Des livres (xxxxxxxxxxxxxième)
Accumulation
Vous l’avec compris : même si je vais bien moins souvent qu’avant dans notre maison familiale des Landes, j’y ai encore pas mal de livres… que je cherche parfois ici. Ou l’inverse. En outre, il y a une trentaine d’années, nous avons perdu pas mal de livres dans l’incendie de notre appartement. Ou bien, certains sont des rescapés et, comme nous aimons à lire au lit, des petits morceaux carbonisés sont longtemps tombés sur la couette. Et à vrai dire, cela faisait partie du charme de leur lecture. Ironiquement, Notre Dame de Paris de V. Hugo a survécu, et possède dorénavant une couverture plus rigide avec la petite écriture de ma sœur. La trilogie marseillaise de Pagnol a aussi été sauvée. D’autres non, qui manquent toujours à l’appel, et j’y pense régulièrement… Aussi, quand une envie de relecture me prend, je me demande où est passé tel livre. Je me souviens que ma mère était ainsi aussi. Comment savoir, maintenant qu’elle ne parle plus ?
Mais il est vrai qu’à présent, j’ai du mal à relire, et pourtant… Et puis, est-ce que j’accumule depuis cet incendie ? Le fait est que l’une de mes plus grandes tentations est les livres (outre la nourriture, le chocolat !). Je vous ai parlé de mes « bains de livres »… Encore samedi dernier, mais c’était pour de la papeterie. En fait, au passage, je suis tombée faible pour un livre, et… je me suis tenue à ce seul livre. A cause de l’accumulation. Et cette soif de lecture…
Avec la rentrée, je n’ai plus tant de temps pour lire et écrire, à mon grand dam et à celui de mon chat. Ça se voit au fait que je piétine dans mes lectures, et pourtant Dieu sait si j’ai envie de les continuer ! Je suis en train de lire La prison maritime de Michel Mohrt, une découverte ; comme essai, une histoire culturelle de l’Europe depuis les Lumières ; et un petit recueil de contes danois (mais pas d’H. C. Andersen). Oui, j’ai trois livres sur le feu. Sans compter les Mille et une nuits, que je lis dans l’ordre, principalement en vacances. Ou en confinement… Et, bien entendu, j’écris. Mais comment concilier le tout ? ! D’où ma friustration… Car lire et écrire donnne réellement un sens à ma vie. Et minette aussi, évidemment. Certes, j’ai des satisfactions dans mon travail, mais heureusement qu’il me laisse du temps pour m’adonner à mes passions… Quant à la jolie Shaloma, elle a du mal à supporter de nouveau les longues journées seule à m’attendre, après deux mois de vacances… Ce n’est pas un hasard si beaucoup d’écrivains aiment les chats. Le suis-je aussi, écrivain ? A vous de me le dire, si vous le voulez bien… et bonne rentrée, même si nous avons passé le 15 septembre…
Claire M.