Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
l'imagination au pouvoir
2 décembre 2023

Le point de vue de Sirius, 19° épisode

Arrivants.

 

-        Madame, nous sommes venus de très loin pour… se reprit enfin Carman auprès de l’Italienne.

-        Me draguer, ou nous coloniser ?

-        Ne le prenez pas mal, je…

-        Je ne vous écoute pas ! Vous êtes aussi lourdingue que les, euh…

-        Les Terriens ? Rassurez-vous, nous ne sommes que de passage par ici, intervint Césig, pour défendre Carman, qui n’en menait pas large, et qui le remercia du regard. Il n’y a que des Terriens, ici, vous allez le découvrir vous aussi.

Le bon sourire de Césig calma l’Italienne.

-        Ça te fait mal, Carman ? demanda Lantar. Que sont ces manières ?

-        Je ne suis pas le bienvenu, j’ai fait une bêtise.

-        Tu es trop direct. Mets de la poudre sur ta joue, tu es tout bleu…

-        Je m’occupe de lui, déclara Ollibert, et il tira Carman à part, sur un siège.

L’Italienne les regardait, interdite.

-        Excusez mon frère, il se croit le plus beau de Po-Tolo…  Elle éclata de rire. Comment vous appelez-vous ?

-        Maria, répondit-elle, comprenant que la glace était rompue.

-        Oh ! fit tout à coup Dario, ce qui calma les rires de Miguel et d’Henri, qui avaient assisté à la scène. Une troisième ! Une jolie femme ! Española ?

-        Não, portuguesa.

Byzix et la princesse, qui avaient voulu parler avec Henri, ne savaient plus où donner de la tête, et Miguel se remit à rire. Dario dut poser une main sur son épaule.

-        Ça va aller, vieux ?

-        Oui oui ! Pardon !

-        Excusez-moi, madame, reprit Dario. Connaissez-vous l’anglais ?

-        J’ai appris l’anglais et le français, et j’étais professeur de piano. Je m’appelle Albertina. Vous êtes un ange ?

-        Non, je suis mort comme vous, et je vis ici, sur la planète Maldek, qui est à peu de choses près la même chose que la Terre, en plus grande. Vous avez donc voulu venir vous installer à Atlantia.

-        Oui, pour le climat, et parce qu’on m’a dit qu’il y avait beaucoup de Latins. Comme ça, je ne serai pas trop dépaysée… et ça me changera du Portugal.

-        De toute façon, mes collègues Helmut ou Yannis vous expliqueront comment ça se passe ici, mais nous avons la visite de petits curieux qui viennent du fin fond de l’univers. Combien d’années lumières.

-        Environ huit et demie, répondit Byzix.

Henri siffla.

-        Ça fait du chemin, non ? fit-il.

-        Nous nous déplaçons facilement dans l’espace intersidéral. Mais nous ne connaissons pas du tout Maldek, alors que je suis réputé pour être bon pilote, et j’ai l’entière confiance de mon Impératrice, dont voici la fille. J’ai aussi un bon copilote, n’est-ce pas Césig ?

L’interpellé eut un sourire modeste.

-        Que vous arrive-t-il, capitaine ? fit-il seulement, ce qui étonna Byzix, aussi il ajouta : Vous faites de plus en plus souvent des compliments…

-        N’est-il pas mignon ! s’exclama Albertina, et elle l’embrassa. On dirait mon fils quand il était petit !

L’ahurissement de Césig fit rire la compagnie.

-        Nous n’avons pas les mêmes caractéristiques physiques, madame, rappela Ollibert, qui avait laissé Carman après lui avoir fait retrouver ses esprits.

-        Et alors ?

Henri et Albertina se regardèrent.

-        Bref, bienvenue sur Maldek ! conclut Dario avec un grand sourire.

-        Quand est-ce qu’on trinque ? réagit Henri.

-        Quand vous aurez un chez-vous avec un écran, répondit Dario. Mes collègues vont bientôt s’occuper de vous. Qui est arrivé le premier ?

-        Moi, répondit Maria.

-        Les Européens sont très accueillants, le savez-vous ? déclara Henri pour les Po-Toliens.

-        Alors, parlons, conclut Byzix en le regardant.

-        On ne peut pas les emmener avec nous ? demanda la princesse.

-        Quand vous aurez un chez-vous avec un écran, donc après avoir vu mes collègues, insista Dario.

-        Toi et tes lenteurs administratives !

-        C’est comme ça, Miguel.

-        Alors c’est vraiment comme sur la Terre… fit Henri. Il n’y a pas de numéros d’ordre ?

-        Pour un Français, vous êtes bien procédurier… reprit Miguel.

-        Suivant ! fit un géant blond en apparaissant. Tremonti Maria !

-        C’est moi !

Et l’Italienne disparut.

Commentaires
l'imagination au pouvoir
  • Entrez donc dans l'un des royaumes de l'imagination, la mienne, où vous croiserez êtres fantastiques, âmes en peine, beaucoup de chats... Vous pourrez y trouver d'autres aventures, ou jouer avec moi, les mots... Le continent des lettres est si vaste !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives