Né le 21 septembre 1866 dans le Kent (Royaume Uni), Herbert George Wells sera reconnu comme le père du futurisme, mouvement qui naîtra au début du XX° siècle. Sans doute est-ce pour cela qu'il est avant tout réputé pour ses oeuvres de science-fiction.

A vrai dire, rien ne le prédisposait réellement à une carrière littéraire : en effet, son père était surtout joueur de cricket professionnel, et sa mère a eu des activités de domestique, ce qui l'a d'ailleurs écartée de sa famille pendant quelques temps, malgré ses quatre enfants, dont H G était le petit dernier. Mais à l'âge de sept ans, il se casse une jambe, ce qui l'immobilise. Son père lui apporte alors des livres, et c'est ainsi que "Bertie" développe son gpût pour la lecture et l'écriture. Avec les années, la roue tournant, les Wells doivent placer leurs enfants comme apprentis, en outre, ils vivent séparés, mais non divorcés. La mère travaillera dans le Sussex, où Herbert George trouvera, lors de ses visites, une magnifique bibliothèque pourvue de nombreux classiques : Platon, Defoe, L'utopie de Thomas More... Quant à sa scolarité, il alterne école et apprentissage, pour finalement obtenir le baccalauréat en zoologie, et devenir enseignant à Londres.

Son premier livre publié, en 1893, est un livre scolaire de biologie. C'est pour gagner de l'argent qu'il se met à écrire des petits articles d'humour pour des revues, avec succès. Cela l'encourage dans cette voie, et son premier roman, en 1895, sera La machine à explorer le temps. Ce texte est aussi le premier à raconter un voyage dans le temps (le futur). Suivront d'autres romans, dont le plus connu, La guerre des mondes, en 1898. Mais Wells a encore écrit d'autres types de romans, salués par la critique (Tono-Bungay, Kipps), un certain nombre de nouvelles, dont la plus connue s'intitule The country of the blind (1911), ou des ouvrages de vulgarisation spécialisés, notamment en histoire.

Mais Wells ne se voit pas comme un nouveau Jules Verne (vous vous souvenez ? mon auteur préféré...), son optique n'étant pas la même. Il fait la différence entre les romans d'anticipation de ce dernier, et ceux issus de sa propre imagination. Il se réclame plutôt de L'âne d'or d'Apulée, de Frankenstein de Mary Shelley... Surtout, il questionne l'humanité, comme par exemple dans L'île du docteur Moreau, qui force ce trait. A vrai dire, il mélange aventure, et une réflexion politique et sociale qui traduit ses idées en la matière (il ne cache pas son attirance pour le socialisme). La première guerre mondiale révèle un certain pessimisme de sa part, et après la tentative de la Société Des Nations qui ne peut empêcher la seconde guerre mondiale, Wells perd tout à fait sa foi en l'homme.

Il meurt en 1946, le 13 août, ayant perdu de son influence dans le milieu politique. Sa célébrité posthume tient beaucoup à ses romans de science-fiction, et un cratère d'impact sur la planète Mars porte son nom... (outre de nombreux enfants, de plusieurs femmes différentes !)

Claire M.