Point de vue de Sirius, 4° épisode
Le traineau.
Décidément, Hans devait lui aussi des explications à la petite troupe d’extraterrestres. Quand il dit qu’en réalité tous vivaient leur après-vie sur Maldek, ceux-ci ne le crurent pas, Anthéa dut lui toucher le bras.
- Pourtant vous êtes bien là en face de nous…
- Je sais. Mais je vous assure que je suis mort. Ça fait même dix ans que ça dure. Dix ans que je suis donc sur Maldek.
- Maldek serait une planète… commença Byzix, et il secoua la tête. Non, ce n’est pas possible.
- Il y a d’autres personnes, sur Maldek, qui sont mortes, comme moi, et qui peuvent dorénavant faire ce qui leur plaît.
- Je demande à voir, déclara Lantar.
- Mais volontiers. Où voulez-vous aller ? En Amérique ? En Europe ? Rester au Groenland ?
- Attendez, attendez ! Tout cela est terrestre ! Terrestre ! Je connais la géographie de toutes les planètes connues pour abriter la vie, et l’Amérique, l’Europe, le Groenland sont sur Terre ! contesta Byzix.
- Maldek est un genre de planète sœur de la Terre, expliqua Hans. Mais ce que je peux faire, est de vous emmener à l’observatoire. Il y en a un pas très loin. Vous rencontrerez d’autres personnes et ferez d’une pierre deux coups, ainsi.
Byzix se tourna vers ses compagnons.
- Qu’en pensez-vous ?
Lantar accepta tout de suite, et sa compagne suivit son avis. Césig et Carman, voyant cela, dirent oui eux aussi. Puis les regards se tournèrent vers la princesse et son majordome.
- Quoi, marcher encore dans cette neige, ce froid ?
- Nous pouvons y aller en traineau, Votre Altesse.
- Qu’est cela ?
- Vous verrez.
- A moins que je prenne mon vaisseau. Nous y serons en deux minutes.
- De toute façon, je ne peux mettre que deux personnes sur mon traineau.
- C’est charmant ! railla la princesse. Bon, eh bien Ollibert, nous montons sur le… traineau.
- Très bien, fit Hans.
Puis chacun se leva, suivant Hans. Ils étaient tous curieux de voir ce qu’était un traineau. Sorti de l’igloo, Hans siffla, et alla prendre l’objet. Quatre superbes chiens huskys apparurent.
- Oh ! s’exclama Anthéa. Qu’ils sont beaux !
- Attention ma belle.
- Ils ne sont pas dangereux, dit Hans. Vous pouvez les caresser.
Anthéa ne s’en priva pas. L’un des chiens lui lécha même le nez. Hans l’installa en dernier sur l’attelage, puis y fit asseoir la princesse et son majordome, indiqua la route au capitaine, et tous partirent. .
La princesse hurla.
- Votre Altesse !
- Ces chiens vont trop vite ! Et le bruit du vent est insupportable !
- Moi, j’aime bien ça, reprit Ollibert.
- Voulez-vous aller plus vite, ou moins vite ?
- Moins vite, moins vite ! cria la princesse.
Hans Pedersen ralentit l’allure. La princesse put relever la tête, et aperçut le vaisseau spatial dans le ciel. Elle eut un gros soupir.
- Je comprends madame votre mère, fit Ollibert le plus bas possible, puis : Les voyages forment la jeunesse.
- Je crois que Mère veut se débarrasser de moi. Quelle terre inhospitalière !
Hans riait sous cape. Il avait compris. Il avait vu le vaisseau, et s’étonnait : l’équipage aurait dû aller sur Terre, pas sur Maldek. A ses questions, Ollibert répondit prudemment qu’ils étaient en mission de reconnaissance. Il y eut un échange entre les deux hommes, puis Hans remarqua :
- Mais vos compagnons doivent être déjà à l’observatoire. Votre Altesse, accrochez-vous, sinon nous n’y serons jamais !
- Oh non ! Monsieur Pedersen, je vous ordonne de… Aaah !
L’attelage était reparti, et Ollibert regarda Hans d’un air entendu…