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l'imagination au pouvoir
18 novembre 2018

tout nouveau texte

Appel d’air.

 

-          Saute donc !

-          Non ! Je veux te voir en face !

-          Impossible, Joséphine : je suis à l’intérieur de toi…

-          Je ne cèderai pas ! Laisse-moi fermer cette fenêtre !

-          Ah, tu le prends comme ça ?!

La fenêtre de l’appartement, sous le toit, s’ouvrit carrément en grand, comme poussée par une force invisible. Et le vent s’engouffra dans le salon. La vieille dame tint bon.

-          Tu ne m’auras pas ! Je ne suis pas folle !

-          Allons bon ! Tu n’es peut-être pas folle, mais tu es malade : ouvrir cette fenêtre en plein mois de janvier ! Ecoute-toi, Joséphine.

-          Qui dois-je écouter ? L’autodestruction, ou ce qui me pousse à avancer coûte que coûte ?

-          Et qu’est-ce qui te pousse à avancer ?

Le visage de Joséphine se décomposa.

-          Je… je ne sais pas.

-          Alors saute par cette maudite fenêtre ! Qu’on en finisse ! Tu n’en peux plus de la solitude, et moi, je peux t’accompagner.

-          Accompagnée par le Vide ? Moi qui ai tant de mal à croire à la vie après la mort ? Certainement pas !

-          Pourquoi as-tu ouvert cette fenêtre, alors ?

-          Pour secouer ma nappe, rien de plus ! D’ailleurs, tu sais, même en étant seule, j’aime me cuisiner de bons petits plats… Ce boudin blanc de Rethel était excellent, par exemple. Et je l’ai acheté sur place ! Tu m’attaques alors que j’ai le ventre plein et que je me suis régalée, c’est un mauvais calcul…

-          Je ne calcule rien, je te veux, un point c’est tout !

-          Et qui veut de toi ? Que t’ai-je fait ? Tu n’es qu’un démon glacé, tu me dégoutes, tiens !

-          Tu as privilégié ta carrière à ta vie sentimentale. Mamy gâteau à la manque, qui n’a même pas eu d’enfant !

-          Le minimum est que les hommes nous respectent, nous les femmes ! Et dire que j’étais enseignante de Lettres classiques, ça fait peur à tout le monde. Si j’avais voulu, je serais partie en Grèce épouser un archéologue !

-          Et pourquoi ne l’as-tu pas fait ?

-          Je suis retournée en Grèce, il y a quelques années. Triste spectacle, après la crise de 2008… C’était mieux avant.

-          Quand un Grec pouvait t’entretenir ?

Joséphine s’empourpra, s’assit sur un fauteuil, se tenant la tête entre les mains.

-          Mon Dieu, qu’ai-je engendré… murmura-t-elle. Il faut que je me débarrasse de ce démon…

Le vent souleva la nappe tombée à terre. Se reprenant, Joséphine la ramassa, et tâcha de la plier correctement. Enfin, elle lança :

-          Mais fiche-moi la paix !

-          Saute, ou ferme cette fenêtre.

-          Eh bien soit !

Joséphine balança la nappe dans un mouvement d’humeur, et alla à la fenêtre. Elle dut se battre contre le vent, qui l’enserrait dans une vague de froid. Enfin, elle put la fermer, au prix d’un effort incommensurable, puis, gelée jusqu’aux os, Joséphine alla s’étendre sur le canapé. Elle grelottait, alors elle attrapa un plaid, s’y blottit.

-          Mon Dieu Odette, que tu me manques…dit-elle d’une voix plaintive. Mais je ne suis pas sûre qu’on se retrouve, de l’autre côté…

L’évocation de sa sœur disparue lui faisait encore du mal, plus de six mois après. Odette s’était battue contre un cancer avec beaucoup de courage, mais il avait finalement eu raison d’elle. C’était la seule personne à qui Joséphine avait pu se confier, toute sa vie durant. Toute au passé, quelques larmes pointèrent.

-          Que j’ai froid ! Je serais mieux en Grèce, ou en Italie, qu’ici à Reims !

Joséphine, de plus en plus, se sentait le cœur glacé. Et ses larmes lui semblèrent au moins aussi glacées. Enfin, elle alla pousser le chauffage, et fermer les volets alors qu’il était deux heures de l’après-midi, murmurant :

-          Le Vide… le Vide… Contrer le Vide… Oh mon Dieu, que j’ai froid… Mon pauvre cœur…

Et elle tenta de se réchauffer dans son plaid, sur son canapé, resta longtemps ainsi, dans un demi-sommeil. Vers trois heures et demie, elle se leva pour prendre un livre, voulant faire quelque chose d’intelligent. L’après-midi  passait peu à peu, mais Joséphine ne se réchauffait pas vraiment. En sortant, elle se rendit compte qu’il faisait plus chaud en ville, surtout avec son gros manteau. Joséphine était plutôt fine, et avait le goût du beau, à force de côtoyer les statues antiques, les œuvres de Michel-Ange… Elle aimait passer du temps à parfaire sa coiffure, domestiquer ses longs cheveux gris, ne sortait jamais sans être maquillée, même discrètement.

-          Madame Barry ? s’étonna-t-on à la pharmacie. Vous n’avez pas l’air dans votre assiette !

-          Je ne sais pas ce que j’ai… Je crois que j’ai pris froid… Est-ce que vous auriez…

A vrai dire, Joséphine ne savait pas très bien ce dont elle avait besoin.

-          Oui ? Avez-vous fait votre vaccin contre la grippe ?

-          Oui, je l’avais fait à l’automne.

-          Moi, je veux bien vous donner quelque chose, mais méfiez-vous… sans doute feriez-vous mieux d’aller voir votre médecin.

Perdue, Joséphine regarda la pharmacienne.

-          Vous n’avez vraiment pas l’air bien.

-          J’ai très… froid au cœur.

-          Vous n’avez pas d’ennuis cardio-vasculaires ?

-          Je ne tombe pas malade si facilement… je ne suis pas si vieille.

-          Méfiez-vous quand même. Vous avez passé soixante-cinq ans, madame Barry. Voulez-vous que je prenne rendez-vous pour vous chez votre médecin ?

-          Merci, je saurai très bien le faire toute seule, fit Joséphine, se fermant comme une huître.

La sortie ne se prolongea guère, car cet échange l’avait mise de mauvaise humeur. Elle n’avait pas encore soixante-dix ans, que diable ! Elle détestait qu’on lui rappelle son âge. Elle rentra chez elle, prit rendez-vous avec son médecin et ne ressortit que le lendemain pour y aller, après une mauvaise nuit. Elle avait toujours le cœur aussi serré, eut encore quelques larmes glacées. Dans le miroir, elle avait vu ses joues rouges, comme transies par le froid. Elle tenta de s’expliquer avec le médecin, qui préféra l’envoyer à l’hôpital en observation.

-          Avez-vous des antécédents psychiatriques ? demanda-t-il par acquit de conscience, avant qu’ils ne se séparent.

-          Non docteur, fit Joséphine en se redressant de toute sa hauteur, comme blessée de la question. Sachez que dans ma famille, nous avons la tête sur les épaules !

-          Ça peut arriver à tout le monde, mademoiselle Barry. Je demandais cela à tout hasard. Ce démon glacé m’intrigue.

-          J’ai simplement besoin de chaleur humaine. Ma sœur me manque, et mon frère est aux abonnés absents.

-          Et le froid de l’hiver vient vous chercher ?

-          Je ne sais comment expliquer cela, docteur.

-          Ça ne fait rien. L’ambulance sera là dans dix minutes. Ne vous inquiétez pas.

Le médecin se voulait rassurant, Joséphine le sentait bien. Mais c’était la première fois que le Vide l’attaquait si rudement, et elle n’était pas rassurée. Elle repensa à sa sœur, qui aimait tant toucher les gens. Les enfants d’Odette avaient eu beaucoup d’amour. Elle balbutia un « merci », serra la main du médecin, et alla se rasseoir. Elle voulut appeler son frère pour le prévenir, mais il ne répondit pas. Alors, en désespoir de cause, elle envoya aussi un massage à un de ses cousins. L’ambulance arriva peu après.

On ne trouva pas grand-chose à Joséphine, mais à l’hôpital, on la garda quand même une nuit. Elle dut téléphoner à une voisine, qui avait un double des clefs, pour qu’elle lui ramène une chemise de nuit, son livre, ses mots croisés. Madame Dupré ne tarda guère, et lui amena tout ce dont elle avait besoin.

-          Ça va aller ? Voulez-vous que je vienne vous chercher demain ? Je vous ai aussi ramené le chargeur de votre téléphone, au cas où.

-          Merci, vous êtes gentille. Je vous rappellerai, si ma famille ne réagit pas.

-          Comme vous voudrez. A nos âges, il faut bien s’entraider…

A ces mots, Joséphine tiqua. Sa voisine était gentille, serviable, mais manquait quelque peu de psychologie… Fort heureusement, le cousin qu’elle avait contacté l’appela dans la soirée, se fit expliquer ce qu’il se passait, et promit de venir la chercher le lendemain.

Et à neuf heures, il était là.

-          Mais que t’arrive-t-il, Joséphine ? Tu ne tombes pas malade facilement, d’habitude !

-          C’est justement pour ça que mon médecin m’a envoyée là… Il m’est arrivé quelque chose de bizarre, avant-hier, mais… Le froid m’a prise, se reprit tout à coup Joséphine.

André comprit, au ton, qu’il n’en saurait pas davantage. Il ouvrit la portière de la voiture, et tous deux s’installèrent.

-          Je t’emmène chez nous, déclara André. Tu es seule, c’est ça ton problème. Et ton chauffage, fonctionne-t-il bien ?

-          Mon chauffage n’est pas en cause. C’est moi.

-          Je ne comprends pas grand-chose à cette histoire, mais ça ne fait rien. Anne-Marie et moi allons nous occuper de toi.

-          Merci, vous êtes gentils, tous les deux. J’ai appelé Pierre, il n’a même pas été fichu de répondre à mon message… Tu n’as pas de nouvelles de lui, des fois ?

-          Non, tu le connais, il est assez secret…

-          C’est bien ce que je lui reproche, grinça Joséphine. Pourtant, la mort d’Odette a dû le toucher…

-          Bien sûr. Et nous aussi. Elle était adorable.

Joséphine et André échangèrent un sourire triste.

-          Eh oui, on n’est plus tout jeunes… fit André en soupirant.

Le silence s’installa, mais bien vite, il changea de conversation, ce dont Joséphine lui sut gré. Mais comme elle sortait de l’hôpital, elle se sentait encore toute chose. Anne-Marie l’accueillit à bras ouverts, au sens propre comme au sens figuré, ce qui la revigora. Toutes deux parlèrent entre femmes, et Joséphine lui confia ce qui lui était arrivé l’avant-veille. Elle ne parlait plus si ouvertement, à présent, et cela lui faisait un effet étrange, de se livrer ainsi à la femme de son cousin. Anne-Marie était douce et bienveillante, comme à son habitude. Exactement ce dont Joséphine avait besoin, même si elle ressentait encore le froid dans son cœur. D’ailleurs, en se confiant plus intimement, elle eut quelques larmes, qui lui semblèrent toujours aussi glacées. Elle le dit à Anne-Marie, qui tentait de la consoler. Celle-ci lui parla comme une mère, bien qu’elle fût de l’âge de Joséphine. Et elle ne la lâcha pas. Elle fit manger Joséphine, qui croyait ne pas avoir faim, depuis son passage à l’hôpital. Mais le repas était appétissant, et tint ses promesses.

Après cela, Joséphine se sentit un peu gênée, n’osant s’imposer davantage, même si ses cousins la mettaient à l’aise. Cependant, ils comprirent, et vers trois heures, Anne-Marie ramena Joséphine chez elle.

-          Je reviendrai, dit-elle.

-          Quand tu veux, souffla Joséphine.

-          J’aime mieux te voir ainsi. Il faut que tu voies du monde. Appelle-moi autant que tu veux. Et, peut-être, réessaye d’appeler ton frère…

Joséphine fit la grimace, ne répondit pas. Mais le soir venu, elle essaya quand même, sans plus de succès. En revanche, André, puis la cousine Charlotte, mise au courant, l’appelèrent.

-          J’ai peut-être une solution, lui dit Charlotte. Je vais voir ce que je peux faire. En attendant, toi qui aimes jouer au Scrabble, pourquoi n’irais-tu pas dans un club ?

-          Un club ? Je préfère aller marcher à la montagne de Reims…

-          Pas en cette saison, voyons. C’est de chaleur humaine dont tu as besoin. En plus, mon frère m’a dit que tu as pris froid…

-          Tu crois que dans les clubs, il y a des gens de mon niveau… intellectuel ?

-          Il y a des gens bien partout, Joséphine. Tu pourrais avoir de bonnes surprises. Et ce qui compte, c’est la beauté intérieure, quels que soient les diplômes des uns et des autres.

-          Hum oui…

-          Ouvre-toi, Joséphine. Tu ne peux même pas compter sur Pierre… Je pense que je vais l’enguirlander, quand j’arriverai à l’avoir. C’est lui l’aîné, maintenant.

-          Heureusement, j’ai de gentils cousins…

Joséphine sentait bien que Charlotte avait raison, même si elle hésitait, sur la question du club. En outre, d’eux tous, elle était la plus jeune. Partant, la plus vulnérable, à leurs yeux, d’autant qu’elle vivait seule. Leur sollicitude la touchait, en ces jours où elle se sentait le cœur si froid. Joséphine aurait dû se sentir apaisée, ainsi entourée. Elle se mit à secouer sa nappe directement dans la poubelle, à écouter la radio avant de s’endormir, craignant une nouvelle attaque du Vide. Sa famille, même un peu éloignée, l’appelait tous les jours, même son frère finit par réagir, s’excusant platement. Mais la plus belle surprise fut à quelques temps de là, quand Charlotte vient la voir, un petit panier en osier à la main.

-          Je t’apporte de la compagnie, annonça-t-elle. Une petite boule de poils de ma chatte.

-          Ooh ! s’exclama Joséphine. Comment ai-je pu ne pas y penser ?!

-          C’est vrai que tu es assez indépendante. Mais tu es comme les chats… tiens, regarde.

Charlotte posa le panier, et tout de suite, le chaton pointa le bout de son nez. Il se redressa, montrant une petite tête charmante, grise et blanche.

-          Qu’il est mignon ! C’est un mâle, ou une femelle ?

-          Une femelle. Sors de là, petite chatoune !

Le chaton obéit, curieux. Il, ou plutôt elle, avait de grands yeux avec de l’or dedans. Joséphine se pencha, avança une main, et laissa le chaton la renifler, aux anges. Enfin, elle lui fit une caresse légère.

-          Je ne crois pas que tu aies déjà eu un chat ?

-          Mes parents en avaient, quand j’étais petite. Mais je n’en ai jamais pris un pour moi toute seule.

-          Elle te tiendra compagnie. Si jamais tu veux t’absenter, dis-le-moi et je la garderai en t’attendant.

Joséphine eut un élan de tendresse et de joie, et se redressa pour embrasser franchement sa cousine.

-          Et j’ai pensé à tout ! fit Charlotte en riant. J’ai une caisse pour la litière, la litière, une gamelle… et du lait pour chaton. Mais c’est à toi de lui trouver son nom.

Joséphine ne réfléchit pas longtemps, après avoir vu le chat renifler ses pantoufles.

-          Ce sera Calypso. Elle a déjà pris mon cœur, et ne me laissera pas partir comme ça…Comme Calypso a retenu Ulysse.

-          Mais elle a fini par le laisser partir, je crois ?

-          Dans sept ans, j’aurai soixante-quinze ans… Je resterai avec elle, même si je ne serai pas immortelle.

Les deux cousines se regardèrent, sourirent.

-          Je vais t’aider à l’installer. Je te laisserai aussi ce petit panier.

-          Oh, merci Charlotte !

Toutes trois passèrent l’après-midi ensemble, et les deux femmes laissèrent Calypso découvrir l’appartement, pour sortir afin de compléter son installation. Quand Charlotte quitta Joséphine, cette dernière avait le cœur content. Et encore davantage quand Calypso la rejoignit au lit pour la nuit. Joséphine ne cessait de l’admirer. Elle fut toute surprise d’entendre réclamer le chat, le lendemain matin. Et pas de simples caresses… Malgré cela, Joséphine était sous le charme. Elle retourna au lit avec un livre, et se sentait déjà mieux. L’étreinte sur son cœur lui pesait moins. Elle s’en aperçut quand Calypso revint. La petite chatte alla se blottir contre elle, lui pelotant la poitrine à travers la chemise de nuit. Joséphine savait ce que cela voulait dire, et la laissa faire, malgré les griffes à moitié sorties, comme des petites pointes sur son sein. Elle ferma même les yeux, sensible au ronronnement de l’animal, se disant « ce petit chat me traite comme si j’étais sa mère ». Les  battements de son cœur s’apaisaient, elle qui, depuis des jours, combattait le Vide en elle. Et puis elle se rendormit.

Joséphine se réveilla une heure plus tard, et fut étonnée de voir de l’eau sur ses draps, tant d’eau ! Elle crut avoir rêvé, jusqu’à ce qu’elle aperçoive le chaton endormi à ses pieds. Elle l’admira encore. Malgré la présence de l’eau sur elle, sur sa poitrine, sur les draps, elle se sentit comme jamais auparavant. Une fois debout, Joséphine constata qu’elle-même était réchauffée, qu’elle avait le cœur tout léger. Elle rayonnait, en buvant son thé : elle avait vaincu le Vide. Grâce à l’initiative de Charlotte, et surtout grâce à Calypso.

Mais ce petit bonheur n’arriva pas seul. Joséphine s’enhardit, puisque ses cousins, et son frère, insistaient, et elle trouva un club pour personnes âgées. Certes, cette dénomination la faisait tiquer, mais là, elle réapprit à broder, et surtout elle rencontra des gens de son âge autour d’un Scrabble. Au bout de quelques temps, elle commençait à connaître ses partenaires, et se rendit compte de la présence, de plus en plus près d’elle, du boute-en-train de service, Léopold. Il aimait bien la taquiner sur son sérieux, sa concentration alors qu’ils jouaient au Scrabble. Et Joséphine se laissait faire, riant de ses blagues, se déboutonnant de plus en plus.

Un jour que Léopold gagna la partie de Scrabble, il demanda une faveur à Joséphine : un baiser sur le nez de celle qu’il regardait de plus en plus amoureusement. Joséphine fut très surprise, mais accepta. Le chatouillement de sa barbe lui plut, elle se dit que c’était encore mieux que les petits coups de patte de Calypso. La surprise fut encore plus grande quand, tout de suite après, Léopold mit un genou en terre, « malgré mon arthrite ! » pour lui dire qu’elle était la dame de son cœur.

-          Tu sais, lui dit-il en sortant du club ce jour-là, moi aussi j’ai eu ma part de drames… Ce qui fait la différence, c’est la confiance et la bonne humeur. Resteras-tu auprès de moi ?

-          Déjà ? s’étonna Joséphine. Tu es vraiment surprenant… Et mon chat ?

-          Eh bien, présente-moi la jolie Calypso ! Moi aussi j’aime les  chats. Avec leurs petits bouts de nez, ils sont craquants !

Joséphine rosit, et se laissa faire… Calypso aussi. Elle gratifia même Léopold d’un petit ronron, l’adopta aussi – assurément, il savait s’y prendre avec la gent féminine ! Et Joséphine put faire le plein d’amour jusqu’à la fin de ses jours, humain et félin.

 

© Claire M. 2018

 

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