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l'imagination au pouvoir
23 octobre 2023

Point de vue de Sirius, 17° épisode

Surprises.

 

Lantar et Anthéa mirent un peu de temps à trouver Antoinette, d’autant qu’ils n’avaient pas compris que, sur Maldek, les langues communes étaient rares, et c’était plutôt l’anglais, que l’espagnol. Enfin, ils se retrouvèrent dans le parc, où on leur avait expliqué qu’ils trouveraient pas mal de résidents et donc, Antoinette. Chemin faisant, en se tenant du bout des doigts, ils profitèrent du bon air, du soleil. Après tout, c’était aussi une manière comme une autre de faire un petit tour.

-          Oh là ! entendirent-ils enfin. Que faites-vous en plein soleil ? Venez vite !

Occupés  à parler dans leur langue maternelle, et étant génétiquement programmés pour avoir un temps de retard, ils ne comprirent pas tout de suite qu’ils avaient affaire à des Français.

-          Mais ce sont nos amis de Sirius ! s’exclama enfin un homme vêtu de blanc, chapeau sur la tête.

Voyant le chapeau, Lantar et Anthéa firent mécaniquement la révérence, puis se branchèrent sur le français.

-          Mais non, pensez-vous, on s’embrasse !

Et l’homme claqua la bise à Anthéa, serra chaleureusement la main de Lantar. Tous deux étaient très surpris : des chapeautés, agir ainsi ?

-          Je m’appelle Edouard. Antoinette ! Où est Antoinette ?

Et Edouard se tourna de tous côtés, tandis qu’on invitait Lantar et Anthéa à s’asseoir autour de la grande table de jardin. Antoinette courut à eux, depuis l’intérieur du bâtiment de l’association.

-          Anthéa ! Lantar !

Elle leur fit la bise, et Lantar ne comprit plus rien, mais préféra se taire.

-          Vos amis ne sont pas avec vous ?

-          Non, nous vous cherchions, Antoinette, répondit Anthéa.

-          Oh ! Mais restez ! Nous déjeunerons dans une heure, vous arrivez pile pour l’apéro ! N’est-ce pas, les amis ? Jeanne, Edouard, Mona, Jean ?

Tous acquiescèrent, et Lantar et Anthéa ne purent rien faire, si ce n’est boire du pastis ou du sirop de grenadine tout en mangeant des petites choses.

-          Hum, c’est meilleur qu’au Groenland, fit Lantar tout en grignotant des biscuits aux olives.

-          Et ces petites tomates !

-          Prenez des olives ! Des gressins !

-          Ma pissaladière !

En disant cela, Jeanne avait un accent provençal à couper au couteau. Or, le provençal n’était pas dans la base de données des Po-Toliens… Antoinette, et Edouard qui était parisien, leur expliquèrent les accents du français. Lantar se dit que cela intéresserait Byzix, et finit par demander si leurs compagnons pourraient participer à ce genre de conversation.

-          De toute façon, nous parlons, nous parlons, et nous allons bientôt manger… Hein Jean ?! fit Edouard, goguenard.

Lantar et Anthéa se regardèrent.

-          Il faut prévenir les autres.

-          Mon cœur, je suis perdue...

-          Qu’à cela ne tienne ! fit Antoinette. On se retrouve tous au réfectoire !

-          Je viens avec vous, décida Jeanne, qui était une grande amie d’Antoinette.

 

-          Zut, que faisons-nous ? fit Jeanne en voyant le panonceau « ne pas déranger ».

 

Anthéa allait frapper, poing en avant.

 

-          Non ! firent Lantar et Antoinette en même temps.

Antoinette donna trois coups avec un doigt, ouvrit la porte. La princesse, son majordome, Césig et Carman parlaient à voix basse, les rideaux étaient restés baissés, et Miguel à dormir.

-          Que se passe-t-il ici ? claironna Lantar.

-          Chut, frérot, Miguel dort ! Et en plus, il a un chapeau !

-          Si vous pouviez passer au français…

Quand Antoinette comprit, elle alla droit au lit de Miguel, et embrassa le dormeur sur le front, lui parla en anglais.

-          « Petiot », on va manger… « Petiot » !

-          AH !

Miguel se réveilla en sursaut, et les Po-Toliens, de surprise, poussèrent eux aussi de grands cris.

-          ¿ Qué pasa ?

-          Le déjeuner va être servi. Vous restez avec nous, n’est-ce pas ?

Jeanne riait comme une petite folle.

-          Où est le capitaine ? demanda encore Antoinette.

-          A la bibliothèque, répondit la princesse.

-          Je vais le chercher, décida Antoinette. Jeanne, mène-les au réfectoire, s’il te plaît.

-          Oui, bien sûr.

A cause de son accent, la princesse la regarda de haut.

-          Et enlevez le panonceau « ne pas déranger », conseilla Antoinette. Je vous retrouve dans un instant.

-          Et on pourra enfin parler… fit Lantar, quelque peu dépité.

 

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