Vassilis Alexakis
Fils du comédien grec Yannis Alexakis, Vassilis est venu en France à 17 ans, à Lille, pour suivre les cours de journalisme à l’ESJ (Ecole Supérieure de Journalisme). Trois ans plus tard, muni de son diplôme, il a dû revenir en Grèce pour faire son service militaire. Après cela, il est revenu en France, à Paris, en 1968. Depuis lors, il se partage entre ces deux pays.
Il a exercé divers métiers, outre le journalisme : romancier, dessinateur, aussi cinéaste. Il a collaboré aux journaux Le Monde, La Croix, La Quinzaine littéraire. On a aussi pu l’entendre sur France culture.
Dans ses romans, on le sent partagé entre ses deux cultures, deux langues. Il a commencé par écrire en français, pour plus tard écrire en grec, qu’il a lui-même traduit en français (Talgo). Il a obtenu de nombreux prix pour son œuvre, le Médicis pour La langue maternelle (1995) ou encore le Grand prix du roman de l’Académie française en 2007 avec Ap. J-C, par exemple. La plupart de ses œuvres sont disponibles principalement au Seuil ou chez Stock.
Je partage au moins deux choses avec Vassilis Alexakis : notre date de naissance, le 25 décembre, à trente ans d’écart, et le fait d’être entre deux cultures, et c’est surtout cela qui me rend sensible à son œuvre. Clairement, cela me parle. Ses thèmes sont souvent les miens, même si pour moi, il s’agit de l’Italie. J’apprécie particulièrement ses récits, souvent tendres.
Je vous ai parlé de son dernier roman, paru en 2015 (déjà !), La clarinette. En voici quelques citations qui ont résonné en moi.
- « Où trouvais-tu la force d’écrire ? Je suppose que tu la puisais dans les mots mêmes. Ils connaissaient forcément tes livres : les mots sont nos premiers lecteurs, n’est-ce pas ? »
- « « Est-ce que vous avez conservé les brouillons que vous rédigiez à Paris juste pour ne pas oublier le grec ? » « Oui, je les ai gardés, mais je n’ose pas les relire, je crois qu’ils ne présentent aucun intérêt. En même temps, est-ce possible qu’un texte ne présente aucun intérêt ? » »
- « J’ai affirmé haut et fort qu’il est indispensable d’étudier une langue étrangère pour pouvoir prétendre connaître la sienne. »
A méditer…