Baisse de niveau
Voici un extrait de mon journal, auquel j'ai fait quelques modifications pour plus de clarté :
J’en viens à l’extrême-droite, ce que nous faisons de nos enfants… Tout cela est écœurant. Micron voulait refuser les écrans avant un certain âge, et aussi les réseaux sociaux jusqu’à encore plus tard, et pour une fois je suis d’accord, mais concrètement comment faisons-nous, et puis, il fallait y penser avant ! Il y a tant de bêtises, sur les réseaux sociaux et You tube, tout ça… Et en plus, on n’enseigne plus certaines choses. Qui leur apprendra à ne pas croire ces bêtises ? Et cela me semble très important. On ne peut même pas faire confiance à leurs parents. Ceux de maintenant ont déjà grandi avec ces sottises. D’ailleurs, je le décris dans une nouvelle, et je propose une solution. A partir des livres, de la réflexion, de la curiosité ! Mais non, on prend les enfants pour des imbéciles, et cela me choque.
Par exemple, hier, la maîtresse a donné à ses élèves une évaluation de compréhension à partir d’un texte de mon auteur préféré, Jules Verne. Déjà, elle s’est sentie obligée de l’adapter, et même comme ça, elle disait que c’était difficile. A mon avis, elle a eu tort, mais je ne l’ai pas dit. Moi, à huit ou neuf ans, je lisais mon premier Jules Verne, et j’étais enthousiaste ! Je suivais les aventures de Phileas Fogg, je les comprenais, il n’y avait pas de problèmes. Maintenant, il faut tout expliquer. A la récréation, j’ai regardé ce que les enfants avaient déjà écrit, et c’est une catastrophe. Que d’âneries ! Et puis ils n’écoutent pas, il faut répéter les mêmes choses, dix fois ?! Et je ne parle pas de l’orthographe, même les mots déjà écrits dans le texte ! (…)
Par ailleurs, en CM1, j’avais déjà vu le passé simple, et maintenant, si on le fait ce n’est souvent pas avant le CM2, dans le meilleur des cas. Ce n’est pas étonnant, qu’ils ne comprennent rien, et pourtant, le XIXème siècle, ce n’est pas si vieux ! Maintenant, dans les livres pour enfants, on transforme les textes, en utilisant le passé composé ! On perd en précision, c’est clair.
Comme pour le vocabulaire… Là aussi, on perd en précision, à « traduire » en français… comment ? familier ? pour les enfants. On a perdu du vocabulaire. Et le pire, c’est qu’il est scientifiquement prouvé que, moins on en a, plus les mots manquent pour pouvoir s’expliquer, alors que se passe-t-il ? On en vient aux mains. Donc quand on n’a pas le vocabulaire, l’homme devient violent ! Quand il n’y a plus de nuances, quand nous sommes dans une situation de faiblesse, cela mène au fascisme. C’est plus facile d’effacer des gens qui n’ont pas les moyens de vérifier ce qu’on leur dit ! Il y a aussi la censure, ils nous enlèvent les mots et la liberté d’expression, c’est très dangereux, c’est de la dictature, du totalitarisme, tout cela. George Orwell l’écrivait, dans 1984, j’ai aussi lu de lui quelques écrits politiques, ou en tant qu’écrivain. Et tant d’autres aussi, plus proches de nous encore, Umberto Eco… Et que font ceux du RN, tous ces partis extrêmes, les dictateurs, ils utilisent la propagande qui, maintenant, passe par les écrans. Bardella a 29 ans, et il se met en scène ainsi, il a des fans parmi les jeunes adultes qui sont fous de lui et disent qu’il est beau et qu’il a des idées avec lesquelles ils sont d’accord. Quand j’ai lu cet article du Canard, j’étais épouvantée. Il faut s’occuper de la jeunesse, lui offrir un véritable avenir, et pour nous tous ! Et j’en reviens à cette phrase de Martin Luther King à laquelle je pense souvent : « Apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir ensemble comme des idiots ». Qu’ont-ils appris à l’école, ces jeunes ? ! Quelquefois, il faut prendre la place des parents !
Bref, tout cela me fait peur. Je ne comprends pas leur attitude, à tous, je ne comprends pas, je ne comprends pas, je ne comprends pas. Comment avons-nous pu tomber si bas ? ! Je voudrais me battre pour rebâtir la société. L’école a un rôle à tenir, à mon avis. Je voudrais écrire sur ces sujets. (…) Je pense que la fierté mondiale doit en appeler aux racines de l’histoire de l’humanité, et pas à un pays en particulier. C’est un appel à l’ouverture du Moyen âge européen dans ce qu’il avait de positif, à l’âge d’or des musulmans, à la France des Lumières… Nous avons tous quelque chose à apporter au monde d’aujourd’hui, de demain. Je veux de l’espoir, la vie pour l’homme, et je ne vois que bassesse et mort. Sommes-nous donc si mal partis ?
Bref : ne faites pas de bêtises dans les urnes !