Pauvre français, comme on te malmène ! De plus en plus, son état, à l'oral, me sidère. On va "sur" Paris ( non, on va "à" Paris, on ne peut pas se coucher sur une ville !), on oublie le subjonctif ("J'ai besoin pour moi savoir" (sic), ce qui me fait très, très mal aux oreilles), on ne sait plus utiliser le pronom relatif "dont", régulièrement remplacé par "que"... et le français perd de sa belle précision. Ce sont parmi  les pires que j'entends (souvenez-vous du "touche-moi pas"...), il y en a encore d'autres, mais y compris dans les écoles et ça, je trouve que c'est très grave. Comment parleront nos enfants ? C'est à la limite du petit nègre. Quant à ce "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" propre à la langue française, je crois bien que l'on n'y pense plus...

Quant à l'écriture... On enseigne l'orthographe, la grammaire, on fait même des "silence on lit" tous les jours maintenant, alors quoi, les enfants ne sont plus capables, ainsi, de mémoriser l'orthographe lexicale et grammaticale ? Même les parents ne sont plus capables de remplir un cahier de liaison sans faire de fautes, souvent ! Et eux, lisent-ils ? Je le reconnais, cela dit : de ce point de vue, je suis d'un milieu privilégié. Mais tout de même, il y a des enseignants compétents, non ? ! Il est vrai que le confinement a prouvé aussi que les parents ont mieux compris le rôle des profs, que eux ne savent pas forcément comment s'y prendre pour enseigner à leurs enfants la conjugaison, ou à faire une division...

Alors soit, chacun à son travail, mais par pitié, cessons d'écorcher le français  à l'oral comme à l'écrit ! Dans ma résidence, certains (dont moi) corrigent les fautes d'orthographe à l'affichage dans l'ascenseur quand il y en a... Alors, dernière question : pourquoi y a-t-il de moins en moins de correcteurs dans la presse ? Cela éviterait de se retrouver dans les perles du Canard enchaîné, même s'ils en rajoutent une couche pour nous faire rire encore plus... et ils ont bien raison !

Claire M.