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l'imagination au pouvoir
10 avril 2024

Le point de vue de Sirius, 26° épisode

Soleil sur Paris

 

  • Linda nous avait bien expliqué la géographie des Downs, pourtant, fit Antoinette.
  • On s’enfonçait dans la terre ! geignit la princesse.
  • Vous ne portez pas de bottes, à Po-Tolo ?
  • Quoi donc ? fit Carman. Notre sol ne nécessite pas d’y adopter je ne sais quoi !
  • Les Po-Toliens sont coquets, expliqua Byzix. Il n’y a ni boue, ni glace, sur notre planète, le sol est sec. Mais il y a bien longtemps, par contre…
  • Il nous faut un pays où il ne pleut pas comme ça, même si les paysages sont beaux, déclara Anthéa.
  • Moi, j’aime la verdure, dit Antoinette. En outre, c’est ce qui rend la Terre vivable.
  • A condition de ne pas faire de bêtises, rappela Césig. Les Downs sont plus attirants que Po-Tolo…
  • … et la France, encore plus, fit Byzix.
  • Et Canterbury ? C’est une jolie ville, dit Lantar.

Son frère était bien d’accord. Ils avaient déambulé dans les rues, et Antoinette leur avait montré la cathédrale et parlé de l’histoire anglaise. Malheureusement, la pluie n’avait jamais vraiment cessé, et le vaisseau filait sous les nuages. « Heureusement, ce n’est que de l’eau », se disaient le capitaine et son copilote. Seul Ollibert ne disait rien, il avait aimé les forêts et les collines des Downs, le charme de Canterbury. A part pour la pollution, il était ravi d’être de cette mission, à veiller sur la princesse, et ne regrettait pas le protocole du palais de Digitaria. Mais par discrétion professionnelle, il parlait peu. Il regardait régulièrement par la boule transparente du vaisseau, et vit le premier quelques rayons de soleil.

  • Là ! s’exclama-t-il. Une lueur !
  • Ce sont les rayons du Soleil, dit tranquillement Byzix. Nous sommes à l’intérieur des terres françaises.
  • C’est dommage que nous ne puissions pas voir la Terre, remarqua Antoinette.
  • Dans l’espace, la plupart du temps, on est dans le noir, dit Césig quant à lui. Et il faut que l’appareil puisse se stabiliser quand il atterrit.
  • Alors je n’ai rien dit…
  • Réfléchissez plutôt à l’endroit où nous allons atterrir, car nous serons bientôt à Paris.

Antoinette réfléchit un instant.

  • Il faut atterrir pas trop loin de la Seine.
  • Quoi, vous voulez nous faire aller près d’une scène ?
  • Non, capitaine, la Seine est le fleuve qui passe à Paris.

Byzix grommela quelque chose, puis :

  • Césig, on va descendre un peu.
  • Je sais ! Le Jardin des Tuileries ! De là, nous pourrons aller à pied chez mon arrière-petit-fils. Heureusement qu’ils m’ont aidée, au Grand central….
  • Mais je ne connais pas la géographie parisienne…
  • Il faut suivre le fleuve. Si je savais d’où nous arrivons…
  • Du nord, Antoinette, dit gentiment Césig.
  • Il y a la tour Eif… euh, en fer, il faudra aller à l’est.
  • Une tour en fer ? s’étonna Lantar.
  • Si fait. C’est le symbole de Paris et de la France.
  • Connaissez-vous sa hauteur ? demanda Byzix.
  • Trois cent vingt mètres environ. Ce n’est pas une tour comme les autres, vous ne pouvez pas la rater.
  • Césig, traduisez pour nos appareils de mesure.

Peu après, ils la survolaient et, d’étonnement, Byzix fit descendre un peu l’appareil, frôlant presque le sommet de la tour Eiffel.

  • Quelle drôle de tour ! s’exclamèrent-ils tous.
  • Voyez-vous pourquoi c’est dommage de ne pas pouvoir voir la Terre ? Maintenant, suivez la Seine, et laissez-moi approcher, capitaine.
  • Mais une femme…
  • A l’est, capitaine.
  • Césig, je…
  • Pas d’impair sur Terre, les amis ! Je ne sais pas comment on considère les femmes sur Po-Tolo, mais je remarque que vous ne parlez jamais d’un empereur, mais d’une Impératrice, et je suis votre guide !

Byzix ne sut pas quoi répondre, et donna des ordres à son copilote, tandis qu’Antoinette se redressait pour venir près du poste de commandes.

  • Ça va, je ne vois personne, il doit être encore tôt, dit-elle. Vous pouvez atterrir près de la grande fontaine, mais ça a bien changé, depuis plus de vingt ans…

A présent, le soleil n’était plus caché que par quelques nuages, et Byzix fit atterrir son appareil vers les pelouses du Jardin des Tuileries, près des statues. Il ouvrit la porte, et ils descendirent tous.

  • Que c’est beau ! s’exclamèrent la princesse et Anthéa.
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