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l'imagination au pouvoir
27 août 2022

Effets de covid

Un tramway nommé humanité.

 

Quand je montai dans le tramway pour rentrer chez moi, il était quasiment désert. L’attente durait quatre fois plus longtemps qu’avant la pandémie, et j’étais content d’en avoir eu un tout de suite. La vie étant au ralenti, j’avais évité de prendre ma voiture, de toute façon, à ce moment-là je vivais seul, donc mes courses n’étaient pas bien encombrantes. J’avais fait vite exprès, à cause de mes doutes sur ce virus nouveau pour lequel on  n’avait alors pas beaucoup d’informations. Clairement, un virus qui met des pays entiers à terre, en plein XXIème siècle, c’était un véritable événement. Jamais je n’aurais cru me retrouver dans une telle situation. Moi-même, on ne me laissait pas aller dans l’établissement scolaire où je travaillais, ou alors pour une urgence ? Mais qu’appelle-t-on une urgence, en psychologie ? Pour moi, tout l’est…

Deux arrêts après ma montée, quelques personnes arrivèrent dans le tramway, et je me mis à observer tout ce petit monde. Très vite, je tiquai : trop, à mon goût, n’avaient pas de masque, ou le portaient en dépit du bon sens. J’avais envie de le leur faire savoir, mais malgré mon mètre quatre-vingt et mes muscles de joueur de water-polo, je craignais leurs réactions. Nous étions tous à cran, même moi. Je devais, précisément, ne pas m’énerver devant ces idiots qui ne semblaient pas comprendre l’enjeu, même si trouver des masques pouvait encore être compliqué. Pourtant, on nous rebattait les oreilles avec ce coronavirus. Mais, toujours curieux du fait humain, je me mis à regarder ceux qui étaient autour de moi. Ils se conformaient tout de même tous au protocole en vigueur, donc au moins à bonne distance les uns des autres, masque ou pas.

Je vis deux petits imbéciles, sans masque, en train de rigoler comme si de rien n’était. Trois personnes âgées, dont une jolie vieille dame, pimpante mais l’air soucieux, avec un caddie rempli à ras bords, sans doute craignait-elle une vraie guerre mondiale ? Notre président avait utilisé un verbe martial, lors de son discours pour annoncer le confinement. En tant que psychologue, je ne pouvais l’admettre : ce type faisait encore plus peur aux Français. La guerre contre un virus ? Cela me semblait aussi dérisoire. J’eus un soupir, mais personne ne parlait à personne, si ce n’est les deux petits imbéciles, des adolescents. Et puis j’avisai une jeune femme, manifestement au bord des larmes. Il faisait beau, on voyait un lion tatoué sur son épaule gauche, et son masque cachait mal ses fossettes, constellées de taches de rousseur. Son tee-shirt mettait en évidence son opulente poitrine. Je n’y voyais que des rondeurs, et si j’avais pu, j’aurais souri à cette jeune femme. A deux mètres d’elle, un homme et une femme s’étaient assis, pour parler, gênés par leurs masques. A part les deux adolescents, que tout le monde regardait de travers, personne ne parlait haut, comme s’il fallait se cacher du virus. De fait, l’atmosphère était plutôt pesante.

Je devais descendre à l’arrêt « Romarin », sur le Grand boulevard de Lille, où les arbres fleurissaient en ce magnifique début mai, et les deux femmes que j’avais repérées, la jeune rousse et la petite grand-mère avec son caddie, se levèrent en même temps que moi. La dame âgée était embêtée entre son caddie, son petit sac, et faisait de petits pas. Aussi je passai outre les recommandations du corps médical, et saisis le caddie, et pus prendre le bras de cette dame. Je la fis sortir, tout doucement, remarquant des larmes autour de moi, notamment du couple. La belle rousse les laissait aussi désormais couler, en nous voyant.

-          Oh, merci monsieur, vous avez l’air si gentil ! me dit la petite vieille dame.

-          C’est juste normal, madame. Je sais la valeur du contact humain, je suis psychologue.

-          Heureusement qu’il y a des gens comme vous… Je ne peux ni voir mes fils, ni serrer personne dans mes bras, alors qu’une de mes belles-filles vient d’avoir son troisième enfant, je ne le connais même pas !

-          Ça va aller, madame. Pouvez-vous marcher, ou voulez-vous que je vous aide à pousser votre caddie ?

-          Oh, ça va aller, j’habite à deux pas, près de la Poste. Merci beaucoup.

La belle rousse lâcha la porte pour que le tramway puisse les fermer, et repartir. La vieille dame trottinait déjà, alors j’allai à la rencontre de cette beauté qui pleurait.

-          Ça ne va pas, mademoiselle ?

Elle restait plantée là, comme hébétée, serrant fort contre elle son petit sac à main, et un cabas. Tout à coup, elle se retenait de pleurer. Une nouvelle fois, je bravai l’interdit, et posai une main sur le lion de son épaule.

-          Ce qui nous arrive n’est pas humain, dis-je.

-          N… non.

-          Ne vous retenez pas… c’est mauvais, de contenir ses émotions.

-          De toute façon, plus personne ne me touche… dit-elle très doucement, à regret.

-          Il vous arrive quelque chose de grave, peut-être.

-          Cette dame avait raison, vous êtes très gentil. Vous êtes le premier à me toucher, depuis le 17 mars. Ça fait près de deux mois…

-          Sans contact humain, un enfant ne survit pas. Ça arrive encore de nos jours, regardez certains orphelinats roumains… Vous m’avez l’air jeune…

-          J’ai trente ans. Suis-je encore une enfant ?

-          Où allez-vous ?

-          Chez moi, évidemment !

-          On vous attend ?

-          Non, je vis désormais seule.

Je crus comprendre la détresse de cette jeune femme, et proposai :

-          Moi aussi je rentre chez moi. Venez donc, je crois que vous en avez besoin. Pouvez-vous parler avec quelqu’un de votre famille ?

-          Non. Ma mère est hospitalisée à cause du coronavirus, et les médecins ont défendu à mon père de quitter son appartement et de nous voir, mes sœurs et moi. Mais à cause de ma mère, nous nous méfions tellement… Tout au plus nous téléphonons-nous régulièrement.

-          Je vois. Venez avec moi, mademoiselle. J’ai justement de quoi préparer un petit goûter.

Elle s’essuya les yeux avec son poignet, accepta mon invitation avec reconnaissance, et ajouta :

-          Je m’appelle Séverine. Et vous ?

-          Appelez-moi Matthieu, comme tout le monde.

Sans nul doute, sous son masque, elle avait dû avoir un beau sourire, car je crus le percevoir, ses fossettes ayant bougé. Elle me suivit donc, et une fois chez moi, je l’invitai à s’asseoir.

-          Oh, vous avez des  poissons rouges !

-          Oui, ils sont très apaisants à regarder.

-          J’aime votre décoration, seriez-vous marin ?

En effet, j’avais des représentations de nœuds marins dans des petits cadres, des tableaux figurant la mer, la Vague d’Hokusai. Et il était vrai que ma couleur préférée était celle de la mer. Neptune et Nautilus, mes poissons, ne déparaient pas dans le décor.

-          La mer a une symbolique très forte, expliquai-je. Si je ne suis pas marin, je suis bon nageur, et je fais du water-polo en amateur. De profession, je suis psychologue. Et vous ?

-          J’ai eu différents emplois, mais aucun n’a duré. En fait, je suis spécialiste de culture scandinave, j’ai un diplôme d’archéologue et ai envie d’explorer aussi d’autres horizons… Alors tant qu’à être confinée, j’essaye d’écrire pour faire de la vulgarisation.  Je suis aussi fascinée par la culture égyptienne ancienne. De toute façon, même s’il n’y avait pas eu ce virus, avec ce confinement, je me serais retrouvée le bec dans l’eau. Et je ne sais plus où aller, où travailler. Je suis de fait au chômage.

-          Donc vous êtes coincée chez vous.

-          Oui, c’est ça.

-          Comme nous tous… soupirai-je. Est-ce que vous buvez du thé, ou préférez-vous autre chose ?

-          Non, du thé, c’est très bien.

-          J’ai aussi des madeleines, ou des financiers. J’ai le temps de cuisiner, tout à coup…

-          J’aime beaucoup les financiers, moi aussi.

Nous nous installâmes dans le canapé, et Séverine tendit la main vers le sucrier. Je remarquai alors des signes cabalistiques sur ses doigts.

-          Qu’avez-vous là ? demandai-je, curieux.

-          Des Runes. La thèse est discutée, mais elles ont de toute façon leur magie. C’est un alphabet, c’est sûr, mais ce serait aussi un moyen de divination. Sur l’index droit, j’ai la Rune de la fertilité, par exemple.

Cela me fascina. Je sentais mon invitée prête à en parler, et j’hésitai : la réconforter dans les circonstances actuelles, ou faire parler une archéologue ? Finalement, je retins la première option, tout en la prenant dans le sens du poil.

-          Est-ce que vous vous passionnez pour ces choses-là parce que… vous êtes seule ?

-          Non, ça m’intéresse vraiment, depuis toujours. Mais j’aime aussi les joies de la vie. J’ai eu quelques hommes, mais finalement, rien de sérieux. C’est ce que je me dis depuis que je suis redevenue célibataire…

-          Votre dernière rupture a dû être difficile.

-          Oui, j’y ai cru. Mais il a pris peur parce que je lui demandais de s’engager.

Je me raclais la gorge, moi le divorcé.

-          Je… vous n’avez pas dû rencontrer quelqu’un à la hauteur, dis-je platement. Les hommes font souvent des bêtises, et s’en mordent les doigts après coup.

-          Je vous remercie de votre franchise.

-          Moi, ce que je vois, c’est une femme qui pleure… alors qu’on n’a pas le droit de se toucher. Et vous savez, on ne peut pas caresser des poissons rouges… même si ça fait du bien de les regarder. C’est très apaisant, mais… ce n’est pas suffisant.

-          Et moi, j’ai un fauve sur l’épaule, ce n’est pas un hasard. Vous avez donné un nom à vos poissons ?

-          Oui. Le plus gros est Neptune, et l’autre, Nautilus. Mon premier Jules Verne a été Vingt mille lieues sous les mers… J’aime à le relire tous les deux, trois ans…

-          Ah oui, le sous-marin du capitaine Nemo… Moi, je suis plutôt Voyage au centre de la Terre. Si vous connaissez la bibliothérapie, que me conseilleriez-vous, pour occuper mon confinement ?

-          La littérature humoristique, même si je ne suis pas bibliothérapeute, répondis-je spontanément. Mais c’est rare, les femmes qui lisent Jules Verne ! Connaissez-vous Arto Paasilinna ?

-          Oui, je l’adore. C’est vrai, ça fait du bien. Je ne sais plus depuis combien de temps je n’ai pas ri…

-          A vrai dire, moi aussi. Et les librairies sont fermées…

-          Les bars aussi. Vos financiers sont délicieux.

-          J’aime mieux voir votre sourire.

-          Même ça…

Et Séverine soupira.

-          Que voulez-vous dire ? demandai-je.

-          On ne voit plus les gens que masqués, pour la plupart. En plus, avec votre barbe, il faut l’apercevoir, votre sourire…

Cela me fit sourire, précisément.

-          Vous avez... une bonne tête, Matthieu.

-          Par contre, vous apercevez mon crâne.

-          On sent que vous êtes quelqu’un de bon. Peut-être avez-vous l’âge de mon père…

-          Ça m’étonnerait, je n’ai que cinquante-deux ans.

Mais je ne le pris pas mal. Apparemment, elle tentait de se rassurer, cherchant sans doute un appui masculin, voire paternel.

-          Excusez-moi, fit-elle un peu confuse. Ça doit être à cause de la couleur de votre barbe.

-          Avez-vous remarqué celle de notre premier ministre, avec sa tache blanche qui le devient davantage avec le pays dans cet état ?

Nous nous regardâmes, et enfin, je vis Séverine rire. Cela me détendit, et me fit plaisir.

-          Votre barbe aussi est bicolore !

-          C’est l’âge… fis-je en voulant prendre un air mutin, et elle rit encore.

-          Vous me faites penser au capitaine Haddock, sans les cheveux… dans cet appartement.

-          Alors je le prends pour un compliment, décidai-je.

-          Si vous avez des enfants, vous devez être heureux… Vos financiers sont vraiment délicieux.

-          Je vous en prie, servez-vous. Si vous voulez, je vous en donnerai… De toute façon, mes enfants sont chez mes ex à  la campagne.

Séverine fronça le nez, mais trouva que c’était là une sage décision. Je précisai que, si je ne voyais personne, en revanche je téléphonais beaucoup.

-          Vous cherchez l’amour dans le tram ? demanda encore la jeune femme.

-          Non. Je suis comme vous, je cherche les contacts humains. J’aime trop les chiens pour les enfermer toute la journée dans cet appartement, et je ne peux pas caresser Neptune et Nautilus… L’amour, pour moi en tout cas, ça vient en plus. Je vous ai invitée en tout bien tout honneur, parce que j’aime le genre humain, sinon je n’aurais pas choisi la psychologie.

-          Donc nous sommes seuls, tous les deux… fit Séverine pensivement, et elle soupira.

Je posai une main sur son épaule, en ressentis la chaleur et eus un soupir moi aussi.

-          Et je n’irai pas plus loin. Simple contact.

-          Vous allez contre les conseils de ceux qui nous gouvernent, me fit-elle observer.

-          C’est pour ça que je n’irai pas plus loin. Entre autres.

De ce fait, elle me remercia et, après une hésitation, elle m’embrassa sur la joue. Je lui rendis son petit baiser, et ôtai ma main de son bras.

-          Voulez-vous parler de votre solitude ? Il y a beaucoup de gens qui en souffrent, même sans confinement…

-          Oh ! Mais… je ne suis pas une patiente.

-          Disons que nous sommes amis. Peut-être ne nous reverrons-nous pas, mais vous aurez pu vous exprimer face à une tierce personne. Je me fiche de ne pas être payé pour cela. Les circonstances sont exceptionnelles…

-          C’est vrai, reconnut Séverine. En plus, de ce fait-là j’ai tout mon temps…

-          Et moi aussi.

Alors elle me raconta : sa rousseur, qui avait longtemps fait peur à ses camarades d'école ; la jeune fille qu’elle était devenue, se réfugiant dans la lecture ; son appétit de voyages. Elles étaient trois soeurs, dont elle était la benjamine, et Séverine parla de leur grande entente malgré les disputes classiques dans une fratrie. La mère à la santé physique fragile, un père dévoué à celles qu’il appelait « ses femmes », ce qui choquait Séverine, car dans sa famille, un oncle s’était rendu coupable d’inceste… Sa cousine avait parlé, et l’oncle emprisonné. Aussi, dans un premier temps, Séverine avait eu peur des hommes. Sa mère était proche d’elle, étant la petite dernière, peut-être un peu étouffante. Le premier amour de Séverine avait été un Suédois, alors qu’elle faisait un stage Erasmus non loin de Stockholm, à Uppsala. Un vrai Viking, me dit-elle, à qui elle continuait d’écrire de temps en temps, en suédois. Il s’était marié, et sa femme attendait leur deuxième  enfant. Séverine avait eu d’autres hommes, des relations brèves, et celui avec qui elle était restée trois ans avait donc préféré prendre la fuite plutôt que de s’engager. Je l’écoutais, fasciné : cette jeune femme était sensible, et parlait toutes les langues scandinaves, alors qu’à part pour l’anglais obligatoire, j’étais nul en langues. En outre, je la trouvais réellement très belle, mais cela, je ne le lui dis pas. Elle se tut enfin, et reprit sa respiration.

-          Excusez-moi… mais vous avez raison, ça fait du bien. Figurez-vous que je n’avais jamais eu recours à un psychologue.

-          Ne vous excusez pas. Vous souvenez-vous de ce couple, dans le tram ? Eux aussi, surtout la dame, ont eu des larmes.

-          Je… je m’en suis à peine aperçue, je pleurais moi-même, je pensais à ma mère…

-          Ah, c’est cela, compris-je. Et elle a attrapé le coronavirus, n’est-ce pas ?

-          Oui. Elle s’est retrouvée en réanimation.

Tout à coup, j’eus une boule dans la gorge, ne sachant que dire pour rassurer Séverine. Fichu covid ! Alors qu’il faisait si beau, nous étions confinés, à la merci d’un virus qui faisait le tour du monde. La situation était tellement inédite, que même en tant que psychologue, je ne savais que dire face à la détresse de cette jeune femme.

-          On finira bien par en sortir tous, finis-je par dire. Même si je ne vois pas encore comment…

-          En prêtant attention à nos semblables, comme vous l’avez fait tout à l’heure dans le tram, Matthieu. Vous devez être un bon psychologue… Quand nous en sortirons, je pourrai vous faire de la pub.

-          Oh, ce n’est pas utile, je ne m’occupe que d’adolescents. Mais je vous vois plus optimiste, tout à coup.

J’eus droit à un joli sourire.

-          Je vous remercie, me dit Séverine. Mais je me demande à quoi servent ces… « médiateurs », dans le tram. Je crois que je n’en ai jamais vu un seul intervenir. Vous savez, avec leurs pulls verts…

« Tiens ? » me dis-je, et je restai interdit. Séverine eut un petit rire, en me voyant ainsi. Alors je souris à mon tour.

-          Je crois qu’une idée me vient… avouai-je.

-          Oui, ce que vous faites pour moi, vous pourriez le faire pour les rescapés du covid…

Je regardai mon interlocutrice.

-          Un psychologue qui parle pour réconforter, plutôt qu’un médiateur bidon ? fis-je.

-          Exactement.

Nous partageâmes un regard entendu.

-          C’est une très bonne idée, déclarai-je.  Mais je ne sais pas si la compagnie de transports recrute…

-          On s’en fiche.

-          Pardon, vous avez raison. Ça ne me coûtera guère qu’un aller-retour Lille – Roubaix, ou Lille-Tourcoing, avec le tram.

-          Et les deux lignes de métro. Dans un bus, ce serait peut-être plus compliqué, il y a moins de place.

-          Je vous remercie de l’idée. Surtout en ces temps de confinement.

-          Il y a toujours des gens malheureux. Le masque permet de le cacher, mais en réalité… Je crois que vous m’avez comprise.

-          En effet, Séverine. Voulez-vous aussi mon numéro de téléphone ?

Elle hésita, aussi je la mis à l’aise.

-          C’est comme vous voulez.

Finalement, quand elle était partie, nous avions échangé nos coordonnées téléphoniques. Et en attendant de pouvoir reprendre mon travail, je le fis réellement, et écumai les tramways qui se présentaient, allant jusqu’à Roubaix ou Tourcoing, puis à l’autre bout à la gare de Lille. Alors que je ne le cherchais pas vraiment, j’eus de belles rencontres, certains (certaines, surtout) me décidèrent à me reconvertir en ouvrant un cabinet.

Je restai en contact avec Séverine, nous voyant de temps en temps, me réjouissant avec elle que sa mère soit guérie du coronavirus. Après cela, je devins ami avec toute sa famille, mais quelques mois plus tard, Séverine put partir en mission au Danemark. Là, elle rencontra celui qui donnerait un sens à sa vie, des enfants, avec sa passion pour les voyages et l’archéologie. J’ai affiché toutes les cartes postales qu’elle s’était mise à m’envoyer régulièrement, en m’appelant son « ange gardien ». J’ai repris cette expression pour vous expliquer mon travail, mon approche, à vous, confrères, ou étudiants, et que je vais vous exposer dans la suite de ce livre. Donc, avant toute chose : restez humains !

 

© Claire M, 2021

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