C V Gheorghiu
Constantin Virgil Gheorghiu est un auteur roumain que j'apprécie particulièrement, ayant lu par le passé plusieurs de ses oeuvres, La vingt-cinquième heure bien sûr, mais pas uniquement.
Plus couramment appelé Virgil Gheorghiu, il est né le 15 septembre 1916 dans le nord de la Roumanie, en Moldavie, dans une famille de prêtres orthodoxes. Gheorghiu est d'abord destiné à la prêtrise lui aussi mais, par manque d'argent de sa famille,doit y renoncer. Il fera ses études à Chisinau (capitale de l'actuelle Moldavie), compose déjà quelques poèmes. Il étudiera également la philosophie à la faculté des lettres de Bucarest, y fait ses débuts littéraires, obtenant un prix pour un recueil de poésies, Calligraphies sur la neige.
En 1942, il devient diplomate au service du régime fasciste de Roumanie, puis part en Croatie, à Zagreb, en tant qu'attaché culturel. Il quitte le pays avec sa femme en 1944, avec l'intention de demander l'asile politique à l'Ouest. Après bien des vicissitudes, tous deux arrêtés puis emprisonnés en Allemagne, Virgil Gheorghiu prend des cours à la faculté de théologie d'Heidelberg, et reprend l'écriture. Enfin, lui et sa femme arrivent en France en 1948. A la fin de sa vie, Gheorghiu écrira non plus en roumain, mais directement en français.
Alors qu'il était à Heidelberg, Gheorghiu a écrit son livre le plus connu, La vingt-cinquième heure, qu'il fait éditer par Gabriel Marcel, directeur littéraire chez Plon. Ce livre paraît en 1949, et connaît beaucoup de succès, d'autant qu'il est traduit en une trentaine de langues. La vingt-cinquième heure raconte la vie de Iohann Moritz, un paysan moldave vivant pendant la Seconde guerre mondiale, où il sera régulièrement pris pour ce qu'il n'est pas alors qu'il veut simplement être homme, qu'on ne peut ranger dans des "petites cases".
Conspué pour son antisémitisme pendant la guerre, Virgil Gheorghiu s'exilera un temps en Argentine, puis reviendra en France, où il publiera encore des romans, des mémoires. En 1963, il deviendra prêtre de l'église orthodoxe roumaine de Paris, et patriarche de cette même église en 1971. Il meurt à Paris le 22 juin 1992, où il est enterré.
Quelques-unes de ses oeuvres : La vingt-cinquième heure bien sûr, mais aussi La seconde chance, Le peuple des immortels, Pourquoi m'a-t-on appelé Virgil ?
et une citation que j'apprécie : "Car le souvenir du bonheur est aussi grand que le bonheur lui-même". (Les Immortels d'Agapia)