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l'imagination au pouvoir
13 décembre 2020

Par rêves...

Instants d’éternité.

 

Olivier, en plein rêve, gravissait tout doucement une colline verte, plantée d’arbres, mû par il ne savait quelle force. Le décor était idyllique, et une fois qu’il serait sur les hauteurs, il ne savait à quoi s’attendre. Il montait donc, et arriva face à un lac, où il vit une femme, très belle, au sourire avenant, sortir d’une cavité de l’endroit. Olivier n’avait pas peur, et la femme s’approcha de lui. Sa tunique était du vert de la nature, assortie à ses yeux, et elle allait pieds nus. La tunique cachait mal une forte poitrine.

-          Bonjour, Olivier, dit-elle.

Il la regarda, subjugué, ne sachant que penser, comment réagir. Enfin, il lui dit bonjour. La femme secoua ses longs cheveux en riant.

-          Non, ce n’est pas moi, la femme de ta vie, mais je peux te la montrer. Approche-toi du lac.

-          Et qui êtes-vous, alors ? demanda timidement Olivier.

-          On m’appelle Natura. Mes rôles sont très divers. Approche, n’aie pas peur.

Le garçon obéit.

-          Tu cherches ta moitié, n’est-ce pas ?

-          Ou…oui.

-          Je vais te la montrer.

-          Je… je préfèrerais la tenir dans mes bras. Il est temps que je me pose…

Natura sourit, d’un  sourire éclatant. Olivier ne voyait plus que cela, son sourire.

-          J’ai le pouvoir de désigner ton âme sœur ; mais après, c’est à toi de jouer. Certains peuvent bêtement passer à côté…

-          Non, j’arrive, décida Olivier, et il fit quelques pas vers le lac, sans quitter Natura du regard.

Elle fit une passe sur l’eau, et un visage apparut. Cette jeune femme avait une figure de Madone, les cheveux teints en rouge, longs, et Olivier tomba aussitôt amoureux de son sourire. Cela n’échappa pas à Natura, qui prit un air gai et malicieux, et appela :

-          Morphée ! Tu veux bien venir, s’il te plaît ?

Le dieu ne tarda pas à arriver, alors qu’Olivier ne voyait plus que l’image dans le lac. Pourtant, il ne voyait qu’un visage, un buste aux formes enchanteresses.

-          A toi de jouer, Morphée, dit Natura sans qu’Olivier ne s’en rende bien compte.

-          Fort bien, maîtresse.

Et Morphée se tourna vers Olivier, qui ne se lassait pas de contempler l’image dans le lac.

-          Elle est très belle, lui dit-il.

-          Qui est-ce ? fit Olivier.

-          Nous le découvrirons plus tard, si tu t’en souviens au réveil.

Et le paysage s’effaça. Au matin, Olivier se réveilla, sourire aux lèvres.

-          Mais je ne connais pas son nom…

-          Ça ne fait rien, fit une voix en lui.  Je la chercherai, et la trouverai, si tu veux.

-          Elle existe ?

-          Natura ne fait apparaître que des personnes qui existent vraiment.

-          C’est la femme de ma vie ! s’exclama Olivier.

Morphée, de là où il était, eut un petit sourire.

-          Minute, papillon ! fit-il. Comment peux-tu le savoir dès maintenant ?!

-          Mais… parce que Natura me l’a dit !

-          En tout cas, tu t’en souviens. Décris-moi qui tu as vu.

-          Un visage magnifique, de Madone, et une chevelure de feu.

-          Bien… puisque tu t’en souviens, je vais pouvoir la chercher pour toi, dans un premier temps. Tu auras la suite la nuit prochaine.

Olivier rouvrit les yeux, mais n’entendit plus la voix en lui. Il s’étira, se décida et sauta du lit, ayant vu l’heure sur le réveil, et la bonne tête de son chien qui attendait déjà ses croquettes. Olivier était jeune, trente-cinq ans, et avait une belle vitalité, aussi il se dépêcha de déjeuner, puis de se préparer, en même temps que le chien, qu’il put sortir pendant une vingtaine de minutes  avant de prendre son cartable pour partir au travail. Il ne repensa à cette belle inconnue qu’aux pauses, très occupé à  préparer des exercices pour ses cours et corriger des copies, l’administratif. Il attendait néanmoins la nuit avec impatience. En fin de journée, il ressortit Whist, son chien, puis resta songeur toute la soirée, à se demander comment présenter l’astronomie à ses élèves, ce qui le mena dans les étoiles et, de là, à sa belle inconnue…

 

-          Je l’ai trouvée, annonça Morphée une fois Olivier en plein sommeil paradoxal. Cette nuit, je t’emmène à Angers.

-          Aah… quand même, commenta Olivier. Ce n’est pas tout près…

-          On se fiche des distances. Elle aurait pu être à Tombouctou, ou à Helsinki…

-          Mamma mia, fit plaisamment Olivier.

-          Viens, elle est en train de rêver. C’est le moment idéal.

-          Elle est mariée ?

-          Non. Mais elle a traversé de grandes épreuves. Si elle t’agrée, ce sera déjà à moitié gagné.

-          Alors je vous suis…

Morphée, à la vitesse de l’éclair propre aux rêves, mena Olivier dans la campagne angevine, non loin des rives de la Loire. La jeune femme aux cheveux rouges pique-niquait dans l’herbe, avec un homme qui devait être son père. Elle se leva à l’approche d’Olivier.

-          Oh, tu es venu ?

Il s’arrêta, interdit.

-          Je rêve souvent de toi… déclara l’inconnue. Pas très grand,  un beau sourire, les cheveux noirs… D’où viens-tu ?

-          Du côté de Nice. Je suis provençal. Je m’appelle Olivier… et toi ?

-          Cécile.

Olivier la détailla : elle était encore plus belle que dans son précédent rêve, et il regarda son corps, ni trop maigre ni trop gros, des rondeurs joliment placées. Cécile portait une tenue printanière, une robe avec des petites manches. Il s’approcha encore, se sentant gauche.

-          Mais viens ! dit-elle encore.

-          Mais… avec qui es-tu ? Peut-être que je vous dérange…

-          C’est mon oncle Gilles. En fait… non, rien. Disons qu’il a beaucoup compté pour moi. Mais je voulais enfin te parler… Olivier.

Il eut un sourire magnifique.

-          Tu as l’air très jeune… ajouta Cécile.

-          J’ai trente-cinq ans.

-          Alors tu l’es plus que moi. J’ai quarante-trois ans. Je ne savais pas que j’avais imaginé un prince charmant beaucoup plus jeune que moi.

-          Et je le suis. Natura m’a montré ton image. Je… euh… puis-je…

Elle vint presque se coller à lui.

-          Et ton oncle ? demanda Olivier, proche du ravissement.

-          J’espérais te rencontrer. Il ne dira rien. Ici, il est mon mentor…

Alors il caressa les cheveux de la belle, et le baiser qui s’ensuivit dura.

-          Moi aussi, j’espérais te rencontrer…

-          Nous sommes dans un rêve, Olivier, rappela la jeune femme. Mais j’espère te retrouver…

-          Je ferai tout pour cela, promit-il. J’en parlerai à Morphée.

-          Et moi, à oncle Gilles…

-          Mais alors, ton oncle…

-          Il est mort il y a quatre ans. Il est toujours aussi adorable. Il m’a beaucoup aidée, quand…

Mais les yeux de Cécile se brouillèrent.

-          Ne pleure pas. Nous nous retrouverons. Je sais que tu habites à Angers, maintenant.

-          Et toi ?

-          Sur les hauteurs de Nice.

-          C’est loin… et puis nous sommes dans un rêve…

-          Veux-tu me retrouver dans la réalité ?

-          Oui, répondit Cécile sans hésiter.

-          Moi aussi. Encore un baiser…

Ils roulèrent dans l’herbe, mais sans aller très loin. Ils se firent des promesses, mais peu à peu, le rêve s’estompait…

La nuit suivante, Olivier voulut se suggestionner pour rêver de nouveau de Cécile, n’y parvint pas. Ni la nuit suivante. La troisième fois, il prit des somnifères et, dans son rêve, Morphée lui apparut.

-          Halte là, malheureux ! fit ce dernier. Sache que ces médicaments sont dangereux. Moi seul, avec les miens, savons diriger les rêves des hommes. Tu veux Cécile ?

-          Oui, fit, piteux, Olivier. Mais comment t’appeler, Morphée ?

-          Pose du miel sur ta table de nuit, et appelle-moi trois fois après avoir éteint la lumière. Ainsi, je viendrai auprès de toi.

-          Merci. Je m’en souviendrai.

-          Tu veux rêver de Cécile.

-          Oui. Elle aussi ?

-          C’est bien possible. Je vais aller voir, mais je ne te promets rien, à cause des somnifères.

-          Je ne le ferai plus, promit Olivier.

-          Sors plutôt Whist… ça te fera du bien à toi aussi.

-          De toute façon, demain c’est samedi, je pourrai prolonger la promenade.

 

-          Excuse-moi, Cécile, fit l’oncle Gilles cette nuit-là. Je t’ai un peu quittée, mais je ne t’oublie pas. Tu as rencontré ton prince charmant sur les rives de la Loire…

-          Mais c’est un Provençal ! Non, c’était un rêve… ajouta Cécile en réprimant des sanglots. Il est si beau, si gentil…

L’oncle Gilles reprit la forme de Morphée.

-          Ne pleure pas. Tu le retrouveras.

-          Mais… qui êtes-vous ?

-          Je suis Morphée, le dieu des songes. Natura vous a désignés comme âmes jumelles, Olivier et toi. Et je suis chargé de vous rapprocher.

-          Oh !

La jeune femme lui aurait sauté au cou, et Morphée sourit.

-          Je t’en prie…

-          Mais… se rapprocher en rêve, ou vraiment, comme il me le promettait ?

-          Avec Natura et moi, c’est possible de vous faire rencontrer dans la réalité. Il le veut, lui aussi.

Alors Cécile se jeta au cou de Morphée, qui reprit l’apparence de l’oncle Gilles.

-          Allons, ma petite fille…

Mais Cécile lui colla une bise sur chaque joue, les yeux étincelants.

-          Il est si beau ! Mais qui me dit qu’il est vraiment célibataire ? Et puis nous sommes loin…

-          Nous nous fichons des distances. Il y a toujours moyen de s’arranger. Mais puisque tu es réceptive, je vais pouvoir vous réunir. Veux-tu retourner sur les bords de la Loire ?

-          Non… plutôt quelque part dans le sud.

Et Cécile et Olivier se virent, cette nuit-là, à Grasse, parmi les roses. Ce dernier en offrit, des rouges, ce qui alla droit au cœur de Cécile. Le lendemain au réveil, elle en sentait encore l’odeur… De son côté, Olivier restait sous le charme de la belle, et comme c’était samedi, il paressa au lit, mais Whist le rappela aux contingences. Il fallut sortir dans le quartier, mais Olivier était dans la lune, oubliant de ramasser les déjections de son chien. Et Whist remuait la queue dans tous les sens. Son maître pensait surtout à Cécile…

Le soir venu, Olivier appela Morphée, après avoir acheté du miel et fait quelques autres courses par la même occasion.

-          Ah, bien ! fit Morphée en constatant que le jeune homme avait suivi ses prescriptions. Je suis venu avec un daimon, il s’appelle Kalamos.

-          Bonjour, Kalamos, dit Olivier au petit être qui accompagnait Morphée, un homme miniature avec des ailes blanches. Mais comment allez-vous faire ?

-          Bonjour Olivier. Laisse-toi faire, tout ira tout seul. Je serai ton petit daimon. Avec Morphée, nous ferons les connexions nécessaires…

Olivier les regarda sans comprendre.

-          Oui, laisse faire, reprit Morphée. Je vois bien que tu brûles de revoir Cécile…

 

-          Oui, laisse faire, dit l’oncle Gilles à sa nièce, elle aussi en proie aux mêmes doutes concernant la façon de faire. Si Natura l’a dit, c’est faisable.

-          Mais qui est cette Natura ?

-          Votre mère à tous, vous les humains. Et je la connais bien.

-          Je veux cesser de rêver, et me perdre dans les bras d’un homme qui m’épaulera… Ça ne m’est pas arrivé depuis des années, tu le sais, Gilles. Quant aux enfants… tant pis. Et je n’ose que rêver d’un homme. Mais il est si jeune, il me lâchera peut-être pour une femme de son âge, de qui avoir des enfants, justement…

-          Oh, tu es toujours aussi cassée…

-          Je veux trouver ma moitié !

Cécile en pleurait presque.

-          Mais comment faire ? reprit-elle.

-          Tu es sûre que tu ne veux pas remplacer ton petit Bastien ?

-          Ne me fais pas pleurer… il me manque tellement ! Le seul enfant que j’aie jamais eu ! Je ne l’ai jamais retrouvé, comme je t’ai retrouvé toi… Et puis un enfant, ça ne se remplace pas.

-          Je suis désolé, fit l’oncle Gilles. Excuse-moi.

-          Oui, bien sûr.

-          Mais tu peux encore en avoir.

-          On verra, quand j’aurai retrouvé Olivier. Qui êtes-vous, vous qui prenez les traits de mon oncle ? Aidez-moi !

Morphée reprit sa forme, caressa les cheveux de sa protégée. Il savait quoi faire, mais ne lâcha pas Cécile tout de suite, tant il la sentait brisée d’avoir perdu un petit garçon, ce qui avait déclenché le départ de son papa. Il la serra dans ses bras, essaya de transmettre de la chaleur à la jeune femme.

-          Tu sais que je ne suis que le dieu des rêves…

La nuit suivante, il ramena encore  Kalamos, à Cécile cette fois. Ce dernier passa de rêve en rêve, de Nice à Angers et d’Angers à Nice. Olivier réapparut dans les rêves de Cécile, et Cécile était, pour lui, la plus belle chose dont il avait jamais rêvé. Pendant le jour, l’un pensait à l’autre, l’un parmi ses élèves, l’autre parmi les livres de la bibliothèque où elle travaillait. Et Olivier en eut vite assez de soupirer sans rien faire. Il finit par en parler à sa marraine, Claudine, qui vivait à Montpellier et qu’il n’avait pas  vue depuis longtemps.

-          Tu devrais venir me voir, un de ces jours, lui dit celle-ci. Et je te parlerai des âmes jumelles… Pourquoi ne viendrais-tu pas pour l’Ascension ?

-          Oh, bonne idée. Je veux dire, pour qu’on se voie. Parce qu’autrement, moi, l’âme sœur… En plus, Cécile vit à Angers, et c’est tout ce que je sais.

-          Les daimons existent réellement, Olivier.

-          C’est vrai, tu me l’avais dit, réagit-il alors, troublé tout à coup.

 

-          A Montpellier ? fit Kalamos la nuit suivante. L’oncle Gilles de ta belle y avait des amis, qui y vivent toujours…

 

-          Oh, Kalamos ! s’exclama Olivier, ravi de cette nouvelle. Et pourrais-tu… nous y réunir, Cécile et moi ? Dans la réalité vraie ?

-          Je vais voir ce que je peux faire.

-          Dis-moi plutôt que c’est possible !

Kalamos prit un sourire rassurant.

-          Tu as l’air très amoureux…

-          Oui, je le suis. Et… elle aussi ?

Kalamos ménagea d’abord ses effets, pencha la tête, sourit encore, et répondit :

-          Oui, elle aussi. Même si elle aurait préféré un artiste, à un professeur de physique. Mais ça ne change rien.

-          Alors elle est artiste… ?

-          Oui, elle peint. Les bords de Loire l’inspirent beaucoup, et Angers est une ville agréable.

-          A Nice, avec la mer, elle serait gâtée…

Olivier en était encore plus rêveur…

-          Pour l’instant, visons Montpellier, fit Kalamos, revenant aux contingences.

-          Oui…

-          Comment s’appelle ta marraine ?

-          Claudine. Claudine Ramirez.

-          Elle t’appellera. Je me charge de Cécile.

-          Oh, merci !

Kalamos tint parole, et Olivier se souvenait très bien de ses rêves. Trois jours plus tard, sa marraine l’appelait, insistant pour qu’il vienne à l’Ascension.

-          En plus, comme je suis thérapeute… je pourrai m’occuper de toi. Tes parents sont trop obtus pour comprendre ce que tu vis. Nous pourrons en parler.

-          Super !

 

De son côté, Cécile n’avait pas grand’monde à qui parler de ce genre d’aventures. Mais Kalamos lui dit que voir ses amies à Montpellier lui ferait du bien, insinuant qu’elle aurait de belles surprises. Elle refusa donc l’invitation de ses parents pour l’Ascension, arguant qu’elle n’avait pas vu ses amies Léonore et Marina depuis bien plus longtemps qu’eux, que cela lui changerait les idées. En réalité, Kalamos ne lui avait pas dit la vraie raison pour laquelle elle devait aller là-bas, pour s’assurer que les deux amants seraient réellement attirés l’un par l’autre. Autant il jouait franc jeu avec Olivier, autant il ménageait Cécile, ayant pris connaissance de son histoire, son petit Bastien mort à cinq ans dans un accident de la circulation, larguée ensuite par le père de l’enfant, la dépression qui s’était ensuivie. Kalamos voulait être sûr que cela marcherait, instruit par Morphée et par l’expérience.

Ainsi, Olivier parla de son expérience onirique avec sa marraine, sourire aux lèvres. Celle-ci le voyait se réjouir, le soignait avec sa bonne cuisine, avait toujours le mot pour rire. Elle-même était veuve, avait des enfants de l’âge de son filleul, mais ceux-ci ne devaient venir que le samedi, Olivier repartant dès le dimanche. En les attendant, Claudine décida de provoquer la rencontre. Elle habitait dans le centre de Montpellier, ville qu’Olivier redécouvrait, si belle au printemps ! Sur une place, il avisa trois filles qui discutaient, riaient, et il pila d’un coup, reconnaissant les cheveux rouges de Cécile.

-          Claudine ! C’est elle ! Elle est là ! s’exclama-t-il, et la jeune femme se tourna vers lui, l’entendant, devenant aussi rouge que sa chevelure en le reconnaissant.

Tous deux se regardèrent.

-          Tu… tu es Cécile ?

-          Oui, Olivier. Oh… tu… tu es encore plus beau que dans mon rêve…

Il tendit timidement les bras. Les trois autres femmes souriaient en les regardant, et Marina, une petite brune pétillante, comprit et  poussa son amie dans les bras d’Olivier.

-          Vas-y ! Tu en rêves !

Et Olivier serra Cécile dans ses bras, pour de bon. Tout d’un coup, ils étaient hors du temps, hors de l’espace, savaient qu’ils ne se quitteraient plus. Où iraient-ils, ils ne le savaient pas, et voulurent croire qu’ils avaient l’éternité pour eux.

 

-          C’est très beau, Natura, dit Morphée en avisant une peinture signée Cécile L. J’aime beaucoup cet instant d’éternité.

-          Oui, Cécile l’a bien saisi. Sont-ils heureux, tous les deux ?

-          Sûrement, fit Morphée en souriant.

Le tableau représentait un couple vu de dos, devant la nuit, main dans la main. La femme avait les cheveux rouges, et l’homme, un bouquet de roses dans l’autre main.

 

© Claire M., 2020

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