J. M. Eça de Queiroz (1845 - 1900)
José Maria Eça de Queiroz est né le 25 novembre 1845 à Povoa do Varzim, au Portugal, au nord de Porto, et était diplomate et écrivain de langue portugaise.
Il est le fils illégitime d'un magistrat et d'une aristocrate du nord du Portugal, c'est pourquoi il est confié à ses grands-parents paternels, à la campagne, entre Porto et Coimbra. Il fera sa scolarité à Porto, avant d'aller étudier le droit à l'université de Coimbra, en 1861. C'est là qu'il rencontrera des intellectuels, faisant partie du Cenaculo (cénacle), qui se veut révolutionnaire, anticlérical, et internationaliste. Tout cela fait d'Eça de Queiroz un homme cultivé, progressiste.
Il s'installe chez ses parents, à Lisbonne en 1866, où il se fait connaître avec ses textes romanesques, ou plus courts, dans la presse, conscient de l'importance de ce moyen de diffusion.
En 1867, il part à Evora, dans l'Alentejo, une province du Portugal, pour y être avocat, mais revient assez vite à Lisbonne, publie des articles journalistiques dans le Diario de noticias, journal avec lequel il collaborera de 1880 à 1897. Il le fera aussi avec la Gazeta de noticias au Brésil, de 1893 à 1897. Eça de Queiroz peut être considéré comme journaliste, mais il passe le concours de la diplomatie pour devenir consul : sa première nomination sera à La Havane en 1872. Il vivra très souvent à l'étranger, Cuba, le Brésil, l'Angleterre... la France où il deviendra consul du Portugal, à Paris, en 1889, jusqu'à sa mort, le 16 août 1900.
Malgré toutes ces activités, il ne cesse pas d'écrire : des romans, des nouvelles, sa correspondance... Eça de Queiroz a approché Emile Zola dès 1885, donc avant de devenir consul en France, et compte, par ailleurs, parmi ses influences, celle de Flaubert, écrivain qu'il admirait. Sa propre vision internationale en est une aussi. On l'appelle quelquefois "le Zola portugais", et il est vrai qu'il se réclame du naturalisme, ce qui fait de lui le principal auteur portugais de cette mouvance au XIXème siècle. Son principal chef d'oeuvre est Les Maia, publié en 1888, où il critique l'oligarchie bourgeoise portugaise de son siècle. Les articles écrits pour les journaux avec lesquels il a collaboré sont aussi très critiques par bien des aspects. Dans ses romans, il fait souvent preuve d'humour, ce qui les rend d'autant plus plaisants à lire. J'avais commencé par 202, Champs Elysées ( publié chez Folio), qui m'avait beaucoup plu, et La correspondane de Fradique Mendès avait été un bonheur de lecture. Il existe aussi une édition bilingue d'Une singulière jeune fille blonde, même si vous ne connaissez pas le portugais, qui est un recueil de nouvelles, chez Folio bilingue.