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l'imagination au pouvoir

20 janvier 2025

Mille millions de mille... dessins

                                                                   Au Pérou

 

                                                            Cours de linguistique

 

                                                                   Mille tonnerres ! (hommage)

14 janvier 2025

Nouvelles de là-haut

Visite intersidérale

 

Le vaisseau se posa au milieu des menhirs, en prenant garde de rien abîmer. Le capitaine Bacharan manœuvra, coupa le champ d’énergie qui faisait se mouvoir l’appareil. Puis il annonça à tous les occupants de la mission qu’ils avaient atteint le but de leur voyage : la Terre. A la suite de quoi il se tourna vers son copilote.

  • C’est bon, Ronar. Allez me chercher notre meilleur guerrier, et ensuite vous ouvrirez la porte du vaisseau. Ernat, tenez-vous prêt à m’accompagner pour parler à la population locale.

Le sage à barbe blanche et aux pectoraux avachis acquiesça d’un simple mouvement de tête. Peu après, un guerrier dans la force de l’âge et aux muscles puissants se présentait, arme à la main, un pistolet laser à la ceinture. Il ploya le genou devant le capitaine. Ce dernier rappela à Ronar d’ouvrir la porte, et celui-ci s’exécuta. La porte du vaisseau coulissa, et quelques marches se déplièrent. Bacharan s’avança le premier, avec une certaine circonspection, eut un regard circulaire sur le paysage.

  • Mais où sont les hommes ?! fit-il.
  • Je peux les débusquer, déclara le guerrier, qui s’appelait Valdar.
  • Un instant, lui dit Ernat. Capitaine, laissez-moi passer.

Le capitaine se poussa, étonné, et Ernat foula la Terre le premier. Le Soleil n’était pas très haut dans le ciel, et il s’approcha d’un homme aux cheveux blonds, longs jusqu’au cou, le nez sur un petit menhir, avec des instruments, d’archéologie, qu’Ernat ne connaissait pas.

  • Monsieur ?

L’autochtone, ne l’ayant pas entendu arriver, sursauta, et ses lunettes rondes manquèrent choir de son nez.

  • Vous êtes le professeur Loac’h ?
  • Non, Ernat le sage. Et vous-même ?

Fanch remarqua à peine l’étrange accent de son interlocuteur, et prit les écailles de ses mains pour de savants tatouages. Néanmoins, il se déplia, et son chat vint se frotter à ses jambes. Et il tendit la main vers Ernat, qui n’avait pas vu l’animal.

  • Enchanté, monsieur le Sage. Je suis Fanch Dutreux, archéologue. Vous devez être un touriste ? Je serai ravi de vous renseigner sur ce haut lieu de Carnac.

Ernat eut un sourire mais, ne connaissant pas les usages terrestres, il ne réagit pas face à la main tendue, alors Fanch se sentit l’air idiot, et balbutia un « Pardonnez-moi… » qui ne fut guère convaincant. A vrai dire, il avait parlé avec plaisir des menhirs et des hommes préhistoriques, de leurs mystères, à un couple d’Anglais qui se trouvait là et qui admirait les pierres dressées, et aussi le paysage dans le soleil du matin. Le nouvel arrivant le mettait mal à l’aise.

  • Merci, dit seulement Ernat, et il tourna les talons, pour retourner au vaisseau tandis que Fanch se repenchait sur le petit menhir.

Mais son chat miaula, et suivit de loin le sage. Ce dernier se présenta au bas des marches de l’appareil spatial.

  • Voilà un Terrien parfaitement inoffensif, capitaine. Vous pouvez descendre, tous les deux.
  • Zut, maugréa Valdar. Ça va manquer de sport…
  • Au contraire, c’est très bien, jugea le capitaine. Notre mission va être du gâteau, et j’aime autant qu’il n’y ait pas de dommages collatéraux.

Et il descendit, suivi de Valdar. Le chat, gris avec des taches blanches, détala, tomba sur deux congénères qui se doraient la pilule au soleil, communiqua mentalement avec eux. Le plus gros, un chat tigré aux yeux dorés, râla, mais crut comprendre. L’autre, un chat noir, avait aussitôt sauté de son menhir.

  • Regarde, Jack ! Qu’ils sont mignons !

Jack sourit.

  • Tu vois bien qu’ils sont occupés, darling…

Le chat tigré avait fini par s’asseoir dans l’herbe, à observer les extraterrestres.

  • Ce ne sont pas des Terriens, dit-il aux deux autres.
  • Il a pris mon maître pour un imbécile.
  • Fais comme d’habitude, conseilla le chat tigré. Laisse-les croire qu’ils sont les maîtres, et puis…

Les trois chats se regardèrent d’un air entendu.

  • Ils ne nous ont pas vus, remarqua le chat noir.
  • Maintenant, ne dites plus rien, fit le chat tigré.
  • Little cats ! insista Mary en s’approchant.
  • Darling, dit calmement Jack. Cet endroit est tranquille.

Mais Valdar vint à lui, et posa avec brutalité une main sur son coude. Le capitaine et Ernat le suivaient.

  • Plaît-il ? reprit Jack flegmatiquement.
  • Cet endroit est à nous, déclara le capitaine.
  • Savez-vous où vous êtes, monsieur ?
  • Jack ! Tu as vu leurs têtes ?

En effet, avec leurs têtes en forme de V et leurs oreilles, pointues, qui dépassaient de leurs cheveux longs, les trois extraterrestres pouvaient intimider – mais pas un couple d’Anglais…

  • Peu importe. N’opposez aucune résistance, et tout se passera bien, dit le capitaine sur un ton solennel.
  • Que voulez-vous ? insista Jack.
  • Oh, Jack ! C’est toi, qui as demandé aux autochtones de se déguiser pour pimenter notre voyage de noces ? Tu as toujours eu un sens de l’humour particulier !
  • Mary chérie, je ne connais pas ces gens, et je ne suis pas sûr qu’ils nous veulent du bien.
  • Leurs langues ont l’air bien évolué ! s’étonna Ernat de son côté. Mais en quelle période sommes-nous ? !
  • Oh, vous parlez français ! s’exclama Mary dans cette langue, avec un très joli accent. Encore plus romantique, my dear !
  • Vous, ôtez votre main, je vous prie, dit Jack à Valdar, qui commençait vraiment à serrer fort. Que nous voulez-vous ?
  • Oh, trois fois rien ! réagit le capitaine. Nous…
  • Mais nous n’avons pas été présentés. Je m’appelle Jack Typer, et voici ma toute jeune épouse, Mary.
  • Nous sommes ici en voyage de noces. C’est gentil, de nous accueillir ! Mais d’où vient votre avion ?
  • Avion ? Ernat ? s’étonna le capitaine.

Le sage se gratta la tête.

  • J’aurais juré, vu ces pierres, que nous étions à leur préhistoire, mais…
  • Vous nous aviez dit que la Terre n’était pas évoluée… Valdar ! Laisse-le !
  • Mais d’où venez-vous ? demanda Jack. Monsieur ! cria-t-il à Fanch qui s’était abîmé dans sa tâche d’archéologue, à la recherche d’on ne savait quoi au pied de son menhir.

Fanch soupira, se leva après avoir posé ses instruments.

  • Je ne parle pas aux mal-élevés comme eux, dit-il en s’approchant du petit groupe. Bowie ! Que fais-tu ?

Son chat s’était approché des extraterrestres, les sens en alerte.

  • Non ! lui firent savoir les deux autres chats.
  • Quoi, c’est votre chat, que vous avez appelé Bowie ? Il est mignon, dit Mary à Fanch.
  • Même avec les poils dressés ? fit-il, flatté. Il y a quelque chose avec ces gens, mais quoi ?
  • Je crains que notre civilisation ne soit plus évoluée que la nôtre, intervint Ernat avec un air suffisant.

Jack grattait ses cheveux en brosse, son coup de soleil, perplexe. Mary, les cheveux blonds en bataille, les yeux pétillants, regardait la compagnie, de plus en plus étonnée, puis se tourna vers les extraterrestres.

  • Eeh ! s’exclama le capitaine alors que Bowie s’étirait au soleil, toutes griffes dehors, prêt à bondir et pensant « Ils vont nous le payer. »

Mais Fanch le saisit, et dit :

  • Excusez mon chat, d’habitude il n’est pas comme ça, avec les étrangers…

Bowie se débattit, sauta des bras de son maître, et alla vers les deux autres chats, leur montra le vaisseau des arrivants.

  • Allez-y, et mettez-le sens dessus dessous !

Le capitaine, et même le guerrier, avaient eu peur.

  • Vous n’êtes tous que des animaux ! lança Ernat. Vous et les… chats.
  • Pour un animal, je trouve mon mari très beau, et ce monsieur extrêmement cultivé… Mais vous, qui êtes-vous ?
  • Nous venons d’une civilisation évoluée, déclara le capitaine. Si vous n’êtes pas capable de vous déplacer dans l’espace, vous serez éradiqués, et plus vite que vous ne croyez !

Fanch n’y comprenait rien, regardant son chat qui se rapprochait du guerrier d’un air plus que circonspect : fallait-il se méfier ?

  • Et votre appareil… il est assuré ? Tous risques ? Même contre les météorites ? fit Jack, pince sans rire, et Mary, quant à elle, pouffa de rire.

Seul Fanch restait étranger à la conversation, absorbé dans la contemplation du sol, de Bowie. Tout à coup, il se pencha, et ramassa un petit caillou.

  • On l’a perdu, commenta Mary, que la situation amusait.
  • Mais non, votre ami est là, fit Ernat sans comprendre.
  • Pour la conversation. Ma femme et moi aimons à parler, et vous m’intriguez, tous les trois. Je suggère donc que nous allions boire un thé quelque part en ville.
  • La ville ? Ernat, que nous avez-vous raconté ? commença à s’énerver le capitaine Bacharan. Les hommes préhistoriques ont-ils des villes, comme nous ?

Mary éclata de rire tandis que Jack disait, toujours aussi flegmatique :

  • Pour un homme préhistorique, je me trouve particulièrement bien habillé…

Cela décupla les rires de sa femme. Pendant ce temps, Ernat se défendait contre le capitaine, dans leur langue étrange qui venait des étoiles.

  • C’est curieux, cette impression de voir une nébuleuse, tout à coup, proféra Fanch en se relevant, son caillou à la main, après avoir donné une caresse à Bowie.

Ce dernier, impatienté, tâchait de faire diversion, comptant sur ses compagnons pour arroser le vaisseau de leur urine, griffer tout ce qu’ils pouvaient… Et à vrai dire, dans l’appareil, ceux-ci s’en donnaient à cœur joie, à la grande terreur des occupants. Ronar se bouchait les oreilles à leurs miaulements, quelques-uns des passagers étaient griffés, les fauteuils, sans compter les flaques d’urine, le levier de commande tout abîmé, pendant lamentablement à moitié, et d’autres chats encore arrivèrent pour profiter de l’aubaine, passant là par hasard, ou appelés par le chat noir. Le tigré, lui, s’était allongé sur l’ordinateur de bord, détraquant ainsi la technologie fort pointue des extraterrestres. Une femme, Nagla, essaya de l’en déloger, s’aperçut qu’il était très doux et en fut toute désarçonnée.

  • Nagla ! Que faites-vous ? lui demanda Ronar. Ce sont des sauvages !
  • Des sauvages aussi doux ? Moi, j’en veux bien !

Elle s’était même mise à caresser le gros chat tigré, qui avait envie de piquer encore un roupillon, et commença à ronronner. Alors, ce fut la panique à bord.

  • Quel est ce bruit ?
  • Ronar ! Il y en a un qui a mis ses excréments contre la porte du cockpit !

Clairement, les extraterrestres étaient dépassés. Ronar appela donc un messager, et lui dit de faire revenir le capitaine, le sage Ernat et Valdar au vaisseau immédiatement. Le jeune homme fila sans même enfiler ses bottes. Pendant que le chat tigré ronronnait comme un moteur diesel dans les bras de Nagla, ses camarades se défoulaient, et le messager courut au petit groupe.

  • Capitaine ! Nous avons un problème !

Bacharan se retourna brusquement.

  • On n’a pas pu se battre ! beugla Valdar. Nous devons coloniser la Terre, nom de Guareulb !

Au ton, les trois Terriens éclatèrent de rire.

  • Ils sont très drôles, tes amis, Jack !
  • Je ferais n’importe quoi pour un sourire de toi, jolie Mary, répondit-il en souriant lui-même.

Fanch les regarda s’éloigner en se grattant la tête, puis se tourna vers les extraterrestres.

  • Mess… Oh, et puis zut !
  • Miaou ! fit le beau Bowie avec ses yeux vairon, et son serviteur le prit dans ses bras : aussitôt, il ronronna.

Les extraterrestres couraient vers le vaisseau, où c’était la débandade. Le chat tigré avait décidé de rester dans les bras de Nagla, quelque part dans le cockpit, et trois de ses semblables s’étaient faufilé dans les recoins, dont deux femelles non stérilisées. Les autres partirent de toute la vitesse de leurs pattes, sans prévenir, et s’égaillèrent sur tout le site de Carnac, goûtant une sieste bien méritée après leur quart d’heure de folie. Bowie fit un clin d’œil au chat noir, et sombra lui aussi dans les bras de Morphée, non loin de son serviteur.

Mais que croyez-vous qu’il advint ? Une fois les dégâts réparés et les appareils remis en état de marche, les extraterrestres repartirent, la queue entre les jambes. Et, quelque part dans l’univers, au-delà des étoiles, les chats ont établi une colonie, croissant et prospérant et, qui sait ? ont aussi assujetti les extraterrestres à leurs caprices…

 

8 janvier 2025

Le point de vue de Sirius, 40° épisode

Attractions italiennes

 

  • Que voulez-vous boire, Carman ? demanda Lucia.
  • Je ne sais pas, la même chose que vous, répondit l’interpellé, conciliant.

Alors Lucia leva la main, commanda deux verres de limoncello.

  • Vous verrez, c’est de la liqueur de citron, une spécialité du coin. C’est délicieux, et ça devrait nous délier la langue. Je crois que nous avons quelque chose à nous dire…
  • Chut ! Plus bas ! fit Carman en baissant la voix. En plus, je n’ai pas de chance avec les Italiennes, alors je… non, rien.
  • Si, dites-moi, l’engagea Lucia avec un sourire irrésistible.

Il se troubla, regardant son frère et Ollibert à la dérobée, qui se tenaient à une table voisine. Eux-mêmes, exprès, avaient choisi un coin, plus intime.

 

« Restez attentif, Ollibert, » disait télépathiquement Lantar. « Sur Terre, nous ne savons pas faire grand-chose… » « C’est vous, le frère. Moi, ça fait bien longtemps que je suis séparé de ma famille, et les… euh, la princesse… » « Les autres ne sont pas concernés, mais je sais qu’on peut compter sur vous ». « C’est me faire beaucoup d’honneur, Lantar… »

  • Oh ! s’exclama Ollibert en voyant passer une jolie fille déjà décolletée.
  • Laissez tomber le palais…
  • Nous sommes ici en mission, euh… Carman, ajouta le majordome en baissant la voix, et ils se mirent à écouter.

 

Carman, de son côté, hésitait, conscient du gouffre entre un Po-Tolien et une Terrienne, a fortiori italienne, cachant ses quatre doigts plus ou moins bien, se retenant de chatouiller le coude de Lucia.

  • Ne soyez pas si empoté…

« Elle est encore plus belle que Maria », se disait Carman, « mais je n’ai pas envie de m’en prendre une… »

  • Je connais mal les usages de… votre civilisation.
  • Ça dépend du pays. Ici, nous sommes expansifs…
  • La vie sur… chez moi s’est aseptisée, comparée à la vôtre… Nous ne nous livrons pas facilement, mais…

 

« Il va le dire, ou pas ? Ollibert ? »

  • Ne vous en faites pas, Lantar. Ça viendra… Notre princesse Balea aussi devrait se faire draguer.

« Chut ! Ils pourraient nous entendre ! »

Ollibert haussa les épaules, regardant le couple.

  • Nous sommes tous pareils, dit-il. Tenez, si j’en trouvais une à mon goût, je resterais même ici, sans retourner au palais !
  • Moi, j’ai une femme… Mais vous savez bien pourquoi nous sommes ici.

 

Lucia avait posé le menton sur une main, espérant enfin une déclaration. Pourquoi diable Carman attendait-il ? Elle battit des paupières, ce qui eut son petit effet, et demanda :

  • On se plaît, non ?

Carman était très étonné, se doutant bien que c’était à lui de faire le premier pas.

  • Oui, vous me plaisez beaucoup, dit-il enfin. J’aime beaucoup vos formes.
  • Et si on se tutoyait ? Lantar et Anthéa se tutoient !
  • Je dois vous… te sembler très lointain, mais… J’ai l’impression que sur Po-T… chez moi, nous ressentons les mêmes choses qu’ici.

 

Lantar et Ollibert dressèrent alors l’oreille, tout en prenant leurs consommations, l’air de rien. Mais le limoncello arriva à la table de Lucia et Carman, coupant ce dernier. Lantar était sur des charbons ardents.

  • Encore une jolie fille qui passe, fit Ollibert. Dommage qu’elle porte un pantalon…
  • Ollibert ! C’est mon frère et Lucia, qu’on chapeaute !

« Pas si fort, nous sommes en train de parler italien… », sentit alors Lantar.

 

  • Mais… continua Carman, si je… tends la main vers toi, tu laisseras aussi la trace de tes doigts ?
  • Certainement pas, au contraire ! Bois donc un coup, ça te détendra…

Carman obéit, et eut un claquement de la langue.

  • C’est délicieux. Alors je peux… Donne-moi ton bras.

Lucia le fit en souriant, et il lui chatouilla le coude.

  • Non, moi je fais comme ça.

Et elle lui saisit la main, qu’elle porta à ses lèvres.

 

Lantar et Ollibert sursautèrent.

  • C’est dég… Euh !

« Par télépathie, Lantar ».

 

Pendant ce temps-là, Lucia se mit à expliquer à Carman l’amour en Europe, en Italie.

  • Et si on se plaît…

Il se laissa effleurer les lèvres par la belle Lucia.

  • On peut même aller plus loin dans le baiser, si tu veux.
  • Une chose après l’autre, fit Carman en chancelant sur sa chaise.

 

  • Ça par exemple !

Lantar n’en revenait pas.

  • Je comprends l’expression « on en mangerait », dit Ollibert tout en regardant passer les beautés napolitaines. Mais qu’elles sont belles !

 

 

2 janvier 2025

Histoire illustrée

Je vous plante le tableau : là, c'était il y a une trentaine d'années, j'étais déjà en pleine action dans notre maison au bord de l'océan...

 

Je ne vous montre que les cadeaux eus pour mon anniversaire / Noel (oui, le même jour !) se rapportant à mon activité préférée... (et je vous conseille vivement Lovecraft !)

 

En conclusion, voici de nouveau un saut dans une boucle spatio-temporelle avec notre chat de l'époque, Ivoire, et avec l'actuelle, Shaloma, je vous souhaite mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année !

 

27 décembre 2024

fin d'année

Joyeuses fêtes à ceux qui me restent. Mes lecteurs comprendront. 

 

Claire Monelle

17 décembre 2024

Le point de vue de Sirius, 39° épisode

Coup de cœur.

 

Sortant du forum de Pompéi, Lucia, suivie des Po-Toliens, d’Antoinette et d’un petit groupe de Suisses francophones, s’engagea dans la rue principale de la ville, la via dell’abbondanza.

  • Donc à votre gauche, vous avez l’édifice d’Eumachia, que nous venons de voir, et nous allons aller tout droit dans cette rue, vers les Thermes de Stabies, les plus anciens, les plus étendus de Pompéi. Vous verrez, ils sont très bien conservés, bien qu’ils datent du IIème siècle avant Jésus-Christ.
  • Vingt-trois siècles ! Mazette ! fit le plus âgé des Suisses.
  • Et cette rue est encore bien pavée… constata le capitaine, tout aussi épaté.

La princesse regardait de tous côtés, émerveillée : se pouvait-il qu’une petite montagne crachant du feu pût autant préserver un site ?!

  • Ça, je ne sais pas, fit Césig qui, lui, regardait où il mettait les pieds, se connaissant.

Ce fut Carman qui buta sur une pierre d’un « passage pour piétons », alors que Lucia se retournait tout en commentant ce qu’ils voyaient.

  • Regardez ces petites rues à côté, encore remarquab… Carman !
  • Aïe !
  • Frérot !
  • Retenez-vous à moi ! fit Lucia en italien, recevant le Po-Tolien presque dans ses bras.

Ahuri, Carman obéit, puis sauta ; les Po-Toliens n’avaient pas tellement l’habitude des contacts rapprochés.

  • Attendez, lui dit Lucia, l’aidant à se rétablir sur ses pieds.

Dans le mouvement, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre, et Carman se sentit s’abîmer dans le bleu profond des yeux de Lucia. La jeune femme, quant à elle, ne s’était pas attendue à recevoir ainsi quelqu’un qui semblait tant se méfier des contacts peau à peau (il avait mis un simple tee-shirt aux couleurs de l’Italie), et le voir si embarrassé l’émut.

  • Excusez-moi… balbutia Carman tout en essayant de revenir de son extase.
  • De quoi ? Ça peut arriver à tout le monde, de tomber.

Les Suisses suivaient les choses avec un sourire, regardant tout à coup le sol et ses inégalités.

  • Mais pourquoi ces pierres sont-elles si hautes ? demanda Césig. Par rapport aux autres…
  • C’est une sorte de passage pour piétons. Les Romains roulaient en char, cela permettait aux roues de passer quand même.

Les Suisses, le capitaine, son copilote et la princesse enregistrèrent l’information, et alors Carman se reprit, s’excusa encore auprès de Lucia.

  • Ne vous en faites pas, lui dit-elle. J’ai l’habitude…
  • Ça va, Carman ? demanda Anthéa. Ton pied ?
  • Oh, ça va… Mais…

Il regarda Lucia à la dérobée, et Anthéa regarda Antoinette, elles eurent un petit rire. Lucia prit tout à coup Carman par le bras, d’un grand geste très latin.

  • Maintenant, ça n’arrivera plus. C’est vrai, il y a tant de choses à voir, que c’en est à tomber par terre…
  • Je confirme ! fit un jeune Suisse qui se tenait tant bien que mal pour apercevoir le bout de la via dell’abbondanza, le Vésuve.
  • Comme ça, ajouta Lucia pour Carman à voix plus basse (ou du moins elle essaya), vous ne raterez rien de Pompéi, et vous ne tomberez plus.
  • Mais je… Nous…

Un message télépathique de Lantar parvint à Carman, lui faisant savoir que cela devait être une mode sinon terrestre, du moins italienne, et qu’il allait falloir s’y habituer. Alors il se rasséréna, mais à présent, il se passait quelque chose en lui, qu’il ne comprenait pas… Il n’osait plus regarder Lucia dans les yeux.

  • Ici, c’est une « région », la huitième, où les fouilles continuent, disait-elle en désignant ce qui se trouvait sur leur droite.

Carman soupira, regarda les vestiges, ayant un peu peur de commettre un impair s’il lâchait la jeune femme. Les trois femmes de leur petit groupe d’extraterrestres le regardèrent : elles avaient compris. Enfin, ils reprirent le chemin vers les thermes de Stabies, et la princesse demanda à Anthéa et à Antoinette :

  • Il s’est passé quelque chose ?
  • Quelque chose de très beau, répondit Anthéa alors qu’Antoinette cachait mal son rire.
  • Il faut reconnaitre qu’ils sont mignons, tous les deux…
11 décembre 2024

Bêtises et délires Inc.

                                                               Bêtise de trop

 

                                                                               DJ

 

                                                                  mise en abyme

3 décembre 2024

J'ai les noms !

Maintenant, je vais vous donner les noms, mais c'est de la triche... Peut-être allez-vous regarder ces jeux après coup ? Si je vous intéresse...

 

incipit : Il s'agissait de Le bal d'Irène Nemirovski

 

devinettes :

- C'est Jean Ferrat qui chantait des poèmes d'Aragon

- Une suite de La machine à explorer le temps d'HG Wells a été écrite par Stephen Baxter, avec Les vaisseaux du temps

- Le vrai nom de Françoise Sagan était Françoise Quoirez

- C'est François d'Epenoux qui a écrit Deux jours à tuer

 

charade :

IL fallait trouver Raminagrobis : rat- mi - na - gros - bis

27 novembre 2024

Le point de vue de Sirius, 38° épisode

Domino cascade.

 

  • Pour une fois, je crois que nous sommes arrivés à destination à l’heure prévue, dit Antoinette. Ollibert, je vous conseille de bien veiller sur notre princesse.

Et Antoinette descendit la première du train. Les Po-Toliens la suivirent, et il y avait une telle foule, qu’ils y furent happés. En outre, ça parlait, ça gesticulait tant, qu’ils n’entendirent davantage l’annonce indiquant qu’ils étaient bien à Naples.

  • Mais pourquoi y a-t-il autant de monde ? fit Carman tout en jouant des coudes.
  • Laissez-moi passer ! Je suis enceinte ! lançait Anthéa à qui voulait l’entendre, et ça marchait, elle entrainait Lantar après elle.

A vrai dire, les trains ne cessaient d’arriver, à cette heure matinale, et la stazione centrale était grande… Bientôt, ils arrivaient tant bien que mal dans le hall, Antoinette ne cessait de se retourner vers les Po-Toliens.

  • C’est eux, ils nous donnent des baffes ! Et vous dites que ce sont des amours ?! maugréait le capitaine.
  • Mais oui ! Il faut leur pardonner…
  • Les Diparte ont été très gentils, finalement, fit remarquer la princesse.

Byzix fut forcé de reconnaître qu’elle avait raison. Sur ces entrefaites, alors qu’ils commençaient à entrevoir les grandes portes de la gare, ils entendirent un grand « Bella Napoli ! », et beaucoup, dont Antoinette, eurent un grand sourire. Et un petit bout de femme pas plus grand qu’un Po-Tolien déboula, traînant une valise à roulettes, un grand sac à la main qui rebondissait sur des hanches bien marquées. Heureuse de retrouver la ville, elle bouscula Ollibert à cause du sac, et il tomba sur Lantar, qui eut la présence d’esprit de lâcher Anthéa ; de l’autre côté, Carman évita l’arrivante de justesse, vacilla, se rétablit. Comme Ollibert et Lantar étaient par terre, la jeune femme manqua tomber à son tour en se heurtant à eux. Le capitaine eut le malheur de s’approcher pour aider, et se trouva attrapé par la ceinture.

  • Eeeh ! s’écria-t-il.
  • Je suis désolée !

Le pantalon de Byzix faillit choir sur ses chevilles, et il y avait sa queue… Il le rattrapa à la hâte, se félicitant d’avoir bu du café avant de venir. Carman saisit la main de son frère, qui se releva, et :

  • Mon pauvre Ollibert ! s’était exclamée la princesse, lui tendant le bras.
  • Oh, vous, vous n’avez pas l’air d’ici… dit la voyageuse en voyant leurs mains et leurs fronts. Ça va ? Vraiment, excusez-moi !

Autour d’eux, tout le monde riait, dont Antoinette et Césig qui disait, une fois de plus, que cette fois, ce n’était pas tombé sur lui. Les plus rapides passèrent à l’italien, et la princesse faisait de gros yeux, dut se reprendre, ayant tout à coup conscience de devenir de moins en moins princesse.

  • Vous nous avez fait peur, capitaine, dit enfin Carman.
  • Joli domino-cascade, commenta quelqu’un.
  • Ah, la gare de Naples ! fit un autre.

Et les gens se dispersèrent, sauf la fauteuse de troubles, qui assura son sac sur son épaule. Quand elle releva la tête, son regard croisa celui de Carman, et le cœur de ce dernier fit un bond : il n’avait jamais vu de tels yeux bleus, foncés au point de faire paraître les longs cheveux noirs de la jeune femme de la même couleur.

  • Moi aussi, j’ai eu peur pour mes fesses…

Carman n’entendait plus le capitaine, tant ses oreilles bourdonnaient, et puis il se souvint de Maria, sur Maldek, alors il secoua la tête. Et en plus, cette jeune beauté lui sourit.

  • Vous êtes en famille ? demanda-t-elle.
  • Je suis avec mon frère, ma belle-sœur et… des amis, balbutia Carman.
  • Oh, je vous ai fait peur ! Vous venez découvrir Naples ?
  • Oui, répondit Césig à la place de Carman.
  • Je peux vous mener à votre hôtel, si vous voulez, je suis guide touristique.

Antoinette eut un grand sourire.

  • Ça c’est une aubaine ! Je ne parle pas aussi bien l’italien que les autres, et je connais à peine Naples…
  • Je vais vous aider. Suivez-moi chez moi, je n’habite pas très loin, nous pouvons y aller à pied et par ici, ce ne sont pas les hôtels qui manquent…

Carman était tout embarrassé, la tête dans les nuages…

  • Je m’appelle Lucia, vous pouvez compter sur moi.
  • On vous suit ! Eh oh, frérot ! lança Lantar.

 

 

21 novembre 2024

Nous continuons les recherches...

Aujourd'hui, je veux des noms ! Et aussi, vous le savez, le titre de cette suite de La machine à explorer le temps, deux oeuvres hautement recommandables. Sauf une exception notable, nous cherchons des personnages récents. Vous remarquerez au passage la diversité de ces personnages, majoritairement français. Là, je vous aide ! Au besoin, relisez La Fontaine : on n'y boit jamais assez. De plus, c'est indémodable. En espérant ainsi solliciter votre curiosité...

 

Incipit.

"Mme Kampf entra dans la salle d'études en fermant si brusquement la porte derrière elle que le lustre de cristal sonna, de toutes ses pendeloques agitées par le courant d'air, avec un bruit pur et léger de grelot."

 

Devinettes.

- Quel chanteur, en 1995, a mis en musique des poèmes d'Aragon ?

- Quel auteur de science-fiction, ingénieur et mathématicien, a imaginé la suite de La machine à explorer le temps d'H. G. Wells ?

- Quel était le vrai nom de Françoise Sagan ?

- Quel est l'auteur qui a écrit le roman Deux jours à tuer, qui a été adapté au cinéma ?

 

Charade. 

Mon 1er est un horrible rongeur. 

Mon 2° est une note de musique. 

Mon 3° est une interjection enfantine.

Mon 4° n'est pas maigre. 

Mon 5° peut désigner une variété de pain. 

Mon tout est un fieffé personnage de chez La Fontaine. 

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l'imagination au pouvoir
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