Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
l'imagination au pouvoir
20 mai 2025

Le point de vue de Sirius, 51° épisode

Retrouvailles.

 

Lantar rigolait, alors qu’avec Carman et Antoinette, ils approchaient de chez Lucia, à Naples, celle-ci ayant invité Carman à s’installer chez elle à peine lui avait-il dit qu’ils étaient revenus – pour elle. De ce fait, Ollibert allait se retrouver seul dans sa chambre d’hôtel… Carman s’en réjouissait, mais appréhendait aussi.

  • Ça va bien se passer, il n’y a pas de raison, si elle te plaît, disait Lantar.
  • Et vous savez que les Italiens sont très chaleureux. Souvenez-vous des Diparte ! ajoutait Antoinette. Et en plus, vous avez plein de petits cadeaux à lui donner !

D’ailleurs, une fois arrivés, Lucia proposa à boire à tous, toute rose à l’idée de revoir Carman.

  • C’est gentil, mais les autres nous attendent, s’excusa Lantar, et il cligna discrètement de l’œil pour son frère.
  • En plus, Carman n’a pas arrêté de penser à vous, retrouvez-vous donc ! fit Antoinette. Vous allez voir. Ça va aller, Carman, n’est-ce pas ?!
  • Bien sûr, dit-il avec le plus de force possible, car Lucia s’était faite particulièrement belle pour lui.

En effet, elle portait un joli décolleté arrondi, et avait mis ses jambes, potelées juste ce qu’il fallait, en valeur, un peu de fond de teint. En somme, elle était tout à fait appétissante. Dès qu’ils furent seuls, Lucia demanda :

  • Tu ne m’embrasses pas ?
  • Euh si…

Il l’embrassa simplement sur chaque joue.

  • Non, pas comme ça ! Souviens-toi ! Tu vas voir, je vais m’occuper de toi comme tu le mérites.

Et elle lui vola un baiser sur les lèvres, ce qui laissa Carman dans un état second, alors Lucia éclata de rire.

  • Ça ne fait rien. Ça ne se fait peut-être pas, dans ton pays…

Il ne dit rien, chaviré, puis fouilla dans son sac à la recherche de ses cadeaux. Elle aussi avait quelque chose pour lui, ils les échangèrent et se mirent à rire.

  • Que c’est beau ! Vous êtes allés en Tunisie, alors !
  • Oui, et donc en Egypte. Nous avons découvert le désert…
  • C’est particulier, hein ? En fait, je connais peu ce pays, seulement Tunis et ses environs. En fait, je connais le désert en Algérie, c’est le même. Le Sahara est si grand !

Pendant tout le repas, aux chandelles, ce qui surprit fort Carman, et la soirée, ils parlèrent de leurs voyages, de la France. Il essayait de cacher son étonnement face aux Terriens, mais à part cela, Carman se sentait de plus en plus à l’aise, et Lucia avait de si beaux yeux, un sourire si engageant !

Malgré cela, il se retrouva assez gêné, quand Lucia lui dit qu’entre gens qui se plaisent, surtout de sexe opposé, ça se faisait de dormir ensemble, car il ne fut pas dupe, et il pensa à sa queue…

  • Oh, allez Carman ! Tu dois être intelligent, avec le front que tu as ! Et tu as un très beau visage.

Ces compliments lui allèrent droit au cœur, et il repensa à ce que lui avait dit son frère pendant le voyage retour d’Afrique : « Lucia n’a jamais fait de remarques sur notre apparence ! » Et c’était vrai. Mais quel rapport entre le front et l’intelligence ? Mais s’il fut perplexe, il se rassura. Simplement, il alla enfiler son pyjama dans la salle de bain, conscient que sa compagne finirait par découvrir sa queue, s’ils dormaient dans le même lit, et qu’il devrait très probablement lui révéler leur véritable nature. Il appuya dessus à s’en faire mal, en serrant les dents.

Quand il en ressortit, Carman se dirigea donc vers la chambre de Lucia, et la trouva dans une chemise de nuit encore plus courte qu’il ne l’imaginait : en réalité, il s’agissait d’une nuisette, et on voyait très bien le 90B de la jeune femme. Il faillit en perdre les pédales : Lucia était si belle ! Et lui, il se sentait tout penaud, avec son pyjama orné de chats.

  • Oh, tu aimes les chats ?
  • Ce sont de très beaux animaux, dit Carman plus pour se reprendre. Et si doux !
  • Tu vois que tu touches les animaux ! L’homme en est un, je te rappelle !
  • Tu es… très belle.

Lucia eut un grand sourire et se pendit à son cou. Pour la première fois de sa vie, Carman embrassa une femme comme les Terriens, ce qui lui procura des sensations inconnues. Mais il fit des manières, disant qu’il préférait mieux la connaître avant d’aller plus loin.

  • Remarque, tu as raison, même si tu m’as manqué, fit Lucia. Tiens, pour te mettre à l’aise, je vais lire un peu. Si tu n’as pas de livres, je te prête ma bibliothèque…
  • Merci, j’en ai, répondit Carman. Je vais le chercher.

Il revint peu après avec Salammbô de Gustave Flaubert, qui lui rappelait Carthage, et chacun se mit à lire avant d’éteindre la lumière, après un petit baiser qui l’invita au sommeil. « Dans le fond, c’est agréable… » se dit Carman tout en serrant les fesses.

Commentaires
l'imagination au pouvoir
  • Entrez donc dans l'un des royaumes de l'imagination, la mienne, où vous croiserez êtres fantastiques, âmes en peine, beaucoup de chats... Vous pourrez y trouver d'autres aventures, ou jouer avec moi, les mots... Le continent des lettres est si vaste !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives