Rêveries...
La loi du rêveur, Daniel Pennac (Gallimard)
Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture du nouveau Daniel Pennac : ce qu'il faut en retenir, c'est la dernière phrase qui y figure, "(ma vie) ne se déroulait pas exactement comme je l'avais vécue". A-t-il rêvé sa vie ? Vécu son rêve ? Et, en fin de compte, quelle est "la loi du rêveur'? En réalité, tout commence par un rêve.... mais quel rêve ? Tout au long de ce livre, je vous le dis tout de suite, Pennac nous mène en bateau. En outre, le passé, le présent, le futur se télescopent. Rêves passés, les intentions, réelles ou non, du narrateur dans ce livre foisonnant vous happent, vous mettent en plein coeur du sujet, avec pour guide Federico Fellini, le cinéaste préféré de Pennac, avec son Livre de mes rêves...
Et, à la moitié de ce roman, on trouve pourtant ceci : "Comment, monsieur, le coup du rêve ! (...) Vous qui nous interdisiez ce genre d'échappatoire quand vous nous dictiez nos sujets de rédaction (...)!" Pennac explique même à quoi il doit la profusion de ses rêves, mais même à ce moment-là, ce qui lui arrive est-il réel ? Comment faire la part des choses ? Ce livre pose beaucoup de questions aux rêveurs comme moi, et, avec le style de Pennac, enlevé, comme souvent, ça passe tout seul. De fait, ça se lit très bien. On referme ce roman sourire aux lèvres, heureux de s'être fait ainsi mener en bateau...
Et si, nous aussi, nous nous servions de nos rêves pour écrire ? Pennac donne cette idée, de prendre l'habitude de noter ses rêves pour relancer notre imaginaire, notre écriture. Personnellement, depuis quelques temps je fourmille d'idées donc je ne ressens pas le besoin de le faire. Mais un tel livre peut justement donner des idées...
Et vous, comment y réagirez-vous ?
Claire M.