Quelques petits trucs
Je le reconnais : je ne suis qu'une nouvelliste. Pour l'instant. En effet, j'espère parvenir, un jour, à écrire un roman qui se tienne, même court. Pourtant, même en simple nouvelliste, j'ai trouvé mon petit système pour créer.
Comme beaucoup d'auteurs, j'ai des petits carnets, qui me quittent rarement. Là aussi j'ai mes coquetteries, d'ailleurs. Les petits Moleskine sont épatants, pour moi. Dès qu'une idée, ou même une réflexion, me traverse l'esprit, je la note, ainsi que la date. Et, une fois par mois, je range ces idées par thèmes, sur mon ordinateur. Mais comme je suis accoutumée au papier, ensuite je les imprime, et rassemble le tout dans un grand classeur, plus pratique à consulter. J'ai ces petits carnets depuis 2007, c'est vous donner une idée de la place que cela prend. En effet, plus le temps passe et plus j'ai d'idées !
La vraie difficulté est de les associer, afin de produire des textes viables. Pour cela, j'utilise un cahier exprès. Une fois le choix opéré, je jette les bases d'un texte sur une feuille ou deux de bloc. Et enfin, je me lance. A la main. Je ne saurai me passer de cette étape. Pour moi, écrire est un acte charnel. Je n'ai l'impression d'écrire, qu'avec un stylo à la main. Donc je produis du papier, encore et encore. Sans compter le résultat final, dont à vrai dire je ne sais pas bien quoi faire ! Après les corrections, à ce stade, je récupère les brouillons pour imprimer autre chose de l'autre côté... Mais après ?
Un ami de ma mère a, ces dernières années, écrit une autobiographie, que j'ai lue. Ce n'est pas à proprement parler un livre, plutôt un tapuscrit, relié, avec une photo sur la couverture, et une mention qui m'a beaucoup plu : "éditions de l'intime". Eh bien, voilà ce qu'il faudrait faire de la version finale de tous les textes : les "publier" ainsi, pour un cercle restreint. Le fond du problème est qu'en France, on lit peu de nouvelles. Bien sûr, il y a d'excellents nouvellistes français, Maupassant, Schwob, Mérimée, à présent des E.E. Schmitt ou S. Tesson, mais la voie royale est d'écrire des romans, et non des nouvelles. Et c'est dommage. D'autant qu'il existe des concours de nouvelles, c'est une façon de se faire la main.
Cela dit, quoi que vous écriviez, la possession d'un petit carnet à idées est le minimum syndical. Après, à vous de développer votre système !
Et bonne chance pour vos propres écritures !
Claire M.