la littérature était sauvée en récitant des romans par coeur (F° 451 étant la température à laquelle brûle un livre). C'était une forme de résistance dans une société post-apocalyptique. L'homme a besoin de s'exprimer ; ceux qui ont vécu l'horreur, quelle qu'elle soit, peuvent témoigner pour dire "Plus jamais ça". Alors si on efface cette possibilité ? De plus, cela relève d'une forme de dictature qui ne dit pas explicitement son nom, et qui explique la frilosité des media américains (qui, au passage, n'édulcorent pas les sottises d'un ex-président qui veut revenir...). Non, on ne peut plus écrire tranquillement aux Etats Unis. Ni lire. Car si on bannit des livres, alors on lèse des lecteurs. Ceux qui ne savent pas deviendront incultes dans une génération ou deux. A cause de lobbies politiques effrayants. 

Pour moi, c'est du même ordre que de vouloir éradiquer la langue d'un pays que l'on assiège pour des visées hégémoniques. On n'enseigne plus, on interdit, pour de mauvaises raisons. L'espoir est peut-être permis quand on se souvient du principe selon lequel "Il est interdit d'interdire". Y aura-t-il un jour une réaction à ce mouvement, de la part des écrivains vivants qui sont visés par ces mesures liberticides ? Ou sommes-nous tous devenus sans passé voire idiots ? La question se pose...

27 octobre 2024

Nouvelle aquatique

Odyssée d’Eléa.

 

Ces dernières années, je suis allé un peu partout : sur une planche à voile sur les lacs pyrénéens, faire de la plongée en Méditerranée, jusqu’en Sicile ou même en Islande, nager aux abords d’îles paradisiaques ; mais mon plus grand plaisir après la plongée, c’est de retrouver mes amis Luis, Damiano et Anthony, et cette fois-là, c’était à Honolulu, où nous faisions du surf tous les quatre. C’était de grandes parties de rigolade, entre deux chutes de planche avant même d’entrer dans le tube. J’aime la Méditerranée, mais Luis le Brésilien m’a initié aux océans, même si j’ai manqué me noyer au Portugal lors d’une virée à Nazaré avec lui et les deux autres. Et dans le fond, chaque mer, chaque océan a ses charmes… Et c’est de cela que nous parlions, ce soir-là, après avoir surfé pendant des heures dans les vagues du Pacifique. Vannés tous les quatre, nous éclusions des cocktails avant de nous décider à dîner.

  • C’est vrai, toi ton truc, en fait, c’est la plongée… me dit tout à coup Anthony le Californien.
  • Oui, c’est pour ça que je suis surtout sous la planche ! plaisantai-je, ce qui eut pour effet de faire rire la compagnie (à combien de cocktails en étions-nous ? le troisième ?). C’est plus adapté à la Méditerranée….
  • Trop calme, jugea Damiano le Mexicain. Il faut que ça bouge, sinon ce n’est pas drôle !
  • Sérieux, les gars ! leur dis-je. Je tiens mieux sur une planche à voile !
  • Un pédalo ! se marra Anthony.
  • Il faut des biceps, pour la planche à voile. Moi aussi, je préfère le surf, c’est plus drôle ! fit Luis.
  • Oh, toi, à Nazaré…
  • Je t’ai sauvé, oui !

Et en plus, je lui en étais reconnaissant… Plus que tout, je tenais à la vie, et avais juré de ne retourner au Portugal que pour le tourisme. D’ailleurs, c’est un très beau pays, où j’avais eu un certain succès auprès des jolies Portugaises…

  • Je préfère encore les requins, dis-je alors.
  • Je parie que tu en as observé, pendant tes plongées ? s’enquit Damiano. Moi, j’ai déjà nagé avec des baleines… Elles dégagent une force incroyable.
  • J’ai fait mieux que ça, et dans mon pays en plus. D’ailleurs, c’est une très belle histoire… Vous voulez que je vous raconte ?
  • J’adore quand tu racontes, toi le spécialiste de mythologie, et d’Homère… fit Luis, gourmand.
  • Mes compétences en grec ancien ont même été sollicitées. J’ai rencontré une créature très spéciale…
  • Là, tu nous intrigues, avoua Anthony. Encre un mojito ? Autre chose ?
  • Non. Déjà que vous n’allez pas me croire… et pourtant, je l’ai réellement vécu, même si je me pince encore.
  • Grigoris, Grigoris ! lança alors Luis en s’excitant.
  • Oui, raconte !

Je m’exécutai, ravi de mon petit effet.

 

Cette aventure m’était arrivée avant la pandémie, donc quelques années plus tôt. C’était lors d’un été passé dans les Cyclades, où je plongeais tous les jours, avec ou sans bouteilles, par passion et pour éviter la chaleur des rayons du soleil, qui tapait particulièrement fort cette année-là. (« Et voilà mon Grigoris qui a pris un coup de soleil », a dit Damiano. Espèce d’enflure, va…) Ce jour-là, il faisait près de quarante degrés à l’ombre, alors j’ai pris mes bouteilles d’oxygène, pour plonger entre Mykonos et Naxos.

Très vite, je suis passé sous l’eau, pour admirer la faune qui passait par là, et notamment une majestueuse tortue de mer, qui évoluait calmement, très à l’aide dans l’eau. Quelques petits poissons venaient quelquefois l’accompagner, puis crevaient la surface, replongeaient. Vers le fond, je pouvais distinguer un petit banc de roussettes, et me sentais bien, moi aussi, dans l’élément liquide (à propos, savez-vous que ma devise est celle du capitaine Nemo ? « Mobilis in mobile… ») Je me mis en tête de suivre la tortue, qui alla vers des rochers où s’accrochaient de grosses algues et des crustacés, et passa dans une anfractuosité. Celle-ci était suffisamment large pour me laisser passer, malgré ma carrure de nageur, et comme je suis curieux (« Vous me connaissez… »), je suivis le passage, qui s’élargissait au fur et à mesure, menant vraisemblablement vers la surface des eaux. Alors que je progressais ainsi, une voix enchanteresse, claire bien que provenant de Dieu sait où, et assourdie à cause des rochers, s’éleva. C’était une voix de femme, en tous les cas. Fasciné, intrigué, je me guidai au son, allant vers le haut de ce qui s’avéra être une grotte. En émergeant, je me cognai à un rocher, poussai un cri de douleur, et trois dauphins furent sur moi. Constatant qu’il y avait de l’air, je me débarrassai de mes bouteilles de plongée, vis une goutte d’eau tomber, levai la tête alors que les dauphins s’excitaient autour de moi. La voix était toute proche, et je crus d’abord que c’était une femme. Elle chantait, et modula trois noms :

  • Apollo ! Filippos ! Evi !

L’eau gicla, mais elle resta sur son petit rocher alors que les trois cétacés la rejoignaient. Le plus petit posa sa tête sur ce que je crus être des genoux, mais non : une longue queue presque bleue, couleur de la mer, m’apparut, et la sirène caressa le petit dauphin.

  • Où suis-je ? fis-je, tout décontenancé.

Elle me chanta qu’elle était dans son petit royaume, dans un grec qui ne sonnait pas comme le démotique. Un quatrième dauphin, à mes côtés, me poussa vers elle, et je me frottai les yeux. J’étais sidéré, tout timide tout à coup : j’étais devant une sirène ! Avec une queue de poisson ! Elle leva un bras pour me faire signe de venir, dévoilant un collier dont l’une des perles, la plus grosse, en nacre, se trouvait juste entre deux seins parfaits. J’hésitai, fis un pas vers elle. Elle refit son geste, et dut chanter pour me rassurer, affirmant que je ne devais pas avoir peur, et ajouta :

  • Comment t’appelles-tu ?

Alors je reconnus sa langue : c’était celle d’Homère ! Cette créature de rêve s’exprimait en grec ancien ! Elle avait de longs cheveux noirs et, en m’approchant d’elle, je vis qu’elle avait les yeux de la même couleur que sa queue. Je touchai mes joues mal rasées, gêné, je me sentais tel Ulysse rentrant chez lui, vingt ans plus tard, alors que jamais encore je n’avais rougi de ma barbe de trois jours.

  • Je m’appelle Grigoris, balbutiai-je dans sa langue, en baissant les yeux.

Elle me chanta la bienvenue, puis :

  • Tu n’es pas celui que je cherche.

Et encore une goutte d’eau tomba. Cette fois, je le vis : elle provenait des yeux de la sirène.

  • Tu pleures et tu chantes ? osai-je demander, intrigué bien que me demandant à quelle sauce j’allais, probablement, être mangé.
  • Je ne sais faire que chanter, comme toutes les sirènes. Je m’appelle Eléa. Je ne te veux aucun mal, je connais les humains, je l’ai été.
  • Mais alors… tu as une histoire ?

Son « oui » fut très doux, une octave plus bas, et :

  • Veux-tu que je te la raconte ? Seuls mes amis marins la connaissent.

(Il va sans dire qu’elle ne le chantait pas ainsi, non, c’était plus poétique, mais c’est l’idée) Je la regardai, m’assis sur les rochers à côté d’elle.

  • Oui, répondis-je, sous le charme (d’habitude, c’est moi qui drague les filles, mais là, j’étais mouché). S’il te plaît… Eléa.

La première chanson fut celle de son enfance, jusqu’au suicide de son père lorsqu’elle avait dix ans. Il était dépressif, et elle l’avait rarement vu joyeux, même si celui-ci aimait beaucoup sa femme, qui avait déjà une fille d’un précédent mariage ; ils avaient eu ensemble Eléa, et un petit garçon fort turbulent. La deuxième chanson, plus violente et chargée d’émotion (d’ailleurs, des larmes coulèrent encore dans l’eau), racontait sa détresse après la mort du père, l’attitude de son petit frère qui faisait perdre la tête à leur mère, manifestement dépassée par les événements. Seule sa demi-sœur, de six ans plus âgée qu’elle, l’avait réellement maternée. Ensuite, elle chanta son corps de petite fille, puis d’adolescente, sur lequel on ne l’avait jamais complimentée, à l’école, on disait même qu’elle était laide, on se moquait d’elle. Elle avait pourtant de si beaux yeux ! Cela ne laissa pas de m’étonner. Et sa complainte était si belle, si pudique avec ses métaphores ! Et, comme un refrain : « On ne m’aimait pas, je ne m’aimais pas ». La quatrième chanson fut plus enlevée, sur ce que le grec, la littérature, l’histoire-géographie lui avaient apporté. Je me souviens encore de ces quelques mots :

  • Mondes héroïques / Monde de la Nuit des temps / Cher René, de ton héroïne Eléa / J’ai choisi ici le nom…

Elle avait lu de la science-fiction, et aimait Barjavel ! Je me souvenais de ce personnage, dont elle avait donc les yeux et le nom… (Là, je vous entends, les gars : et non, je ne saurais pas la chanter, car je n’ai pas une voix de femme aussi bouleversante, moi !) J’avais envie de me lever, de la prendre dans mes bras, mais résistais encore à ce que j’appelais un envoutement : ne voulait-elle vraiment pas me manger tout cru ? La situation, ces chansons me faisaient trembler. Les dauphins, sauf les deux plus petits, étaient partis, l’un à flotter, l’autre qui avait gardé la tête sur la queue de la sirène. Encore une chanson, plus courte, sans amour mais pleine de divers succès professionnels, après des études d’archéologie et d’arts appliqués, son destin de chercheuse, reconnue. Quelques rares aventures avec des hommes, sans un compliment, sans lendemains. La complainte reprit ensuite, pour une sixième chanson : elle avait cinquante-quatre ans, et renoncé à trouver l’amour dont elle manquait tant. La femme qu’elle avait été n’avait pas eu d’enfants. Quand tout à coup, la chanson se fit plus légère, alors qu’elle parlait de la bibliothèque nationale, à Athènes, qu’elle fréquentait assidûment, à l’époque. Ce fut une véritable ode aux livres, à laquelle je fus sensible.

  • Quand soudain il parut, coupa tout à coup Eléa, entonnant un septième chant, plus grave que les précédents.

« Il », c’était un homme d’à peu près son âge, la chevelure flamboyante, un bouquet de fleurs à la main. Il venait manifestement vers elle, et fit une légère génuflexion, comme s’il avait vu un dieu ou une déesse antique. Les fleurs étaient presque sous le nez d’Eléa, mais elle ne pouvait pas comprendre qu’elles étaient pour elle, aussi elle regardait partout, et la voix de la sirène se fit très douce : l’homme se présentait, Pamphilos, un Chypriote qui l’avait aperçue sans qu’elle ne s’en doute. C’est ainsi qu’Eléa sut qu’elle avait un si beau regard, mais sa surprise était telle ! Sa voix exprimait encore toutes les émotions qui s’étaient alors agitées en elle, son regard perdu, ses paroles :

  • Je ne dois pas être cette personne… Vous vous trompez, monsieur Pamphilos…

Alors s’éleva le plus beau chant que j’aie jamais entendu : un hymne à la déesse Aphrodite, née de l’écume de la mer non loin de Chypre, à laquelle Pamphilos la comparait. Et elle enchaîna avec le poème, de quelques vers, qu’il avait composé pour Eléa. C’était la première fois qu’un homme la prenait ainsi, avec un tel air de passion, que sous le coup de l’émotion, elle avait fondu en larmes, et en pleurait encore. Elle l’avait enfin deviné, mais alors Pamphilos, devant ces larmes qu’il ne comprenait pas, se vexa : il fronça les sourcils, et le chant se fit plus grave que jamais. Il l’avait regardée, à la fois peiné et en colère : « Ces femmes ne savent que pleurer ! », posé son bouquet et tourné les talons, pour quitter à pas lents la salle de lecture, n’osant se retourner. Et il avait disparu de la vie d’Eléa, aussi soudainement qu’il était apparu.

L’épilogue eut lieu trois mois plus tard, car on avait jasé et, enfin, Eléa avait su, par une bibliothécaire, que le beau et néanmoins délicat Pamphilos était mort peu auparavant, se noyant lors d’un orage, alors qu’il rentrait d’une pêche au thon au large du Pirée. Cela choqua tant Eléa, d’avoir « bêtement » (c’est ainsi qu’elle le chanta) laissé passer sa chance, que peu après, elle acheta des haltères, les fixa à ses pieds et disparut elle aussi dans la mer. A présent, la sirène cherchait partout l’unique homme dont elle avait fait battre le cœur, sans le trouver. Peut-être était-il devenu un dauphin, comme ces deux petits cétacés qui dormait alors, ou s’ébattait au pied du rocher sur lequel elle était assise. J’en eus la gorge serrée, comprenant ses drames, balbutiant quelque chose.

  • Tu es le premier à avoir le courage de me regarder, beau Grigoris, mais tu n’es pas celui que je cherche, chanta-t-elle alors.
  • Non, je ne suis pas Pamphilos, ni un quelconque dieu de l’Olympe qui pourrait t’aider…
  • Maintenant dis-moi, car j’ai complètement perdu la notion du temps… En quelle année sommes-nous ?
  • En 2019.

La sirène porta les mains à sa bouche, se reprit, puis vocalisa :

  • Mais alors, ça fait près de dix ans que je cherche Pamphilos… Zeus tout puissant !!

Eléa eut un geste de désespoir, croyant comprendre qu’elle ne le trouverait jamais, et éclata en sanglots. La grotte en résonna, et le dauphin qui dormait la tête sur la queue de la sirène se réveilla, tombant à l’eau. Il y eut une gerbe, et je voulus faire l’idiot pour la divertir, mais me repris en la voyant dans un tel chagrin. Chagrin d’amour ? Chagrin de la terre perdue ? Profondément ému, moi, par ses larmes, j’osai m’approcher d’elle. Elle avait le corps froid et glissant, mais je passai outre et lui enlaçai la taille.

  • Vas-y, pleure, pleure, moi je comprends.

La sirène posa sa tête sur mon épaule, la mouilla copieusement, puis me remercia pour toutes les belles paroles que je lui murmurais, avant de me dire de reprendre mes bouteilles, et de plonger dans l’eau bleue de la grotte. Puis elle sortit la tête, et me fit signe de la suivre. J’obéis, mais elle me fit passer par un chemin plus direct, me menant à la nage jusqu’à une ouverture assez large pour un homme ou une sirène, qui donnait sur l’immensité de la mer Egée. Alors, elle souffla dans l’eau et tapa dans ses mains, avant de m’indiquer du geste la direction d’où je venais, très sûre d’elle. Elle me chanta la bonne chance puis disparut. Je fis alors la planche pendant un temps infini pour me reprendre, puis retrouvai le petit bateau d’où j’avais plongé, à cinq cents mètres de la terre ferme.

 

Avant ce jour-là à Honolulu, je n’avais jamais soufflé mot de cette aventure à qui que ce soit, me demandant si je n’avais pas rêvé, mais par la suite, la mer et Eléa ont hanté mes rêves. De prof de grec et civilisation ancienne, j’ai légèrement fait évoluer ma carrière après la pandémie, ayant de ce fait eu tout le temps de réfléchir à ce qui m’était arrivé ce jour-là. Les yeux couleur des profondeurs d’Eléa m’ont profondément marqué : je n’ai plus plongé de la même façon, et ai découvert, non loin des rivages grecs, des vestiges anciens. Jamais Pamphilos, jamais de sirènes, mais peu importe. J’ai enquêté sur l’évolution des mythes homériques, les sirènes mais pas seulement. Tout cela m’a donné une légitimité, qui m’a permis de me lancer dans des conférences qui ont passionné mes auditeurs, même encore maintenant en 2024. Je n’ai jamais dit la véritable raison de cette évolution, « maintenant vous la connaissez, les gars : je fantasme sur les nageuses… »

  • Oh le joli cœur ! s’exclama Luis.
  • « Se non è vero, è ben trovato », prononça Anthony.
  • Moi, je trouve que c’est une très belle histoire, fit Damiano, qui en avait presque la larme à l’œil. Je ne sais pas si je peux te croire, mais j’en ai envie.
  • Les Grecs ont de l’imagination ! dit encore Luis.
  • Fichez-vous de moi, je m’en fous, je l’ai vraiment vécu…

Et j’ai vidé mon mojito.

  • Et tu as publié tes conférences ? me demanda Damiano. Ecrit des livres ? Tu pourrais raconter cette histoire…
  • Je m’attendais bien à ce que vous ne me croyiez pas.
  • Excuse-nous, se reprit Anthony le premier.
  • Vous êtes injustes, les mecs. Et si les sirènes existaient vraiment ?

Anthony et Luis regardèrent Damiano, qui sourit et dit encore :

  • Je devrais me mettre à la plongée…

Mais je l’ai écouté, et c’est pourquoi, avant mon commentaire de la survivance de l’Odyssée, j’ai rédigé cette aventure pour toi, ô Lecteur, si tu écoutes encore le chant des aèdes, des sirènes…

 

© Claire M. 2024

21 octobre 2024

Le point de vue de Sirius, 36° épisode

Crétins des Alpes.

 

  • Leo nous a parlé de vous… commença Ugo Diparte.
  • Oui, j’ai bien connu ses parents, il y a quelques années, mais nous nous sommes perdus de vue, expliqua Antoinette, espérant très fort que les grands-parents Diparte la croiraient.
  • Et il nous a dit que vous étiez française, comme notre belle-fille et nos petits-enfants, dit Rosalia Diparte.
  • Mon italien pourrait être meilleur, ça fait longtemps que je ne l’ai pas pratiqué. Par contre, mes amis sont très doués pour les langues !

Les Po-Toliens avaient fini par se brancher sur le français, après que les Diparte se furent eux-mêmes adaptés.

  • Mais vous devez vous en sortir pas si mal, puisque vous les conduisez en Italie.
  • Nous faisons un grand voyage, dit Byzix.
  • Pourtant, vous n’êtes pas si différents, remarqua Ugo. J’en ai vu de pire que vous, Elephant man a aussi été un cas d’école, il y a même eu un film !
  • Un film ? répéta Lantar sans comprendre, et Anthéa effleura son poignet.

Certes, les Po-Toliens étaient passés devant des cinémas, mais sans y prendre garde et sans y entrer.

  • Mes amis ne sont pas très cinéphiles.

Mais Antoinette se dit qu’ils devraient y aller, au moins une fois, pour connaître cette « réalité » terrestre.

  • Ah ! Ça ne fait rien. Je vous ai préparé un repas sans façons…

Mais ils commencèrent par l’apéritif, avec du spumante, alors Anthéa s’excusa en disant qu’elle était enceinte. De ce fait, Rosalia alla chercher des bouteilles de sirop, laissant le choix du parfum. Curieuse, la princesse en accepta aussi.

  • Et vous connaissez Rome ? demanda Ugo tout en buvant.

Antoinette faillit gaffer, se retint.

  • J’y allais de temps en temps, mais la ville a beaucoup changé…
  • Oui, c’est vrai, mais on ne cesse de faire des découvertes, c’est pour ça que c’est toujours le chantier… Comment pouvons-nous vous aider ?
  • Voyons caro mio, nous devrions accueillir au moins une partie de ces réprouvés… fit Rosalia.

La princesse et Carman se renfrognèrent : se faire passer pour des victimes de malformations congénitales, des crétins des Alpes, en somme !! Cela les heurtait particulièrement. Lantar et Ollibert les regardèrent, et eurent chacun un geste pour les apaiser. Discrètement, Anthéa mit une main sur sa bouche, les regardant aussi.

  • Honneur aux femmes, alors.
  • Mais les hommes, alors ? s’inquiéta Antoinette.

Cinq paires d’yeux masculins grand ouverts, l’air perdu à cette idée, se mirent à fixer le couple Diparte, qui déglutit. Le capitaine se reprit le premier.

  • C’est que… nous tenons à Antoinette. Nous préférerions ne pas être séparés…

Tous approuvèrent.

  • Oui, ne me séparez pas de mon mari ! Dans mon état…
  • Tu crois qu’on trouvera quatre places, cara mia ?
  • Peut-être. En utilisant la chambre de Matteo et Carine… Par contre, nous ne pouvons pas accueillir tout le monde, vous êtes trop nombreux.
  • En plus, notre hôtel est loin. Je ne sais pas… commença la princesse.

Ugo et Rosalia se regardèrent.

  • Il y a des hôtels, pas loin d’ici. Et vous pourriez manger chez nous, reprit Rosalia.
  • Vous êtes perdus les uns sans les autres, c’est ça ?
  • Ils sont ma raison de vivre, déclara Antoinette.
  • Et nous connaissons mal la T… l’Italie, dit Césig.

Antoinette respira, l’ayant entendu se reprendre.

  • Mais vous parlez bien la langue, remarqua Rosalia.

Les Po-Toliens ne savaient plus si c’était un mal ou un bien, étant donné leur mensonge sur leur véritable nature. Un ange passa.

  • Votre spumante est délicieux, dit tout à coup le capitaine, avant que le malaise ne s’installe pour de bon.
  • Et ces petites tomates ! ajouta Anthéa.
  • C’est entendu. Après le repas, je vous trouverai deux chambres dans le même hôtel, vous verrez, ce ne sera vraiment pas loin.

La princesse regarda le capitaine et Antoinette, et dit télépathiquement à ceux qui la recevaient : « Et nous ferons des économies ». Aussi chacun comprit son intérêt, et Antoinette se rassura.

Le repas fut détendu, et Ugo et Rosalia furent très amusés par les Po-Toliens qui, sauf la princesse, donnèrent l’impression d’en faire des tonnes sur leur inaptitude à communiquer avec les gens « normaux » …

15 octobre 2024

A l'écriture, en dessins

                                                                   l'écriveur

 

                                                                            Orient

 

                                                                   le vilain petit canard

9 octobre 2024

Petits jeux SNCF...

Je sais, je vous ai fait attendre pour les réponses aux derniers petits jeux... Alors enfin, les voici ! 

 

incipit : Il s'agissait de La route de Cormac McCarthy

 

devinettes : 

Le vrai prénom de Stéphane Mallarmé est Etienne.

- C'est Blaise Cendrars qui a écrit La prose du Transibérien.

- Albert Uderzo était daltonien. 

- Le premier roman de Miguel Bonnefoy était Le voyage d'Octavio (et je vous le conseille).

 

QCM : L'auteur qui n'a pas écrit sur l'Egypte était Boualem Sansal. 

 

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l'imagination au pouvoir
  • Entrez donc dans l'un des royaumes de l'imagination, la mienne, où vous croiserez êtres fantastiques, âmes en peine, beaucoup de chats... Vous pourrez y trouver d'autres aventures, ou jouer avec moi, les mots... Le continent des lettres est si vaste !
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