Mémoires félines
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Hiro Arikawa, née le 9 juin 1972 sur l'île de Shikoku, préfecture de Kochi, au Japon, a écrit un petit bijou, une "chatterie" que j'ai lue il y a peu. J'avais été intriguée par la couverture et sa quatrième, bien que ne connaissant pas du tout cette autrice, mais j'ai aussi une certaine attirance pour la culture japonaise, très exotique à mes yeux (pour prendre la mesure du choc culturel, je vous conseille le dernier Amélie Nothomb, L'impossible retour).
En effet, son livre Les mémoires d'un chat ne fait pas que raconter l'histoire de Nana ("Sept", en japonais), même si l'histoire d'amour entre ce chat errant percuté par une voiture, qu'un jeune trentenaire, Satoru, va adopter, en est le fil rouge. Car, quelques années plus tard, suite à des "circonstances imprévues" (divulgâchage interdit !), Satoru va devoir lui chercher un autre "maître". En réalité, il va sillonner le Japon avec Nana, pour le proposer à quelqu'un de ses amis qui serait prêt à l'adopter. Nana ne l'entend certes pas de cette oreille, mais découvre, non sans déplaisir, le Japon avec son serviteur, et le lecteur avec lui. En même temps, le passé de Satoru nous est livré par petits bouts, qui conduira à la fin... Je ne vous en dis pas plus.
J'ajouterai simplement ces touches d'humour irrésistibles, des notations félines, une fin poignante. Moi qui aime tant les chats, j'ai été bouleversée par cette lecture. Hiro Arikawa n'est jamais didactique et sait mettre ses personnages en scène, il n'y a rien à enlever, rien à ajouter. Ce roman plaira aussi aux amateurs de japonaiseries, et ceux qui ont un chat auront peut-être une relation encore plus belle avec le leur ! Pour moi, Shaloma me prouve tous les jours son attachement indéfectible. Au fait, saviez-vous qu'en japonais, le mot pour dire "chat", "neko", provient de la racine du verbe qui veut dire "dormir" (nemuru) ?
Bonne lecture !